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193.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Pastorales de Noël
[K 105], [1943] ; 17 pages in-fol.
2 500/3 000
Manuscrit de cette suite de quatre pièces pour flûte, basson et harpe, créée à la Radiodiffusion nationale, le 24 décembre
1943, par le trio Alys Lautemann, et publiée en 1949 par Heugel. « Dans un effectif restreint qu’il affectionne, Jolivet donne
à cette page de musique religieuse une poésie, une tendresse et une profondeur peu communes. […] L’apparente spontanéité
de l’écriture de ces
Pastorales de Noël
souligne la volonté du compositeur de s’adresser au plus grand nombre aussi bien
d’interprètes que d’auditeurs » (Marie-Laure Ragot).
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 20 lignes, porte les cachets d’enregistrement à la SACEM le 31 octobre 1944 ;
5 feuillets présentent au verso des esquisses biffées. Chaque mouvement est paginé séparément. I.
L’Étoile
(5 pages) est marqué
Souple et sans lenteur
; II.
Les Mages
(3 pages),
Très modéré
; III.
La Vierge et l’Enfant
(4 pages),
simple
; IV.
Entrée et danse
des Bergers
(5 p., avec des collettes d’une autre main sur certains passages de la partie de harpe). Sur la couverture rouge, Jolivet
a dressé la liste des morceaux avec leur minutage.
On joint une note autographe avec deux projets de plan, une prière, etc.
Discographie : Jacques Castagner, Gérard Faisandier, Lily Laskine (1957, Accord 2005).
194.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe,
Chant de Linos
[K 109a] ; 10 pages grand in-8 ou in-fol. au
crayon.
500/700
Esquisses pour cette œuvre célèbre pour flûte et piano, commandée par le Conservatoire à Jolivet comme morceau de
concours pour le prix de flûte. « Entre le 26 janvier et le 23 mars 1944, il compose la version flûte et piano du
Chant de Linos
dédié à Gaston Crunelle, titulaire de la classe de flûte du Conservatoire. La nécessité d’écrire une œuvre permettant aux jeunes
artistes de démontrer toute leur maîtrise technique n’empêche pas Jolivet de se placer sur le plan esthétique de la référence
antique – peut-être inspirée par l’instrument – et de mettre en exergue du morceau les lignes suivantes : “Le Chant de Linos
était, dans l’antiquité grecque, une variété de thrène : une lamentation funèbre, une complainte entrecoupée de cris et de
danses” » (Lucie Kayas). La création eut lieu le 23 mai 1944 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, lors du
concours de flûte, où Pol Mule et Jean-Pierre Rampal remportèrent tous deux le premier prix. L’œuvre fut publiée en 1944 chez
Costallat ; Jolivet en donna une version pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe.
Thèmes et modes, premières esquisses sur des petits feuillets ; brouillon au crayon sur papier à 14 lignes, incomplet (pages 1
à 3, 8 et 9 bis, avec première esquisse de la page 4 biffée), portant le nom et l’adresse de Crunelle en tête ; le tout conservé sous
un feuillet d’esquisses plié avec le titre au crayon bleu.
On joint une page de notes autographes sur le thrène, avec brouillon du texte de présentation de l’œuvre.
Joints : deux feuillets sur lesquels sont notés les modes employés ainsi que diverses définitions du mot thrène et du titre
Chant de Linos
.
Discographie : Emmanuel Pahud, Éric Le Sage (EMI, 1997).
195.
André JOLIVET
. Deux manuscrits musicaux autographes, un signé,
Étude sur des modes antiques
[K 110],
1944 ; 3 et 3 pages in-fol.
1 000/1 200
Brouillon et manuscrit définitif de cette pièce pour piano, écrite à la demande des éditions Durand qui souhaitaient
promouvoir la notation Obouhov et la publièrent en 1947 (en notation Obouhov), puis en 1970 dans la notation traditionnelle ;
elle fut créée à la Radiodiffusion Française, le 9 juin 1949, par Janine Haloua. « Pièce lente un peu monotone, l’
Étude sur des
modes antiques
est entièrement écrite en homophonie de la basse et du chant (souvent en tierces ou sixtes parallèles), la partie
intermédiaire étant toujours syncopée » (Lucie Kayas).
Brouillon de premier jet, abondamment raturé et corrigé, au crayon, sur papier à 14 lignes, avec des hésitations sur le titre :
« Prélude à un poème d’Allan Seeger », et « [Méditation
biffé
] Étude sur des modes antiques ».
Manuscrit définitif en notation traditionnelle, signé et daté 1944, au crayon noir, sur papier à 14 lignes. En tête, l’indication :
« Tempo rubato très libre de nuances et de mouvement ». En bas de la première page, Jolivet a noté les trois modes utilisés :
Mode éolien : échelle karnâtique n° 20 : Nâtabhairavi ; Mode lydien chromatisé : échelle karnâtique n° 2 : Rhâtnangi ; Mode
phrygien avec tétracorde chromatique : échelle kârnatique n° 59 : Dhârmovati ».
On joint un feuillet autographe où sont notées les différentes échelles employées, avec différents titres rayés : « Oraison,
Prélude choral, Méditation, Feuillet d’album » ; plus 2 l.s. de Jacques et René Dommange des Éditions Durand pour l’édition
de 1970.
Discographie : Pascal Gallet (Maguelone, 2003).
196.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Sérénade
[K 116a], 1845 ; 13 feuillets in-fol. au crayon.
1 000/1 500
Brouillon incomplet de cette pièce pour hautbois et piano, commandée par Claude Delvincourt pour le concours de
hautbois de 1945 du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, et publiée en 1945 chez Costallat. Dédiée à Pierre
Bajeux, professeur de la classe de hautbois, elle compte quatre mouvements : I.
Cantilène
; II.
Caprice
; III.
Intermède
;
IV.
Marche burlesque
. Jolivet en réalisa une très belle version pour quintette à vent avec hautbois principal.
Le brouillon au crayon est présenté comme une « réduction pour hautbois et piano » de cette «
Sérénade
, pour quintette à
vent avec hautbois principal » ; il s’agit en fait du manuscrit de travail de la pièce pour hautbois et piano, sur laquelle Jolivet a
noté dans la partie de piano des indications d’instrumentation. Ce manuscrit de travail est écrit au verso des premières esquisses
biffées, sur papier à 14 lignes. Il comprend les pages 1 à 5, avec la totalité de la
Cantilène
et les 7 premières mesures du
Caprice
;
les pages 12 et 13 avec la fin du
Caprice
; puis les pages 1 et 5 de
l’Intermède
; et les pages 1 à 4 de la
Marcia burlesca
.
On joint un feuillet de notes manuscrites concernant les titres des mouvements et le minutage (au dos, notes sur l’Islam
et le Soufisme).
Discographie : Quintette Marie-Claire Jamet (1958, Erato 2004).