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189.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Incantation ... Pour que l’image devienne symbole
[K 80a], 1937 ; 2 pages in-fol.
500/700
Conçue l’année qui suivit les
Cinq Incantations
, l’œuvre est écrite « pour violon (seul) – ou flûte en sol – ou Martenot »,
comme l’inscrit Jolivet en tête du manuscrit. Il l’a ainsi présentée : « Destinée, quand il s’agit du violon, à être jouée uniquement
sur la corde de sol, sa longue phrase ascendante accompagne la contemplation de l’image et la méditation qui en dégage
progressivement le sens symbolique profond ». Elle dut créée lors d’un concert du Triptyque, le 9 février 1966, par Devy Erlih,
et publiée en 1967 chez Billaudot.
Le manuscrit, à l’encre noire sur un bifolium de papier à 20 lignes, dédié « à M. Lipnitzki », porte les cachets d’enregistrement
à la SACEM le 3 août 1939 ; il a été annoté et corrigé par Jolivet au crayon noir.
« Le photographe Boris Lipnitzki (1897-1971), auquel la pièce est dédiée, était également un très bon violoniste amateur.
Trente ans plus tard, Devy Erlih a rendu cette incantation célèbre par ses concerts et son enregistrement » (Lucie Kayas).
Discographie : Devy Erlih (1977, Lyrinx 2005).
190.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Grave et Gigue
pour orchestre à cordes
[K 46b], 1938 ;
1 feuillet de titre et 7 pages in-fol. en cahier (dos et plis central renforcé).
800/1 000
Version pour orchestre à cordes de ces deux pièces pour violon et piano écrites en 1930 par Jolivet pour sa première femme, la
violoniste Martine Barbillon. Réalisée par Jolivet en juillet 1938, elle a été créée par Jane Évrard et son orchestre à Radio Paris,
le 27 janvier 1939, et publiée aux éditions Leduc en 1938.
Le manuscrit, soigneusement mis au net sur papier Durand & Cie à 24 lignes, présente deux mesures cancellées. Il est daté
en fin « VII.1938 ». Portant le cachet de l’éditeur Alphonse Leduc, il a été annoté au crayon rouge et bleu pour la direction
d’orchestre. L’effectif a été noté par Jolivet au verso du titre : 6 premiers violons, 5 seconds, 4 altos, 4 violoncelles (ou 3),
2 contrebasses.
L’écriture est « simple et essentiellement diatonique dans une sorte de modalité recréée. De forme
aria da capo
, le
Grave
,
dans un style large et solennel, laisse entendre quelques entrées en imitation qui renforcent l’aspect ancien de l’écriture. La
Gigue
, de même forme, contraste par son allure dansante et son rythme entraînant à trois temps que la sicilienne centrale
cherche à rendre plus expressif » (Eurydice Jousse).
191.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Ouverture en rondeau
pour orchestre à cordes
[K 86b],
1938 ; 6 pages in-fol.
800/1 000
Transcription pour orchestre à cordes de la troisième pièce pour piano (
Rondeau
) de
Trois Temps N° 1
(1930). Jolivet en a
réalisé deux autres versions cette même année 1938, probablement à la demande de Jane Évrard : une pour petit orchestre, et
une pour 4 ondes Martenot, 2 pianos et percussion (créée le 2 juin 1938 sous la direction de Jane Évrard). Édition posthume
chez Billaudot en 1991.
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 28 lignes, est daté en fin « 8-9/IX/38 » ; il présente de nombreuses annotations de
direction aux crayons bleu et rouge.
On joint 11 parties dont 3 copiées par Jane Évrard.
192.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Petite Suite pour flûte, alto et harpe
[K 96b], [1941] ;
30 pages in-fol.
4 000/5 000
Intéressant manuscrit sur la genèse de cette
P
etite
S
uite
tirée d’un projet de musique de scène, reprenant l’effectif de
Claude Debussy pour sa
Sonate en trio pour flûte, alto et harpe
(1915).
André Jolivet a réutilisé une partie de la musique de scène écrite en 1941 pour une adaptation libre de la pièce de Lope
de Vega,
Aimer sans savoir qui
, que devait mettre en scène Jean Vilar. La
Petite Suite
comprend cinq brefs mouvements :
I.
Prélude
; II.
Modéré
; III.
Vivement
; IV.
Allant
; V.
Final
. L’œuvre fut créée à Radio Paris le 13 novembre 1943, par trois
membres du Quintette Pierre Jamet : Gaston Crunelle, Georges Blanpain, Pierre Jamet ; elle sera éditée posthumément en 1983
aux Éditions Musicales Transatlantiques. André Jolivet a ainsi décrit son œuvre : « Le
Prélude
accompagne la rêverie d’une jeune
fille sentimentale se balançant dans un hamac par une voluptueuse soirée de printemps. Le
Modéré
développe l’impression de
plein air dégagé par le prélude.
Vif
mêle des rythmes espagnols aux fuites des doubles croches suggérant le jeu des poursuites
d’un jeune couple amoureux.
Allant
voit se dérouler un tendre dialogue et en exprime toute l’aimable douceur, tandis que par
opposition, le
Final
expose le point de vue ironique et burlesque du traditionnel valet de comédie amusé de toutes ces aventures
sentimentales. »
Le manuscrit reprend des éléments du manuscrit de la musique de scène, à l’encre noire sur papier à 24 lignes, avec des
ratures et corrections, et des annotations au crayon, et les numéros des mouvements au crayon rouge. Le
Prélude
est celui de
l’acte I (3 p.) ; le
Modéré
reprend le n° XIII après la réplique du Flic : « Et laissons le jouvenceau tout seul » (4 p.) ;
Vivement
est
le n° IV après la réplique d’Inès : « J’irai seule » (6 p.) ;
Allant
est le Prélude de l’acte III (6 p.) ; le Final est entièrement refait
sur papier à 18 lignes à partir du Final de l’acte I et de l’Interlude qui le suit (11 p.).
On joint une copie manuscrite de la musique de scène (60 p.), annotée par Jolivet, avec un ajout autographe de 4 pages
(cachets de la SACEM du 30 novembre 1943) ; plus 3 feuillets de plans de réutilisation des morceaux, et minutage.
Discographie : Pierre-André Valade, Miguel Da Silva, Frédérique Cambreling (Accord, 2002).