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180.

André JOLIVET

. Manuscrit musical autographe signé,

Sonate pour piano et violon

[K 57], 1932 ; 42 pages

in-fol. en 2 cahiers, plus un cahier de 15 pages, le tout sous chemise rouge titrée.

4 000/5 000

Précieux manuscrit d’une des premières grandes œuvres de Jolivet, longtemps restée inédite, et où Devy Erlih, qui

en fut l’interprète inspiré, a vu « comme une forêt vierge qui renfermerait en germe tout le devenir de Jolivet. Un nouveau

langage musical, mais aussi une réinvention de l’écriture du violon, du piano, et du rapport entre les deux instruments. […]

Le compositeur s’exprime là avec une liberté totale par rapport à ce qui existe déjà dans ce domaine. Il n’y a pas de référence

musicale à un passé quelconque, mais la nécessité absolue de s’exprimer de la part d’un homme de vingt-sept ans, plein de vie,

de lyrisme, et de détermination ».

Cette

Sonate

, d’une durée « de 13 à 15 minutes » (note de Jolivet en tête du manuscrit), comprend trois mouvements :

I.

Ramassé

; II.

Librement

; III.

Bousculé

. Le premier mouvement est repris du Prélude d’un

Prélude et Grave

pour violon

et piano, composé en 1930 et revu en 1932 [K 44]. On lira l’analyse qu’en donne Lucie Kayas (

André Jolivet

, Fayard, 2005,

p. 115-117), qui conclut : « la sonate entière dégage un sentiment d’hétérogénéité du langage successivement tonal, modal

et dodécaphonique, comme si d’une manière différente des pièces polytonales de sa prime jeunesse, une pensée par collage

prévalait, cette fois par juxtaposition et non selon un principe de simultanéité ».

Le manuscrit est très soigneusement mis au net sur papier de la Néocopie musicale à 4 systèmes de 3 portées. Il est signé

des initiales en fin et daté « Paris, Printemps 1932 » ; il porte les cachets d’enregistrement à la SACEM en date du 26 juin

1934. On relève quelques annotations au crayon. À la suite du premier mouvement (p. 1-12), le 2

e

mouvement (p. 13-17) a

été entièrement rayé au crayon avec la mention : « Refait : voir

Ondes

, n° 1 des

3 Poèmes pour ondes

» [

Trois Poèmes pour

ondes Martenot et piano

, 1935] ; Jolivet a inséré dans le manuscrit un double cahier avec la nouvelle version du 2

e

mouvement,

Librement

(paginé 1-5), avec cachet de la SACEM du 26 juin 1935. Le dernier mouvement occupe les pages 18 à 37.

Sur la partie de violon, elle aussi soigneusement notée sur papier à 10 lignes de la Néocopie musicale, le second mouvement

a été entièrement rayé (p. 6-7) ; la partie de violon a été doigtée au crayon d’une autre main.

La

Sonate pour piano et violon

a été créée à la Société Nationale, salle Chopin, le 9 février 1935, par André Huot au violon

et Olivier Messiaen au piano (une audition du premier mouvement avait été donnée salle Debussy, le 2 décembre 1933, par

Gisèle Kuhn et Raoul Visa). Longtemps restée inédite, elle a été publiée en 1989 chez Salabert.

Discographie : Devy Erlih, Manabu Sekiya (Lyrinx, 1978).

Reproductions page 66

181.

André JOLIVET

. Manuscrit musical

autographe signé,

3 Croquis pour piano

,

[K 58a], 1932 ; 11 pages in-fol. en cahier, sous

chemise titrée rouge.

1 500/2 000

Trois pièces inédites pour piano, dont deux ont

été ensuite arrangées pour orchestre d’harmonie.

Ces trois

Croquis

comprennent : I.

Défilé

, marqué

Modéré, mais bien cadencé

; II.

Soir

, marqué

Lent

;

III.

Poursuite

, marqué

Vif

. Ils furent créés à la Société

Nationale, salle Chopin (Pleyel), le 25 février 1933,

par la pianiste Monique Haas.

Le manuscrit est soigneusement mis au net à

l’encre noire sur papier à 12 lignes. Il est signé en

fin des initiales et daté : « Paris, Juin 32 » ; il porte

les cachets d’enregistrement à la SACEM le 18

juillet 1932. Les deux premières pièces portent de

nombreuses indications d’orchestration au crayon.

Défilé

, qui porte en outre des corrections au crayon,

est rayé en diagonale au crayon bleu.

Les deux premières pièces ont été transcrites pour

orchestre d’harmonie en 1935-1936, et publiées dans

cette version aux Éditions Sociales Internationales en

1937 sous le titre

Soir et Défilé

. Voir Lucie Kayas,

André Jolivet

, Fayard, 2005, p. 235-236.

On joint le manuscrit autographe signé d’une

nouvelle version de

Défilé

(3 p. à l’encre), avec

annotations d’orchestration au crayon ; plus

l’esquisse au crayon du début d’une orchestration de

Défilé

pour petit orchestre (titre et 2 p.).

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