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laquelle fut marquée très tôt par une intense agitation révolutionnaire, notamment dirigée contre la famille Hennequin,
marquis d'Ecquevilly, dont le château fut détruit, les sépultures profanées, et les biens vendus à l'encan.
Le contenu du texte est essentiellement personnel : le jeune Marion y raconte tant les détails les plus menus de sa vie
quotidienne que sa vie en famille (il a une soeur, plusieurs frères, des oncles) et enfin ses emplois successifs à Paris.
De temps à autre, des aperçus intéressants sur la situation politique ou économique générale transparaissent :
fêtes républicaines ou événements remarquables (celles du
1
er
vendemiaire an VI, pour la fondation de la République ;
les anniversaires du
14
juillet, réception du général Bonaparte par le Directoire le
20
frimaire an VI –
10
décembre
1797
–, etc.), difficultés économiques, visites et lectures, assistance occasionnelle à des séances de la Convention
(
30
pluviôse an III –
18
février
1795
-
1
er germinal an III –
21
mars).
246 [MANUSCRIT]. [SIÈGE DE TOULON]. Récit de la reddition de Toulon aux Anglais, en 1793, glorieusement repris
par les Français, du siège de cette place, pendant 4 mois 1/2, des causes et des circonstances qui l’ont précédé & suivi.
S.l.n.d. [1793]. In-folio, [41] pp. n. ch., couvertes d’une écriture fine, et assez lisible (environ 35/40 lignes par page),
quelques ratures et biffures, en feuilles, cousu.
800 / 1 000
Très intéressante relation qui dresse un tableau extrêmement complet des événements survenus à Toulon
depuis la réception le
5
février
1793
du décret de la Convention relatif aux certificats de civisme, jusqu’aux fusillades
du
21
décembre
1793
au Champ-de-Mars, et l’installation d’une commission révolutionnaire. Les circonstances qui
préparèrent la rébellion sont particulièrement détaillées, ainsi que les conditions de vie des habitants, beaucoup plus
que les opérations militaires de la reprise de la ville, qui sont plus évoquées que décrites, et en fait rapportées d’après
des sources extérieures : en fait, c’est un tableau de l’intérieur de Toulon que livre le manuscrit, ce qui laisse supposer
que le rédacteur faisait partie des (rares) Toulonnais demeurés sur place pendant toute l’année
1793
.
L’auteur anonyme, qui encadre le titre des mots «Liberté – Egalité» est un «patriote», qui condamne nettement la
livraison de la place aux Anglais, tout en manifestant de la compassion pour les victimes des massacres qui suivirent
l’entrée des troupes dans la ville. Il n’est pas impossible qu’il ait fait partie des hommes arrêtés par les insurgés et
détenus dans les cales du vaisseau Le Thémistocle, qui servait de prison aux patriotes, tant il donne de détails sur ce
navire, son incendie suite aux bombardements.
On joint :
Couplet patriotique sur la prise de Toulon
(un bifeuillet in-folio manuscrit).
247
247 PORTRAITS RÉVOLUTIONNAIRES. S.l.n.d. [1778-1801].
In-4 de [68] ff. contrecollés, maroquin rouge à long grain,
large guirlande et double filet dorés, dos lisse orné de
guirlandes et de semis à pointillés et décors floraux, dentelle
intérieure, chaînette dorée sur les coupes, tranches dorées
(
Bozérian jeune
)
.
1 000 / 1 200
Exceptionnel ensemble de
105
portraits, la plupart
gravés en couleurs, documentant les personnages liés
à la Révolution.
Le recueil est couvert d’une reliure typique de Bozérian
jeune, actif entre
1805
et
1818
. Il a donc dû être composé
sous l’Empire, ou peu après si l’on retient l’hypothèse
possible d’une reliure de remploi, comme certaines
mentions manuscrites peuvent le suggérer, en tout cas à
un moment où le recul sur les événements révolutionnaires
prenait le pas sur l’échauffement de l’immédiateté, et est
très intéressant par sa composition, qui traduit à la fois une
idéologie et une connaissance précise de l’époque.
En effet, s’il regroupe inspirateurs présumés (
1
-
7
) et acteurs
proprement dits de la geste révolutionnaire (la plupart des
portraits), sans compter quelques caricatures (
16
,
35
), ou
représentations allégoriques (
58
,
59
,
87
), il abonde
véritablement en images peu communes, spécialement au
début, et s’intéresse à nombre de personnages qui ne sont
pas tous de premier plan.
Légers accrocs aux coiffes.
Détail des portraits sur demande et sur
www.alde.fr.