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146

136 SIX SONNETS DU XVI

e

SIÈCLE.

Paris, Société de la gravure sur bois originale, 1922.

In-4 (300 x 226 mm), box

fauve, grande feuille de lierre mosaïquée en buf e noir, bordée d’une succession d’agrafes métalliques argentées,

dos lisse muet, double let intérieur à froid, doublures de veau fauve ornées d’une large bande en zigzag formée de

lignes estampées en noir et ocre, gardes de papier assorti ornées de même, tranches dorées, couverture, chemise et

étui gainés de maroquin fauve, boîte en toile moderne (

[Louise-Denise Germain]

)

.

6 000 / 8 000

B

S

, ornée de dix-neuf bois originaux de

Louis

Bouquet

, dont six gures à pleine page et treize lettrines et culs-de-lampe, illustrant six sonnets de Joachim du Bellay,

Louise Labé, Étienne de La Boétie, Amadis Jamyn et Philippe Desportes.

Tirage unique à

145

exemplaires numérotés sur vélin d’Arches, celui-ci imprimé spécialement pour Jacques André

(n°

15

).

E

,

-

 ’

L

B

, études pour les six gures à pleine page et pour onze des ornements ;

-

, correspondant aux six grandes gures (dont quatre en double état) et à dix-sept aux ornements ; ’



.

T

L -D G (non signée),

.

Louis-Denise Germain (

1870

-

1936

), commença par fabriquer des objets usuels : boîtes, coffrets à bijoux, sacs, ce qui lui

donna une parfaite connaissance du travail du cuir. Elle développa alors pour la reliure un style tout à fait personnel par

l’emploi de piquetage et d’incrustations de ls et d’agrafes d’or ou d’argent. Elle se distingue par une technique unique,

où le décor de la peau est réalisée avant la reliure.

« Les reliures de M

lle

Germain sont d’un art très personnel et très savoureux, sans recherche d’inspiration dans le passé,

ni emprunt à personne, sans avoir subi les in uences de l’heure et de la phase de la mode, ni s’être laissé impressionner

par les techniques modernes. Elles ne ressemblent à aucune autre et ont un caractère très personnel... » (E. de Crauzat).

« De sa pratique du travail et de la décoration du cuir sur des objets usuels révélés au salon d’automne de

1903

, Louise-

Denise Germain va très vite s’attaquer à l’habillage du livre, entreprenant une œuvre en dehors de tous les courants

décoratifs et artistiques de son temps. L’originalité de ses reliures réside dans la transposition décorative du petit point

en broderie par l’utilisation d’agrafes en argent. C’est ainsi qu’elle décorait la peau avant de la con er, délicatement

sertie et mise en couleurs, au relieur pour la couvrure. Avec la rencontre, au printemps

1922

, de son futur gendre, le

peintre Joseph Sima, une collaboration va bientôt s’établir pour la réalisation, à l’aquarelle ou la gouache, des feuillets

de garde de certaines de ses reliures » (Jérôme Callais).

D

J

A (exemplaire nominatif, ex-libris dessiné et gravé par

Laboureur

) J -C

L

(vente à Paris,

15

mai

2009

, lot

164

).

Cet exemplaire est décrit sous le n°

166

dans la liste des reliures répertoriées rédigée par Fabienne Le Bars pour

accompagner l’exposition organisée à la BnF sur Louise-Denise Germain.

Mors un peu frottés, in mes réfections aux coiffes.

Crauzat, II, 135 – Fléty, 79 – Peyré, 14 et 174 – F. Le Bars (dir.), Louise-Denise Germain, Paris, BnF, 2017, p. 107, [166] – Jérôme

Callais : Une vie, une collection, p. 118.