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Parmi les auteurs qui lui ont servi le plus, La Porte cite Calepin, Muret, Belleau, Ronsard,
prince de tous les poëtes
,
Belleforest, Matthiole, Du Verdier, Graisset, Pline,
l’admirable greffier de nature
, etc.
Figure intéressante de la littérature française du XVI
e
siècle et lexicographe estimé, Maurice II de La Porte (
1531
-
1571
),
fils du libraire du même nom, fréquente les milieux littéraires parisiens de son temps, vouant un vrai culte à Ronsard,
tellement amorcé de sa douce-grave poëtique science, que iamais ne les abandonnay
. Après la mort de sa mère en
1558
,
La Porte prit la direction de la librairie paternelle pendant deux ans, avant d’en vendre le fonds à Gabriel Buon, auquel
il laisse par testament le manuscrit de ses
Epithètes françoises
, publiées posthumes l’année même de sa mort par les
soins de Gabriel Buon et du poète François d’Amboise.
Gardes renouvelées, mouillures aux premiers et derniers feuillets, restauration marginale au titre, f.
280
déplacé.
73 LAURIÈRE (Eusèbe de). Ordonnances des rois de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique.
Paris, Imprimerie royale, 1723-1835.
18 volumes in-folio, les tomes I-IX en maroquin vert, triple filet doré avec
fleurons aux angles, médaillon supralibris au centre, dos orné, dentelle intérieure, tranches marbrées (
Reliure du
XVIII
e
siècle
) ; les tomes XI-XIX en basane bleue, médaillon supralibris au centre, dos orné, tranches marbrées
(
Reliure vers 1830
)
.
3 000 / 4 000
Édition originale de cette monumentale compilation d’ordonnances capétiennes.
L’entreprise fut initiée en
1723
par Eusèbe de Laurière, continuée de
1732
à
1750
par Denis-François Secousse, puis de
1755
à
1790
par Louis-Guillaume de Vilevault et Louis-Georges de Bréquigny, et enfin terminée par le marquis de
Pastoret, entre
1811
et
1849
.
La publication de l’ouvrage s’étant étalée sur plus d’un siècle, les exemplaires complets des vingt-et-un volumes sont
rarissimes ; celui-ci en réunit dix-huit.
Exemplaire de la cour royale de Pau, avec supralibris doré représentant la Charte de
1830
, relié en deux fois.
Manquent les tomes X, XX et XXI ; les reliures du XVIII
e
siècle ont les dos passés et celles du XIX
e
siècle des
épidermures, des feuillets jaunis ou roussis.
Brunet, III, 881.
74 [LEMARCHANT DE CALIGNY].Acte de notoriété, donné par douze gentilshommes de la province de Normandie,
à MM. Le Marchant de Caligny. Le 3 juin 1767.
Paris, Hérissant père, 1768.
In-8, maroquin rouge, large roulette
dorée ornée de papillons et de paniers fleuris, armoiries au centre, dos lisse orné, ange doré dans le second caisson,
dentelle intérieure dorée, tranches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
800 / 1 000
Édition originale de cet intéressant document concernant la noblesse des membres des familles alliées Le
Marchant de Caligny et Vauquelin de Necy, en faveur de laquelle ont témoigné douze gentilshommes, tous
originaires des environs de Douvres et de La Délivrande (auj. Calvados), et portant les noms de Le Goues de Cresserons,
Le Vaillant, Dunot de Berville, Clinchamp d’Anisy,
Foulongne de Saint-Jean, Mesnage, Le Chevallier, La
Bigne de Saint-Christophe et Le Roy de La Reauté.
Plusieurs autres noms de familles alliées sont également
cités et accompagnés de renseignements généalogiques :
Denis des Cours, Boussel, Touchet de Moulineaux,
Montgommery,Du Four de Cuy,Heudey de Pommainville,
Du Four de Bellegarde, Caulincourt, Bailleul, Orglandes,
Thiboutot, Durfort de Duras et de Lorges, Choiseul, La
Rochefoucauld, Thiard de Bissy, etc.
Le volume est orné d’une vignette en-tête gravée par
Cor
d’après
Marillier.
Bel exemplaire en maroquin rouge aux armes. Les
armoiries n’ont pas été identifiées, mais elles sont très
proches de celles de Le Franc de Pompignan (OHR,
1217
) :
un chevalier armé d’une épée et d’un bouclier attaquant
un homme brandissant une massue.
De la bibliothèque du comte de Boisgelin, avec ex-libris.
Baron des États de Bretagne en
1789
, Louis-Bruno
Boisgelin de Cucé (
1734
-
1794
) refusa de se laisser élire
aux États généraux et fut exécuté en
1794
.
Ex-dono manuscrit sur une garde :
à M. Brisebarre,
généalogiste
.
Infimes usures aux coins.
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