8. Collection du Commandant Paul-Louis Weiller (1893-1993), indus-
triel, philanthrope et collectionneur français. Le manuscrit fut vendu
et catalogué dans
Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente IV.
Livres, autographes et manuscrits
, Paris, Drouot (Gros et Delettrez),
8 avril 2011, lot. 547.
texte
ff. 1-3v, Calendrier, avec deux mois par page, rédigé sur deux colonnes,
à l’encre rouge, bleue, verte et or ; relevons les saints tourangeaux
suivants: Avertin (4 février), Grégoire (9 mars), Perpet (8 avril), Venant
(19 avril), Martin (4 juillet et 11 novembre), Eustache (12 octobre), Brice
(13 novembre), Maxime (15 décembre) et Gatien (18 décembre) ;
ff. 5-6v, Extraits évangéliques ;
ff. 6-7v,
Obsecro te
;
ff. 8-24v, Heures de la Vierge, avec matines (ff. 8-10) ; laudes (ff. 11-13v);
prime (ff. 14-14v) ; tierce (ff. 15-15v) ; sexte (ff. 16-16v) ; none (ff. 17-17v);
vêpres (ff. 18-19v) ; complies (ff. 20-24v).
ff. 25-29v, Psaumes de la Pénitence ;
ff. 30-37v, Office des Morts ;
ff. 38-38v, Heures de la Croix ;
ff. 39-39v, Heures du Saint-Esprit ;
ff. 40-44v, Suffrages : Michel, Jean-Baptiste, Pierre et Paul, Jacob,
Stéphane, Laurent, Sébastien, Nicolas, Martin, Anne, Marie-Madeleine,
Catherine, Barbara, Apolline.
illustration
Ce manuscrit compte 16 médaillons de camaïeu d’or rehaussé de
peinture blanche, rose chair, rouge, jaune et bleue.
f. 4v, Les quatre évangélistes ; peinture du XVIe siècle complétée
au XVIIe siècle par un cartouche sur fond doré agrémenté de guir-
landes de fleurs, de corbeilles de fruits et de drapés. Le médaillon
des évangélistes est entouré par une couronne tressée comportant
au-dessus un écu soutenu par deuvx putti contenant les armoiries
de la famille Petau ;
f. 7, La Vierge à l’Enfant flanquée des symboles des quatre évangélistes ;
f. 7v, L’Ange de l’Annonciation ;
f. 10, La Vierge en prière ;
f. 10v, Visitation ;
f. 14, Nativité ;
f. 14v, Annonce aux Bergers ;
f. 16, Adoration des Mages ;
f. 16v, Présentation au Temple ;
f. 19, Fuite en Egypte ;
f. 19v, Couronnement de la Vierge ;
f. 29, David en pénitence ;
f. 29v, Job et ses amis ;
f. 38, Christ aux outrages ;
f. 38v, Pentecôte ;
f. 44, Assemblée des Saints ;
f. 44v, Médaillon final à décor végétal.
L’ensemble des peintures est due à un artiste tourangeau de tout
premier ordre, un temps identifié comme Jean Bourdichon, auteur
des enluminures des
Grandes Heures d’Anne de Bretagne
. Il est
accepté aujourd’hui qu’il faut attribuer ces enluminures à un artiste
tout aussi remarquable que Bourdichon, le Tourangeau Jean Poyer
qui travailla à Tours entre 1490 et 1520 (voir Avril et Reynaud, 1993,
pp. 306-323). L’œuvre de Poyer – artiste novateur et expérimen-
tateur – a été étudié par Mara Hofmann (2004) qui en a dressé
le catalogue raisonné. Sur la palette de Poyer employée dans les
Heures Petau, citons Hofmann : « Les Heures Petau, exécutées en
camaïeu d’or, utilisent une autre variante fondée sur un coloris réduit.
La facture de ces miniatures se distingue par des hachures en or
exprimant la lumière tandis que des hachures rouges définissent
les parties ombrées. La chair rose est traitée avec des rehauts de
rouge, de blanc et de bleu. Des couleurs tels que le jaune et le bleu
clair servent également pour décrire les cheveux et les barbes »
(Hofmann, 2016, p. 121).
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les collections aristophil




