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243 MAISON DU ROI, ce qu’elle étoit, ce qu’elle est, ce qu’elle devroit être. Examen soumis au Roi, et à l’Assemblée
nationale.
Paris
, s.n.,
1789.
In-4, demi-veau brun marbré, dos orné, non rogné (
Reliure pastiche
)
.
300 / 400
Ce rapport extrêmement important forme la première partie d’un mémoire justificatif de la structure et du financement
de la Maison du Roi, dont la réforme était alors en discussion devant l’Assemblée nationale.
Il est particulièrement précieux, car il donne le détail des traitements du personnel par catégories, ainsi que
les prix du vin et des denrées consommés à la table du roi.
Saffroy, I, n°13094 – Tourneux, III, n°12451.
244 [MANUSCRIT]. Maison claustrale des Minimes pendant la Révolution. S.l.n.d. 3 pp. in-8, bradel percaline rouge
(
Pierson
)
.
300 / 400
Pièce manuscrite sur cette maison devenue pendant la révolution une maison de retraite pour les rentiers et les
pensionnaires de l’État réduits à un faible revenu et qu’habitent M
me
de Montan-Delaux, femme de lettres, M
me
de
l’Hôpital, M
lle
Delotte, fille d’un ambassadeur près de la Sublime Porte, M. de Roquemont, l’abbé Mauduit, le musicien
d’Albanez castra et d’autres victimes de la Révolution
[…] (Notice autographe d’Edmond de Goncourt).
De la bibliothèque des Goncourt, avec une notice autographe signée sur une garde.
245 [MANUSCRIT]. [MARION (André de)]. Journal commencé le 1
er
N[iv]ose an 3
e
[21 décembre 1794], chez le
C. Besson, ruë Honoré ; fini le 30 G[ermin]al an 3
e
[19 avril 1795] de la Rép[ublique] f[rançai]se Une & I[ndivisi]
ble, chez le C. Cavilliers même ruë, n° 321. S.l. [Paris], s.d. [1794-1798]. 9 parties en un volume petit in-4 carré,
[247] ff., couverts d’une écriture très fine, d’environ 40 lignes par page, avec des ratures et des biffures, bradel demi-
maroquin grenat (
Richardot
)
.
1 000 / 1 200
Très intéressant manuscrit autographe tenu par un adolescent pendant la fin de la Convention et le Directoire.
Il est divisé en neuf cahiers soigneusement séparés et datés. En-dehors du premier dont nous reproduisons le titre
général, l’ensemble couvre la période suivante : Du
1
er
floréal an III [
20
avril
1795
] au
1
er
germinal an VI [
21
mars
1798
]
jusqu’au
5
e
jour complémentaire [
21
septembre
1798
].
L’auteur, qui se nomme lui-même «André de Marion» à la fin du premier cahier, n’est pas autrement connu ni répertorié.
Mais l’on se demande ce qui a pu faire transformer ce nom en L. Marion de Grandmaison apposé au dos du volume,
sinon un état-civil incomplet au départ, ou, plus vraisemblablement une confusion du possesseur du manuscrit.
L’auteur signale ses seize ans à la date du
15
germinal an IV [
4
avril
1796
], ce qui le fait naître en avril
1780
. Il avait
donc neuf ans en
1789
, et ces cahiers couvrent les années de son éveil personnel et politique (soit de
14
à
18
ans). Il est
inhabituel de trouver des témoignages contemporains sur la Révolution dans cette tranche d’âges. Résidant
la plupart du temps à Paris, rue [Saint-]–Honoré, il semble cependant originaire de la petite commune d'Ecquevilly,