Previous Page  165 / 192 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 165 / 192 Next Page
Page Background

Ambroise Firmin Didot : « De même que le texte n’est pas une tra-

duction de celui des Aldes, les gravures, bien qu’elles représentent

les mêmes sujets, sont tout autres que celles de l’original attribuées

à Mantegna : la manière aussi élégante que correcte des compo-

sitions françaises semble déceler la main de Jean Cousin ou celle

de Jean Goujon. Elles sont dignes en effet de l’un ou l’autre et se

rangent comme illustration au premier rang des illustrations de ce

genre ».

L’original de 1499 imprimé par Alde fut rédigé en latin, avec quelques

passages en italien et en grec, le livre raconte le voyage initiatique

de Poliphile amoureux de Polia. Dans son rêve, le héros est envi-

ronné d’une architecture fantastique dont il décrit précisément les

principaux monuments : un édifice en forme d’éléphant portant un

obélisque sur le dos, un autre constitué de l’empilement d’une py-

ramide, d’un obélisque et d’une statue. Il interpr

ète

les inscriptions

qui s’y trouvent, parfois en arabe ou en hiéroglyphes. Au cours de

son périple, Poliphile croise toutes sortes d’êtres fabuleux, faunes,

monstres ou nymphes qui le conduisent jusqu’à Polia et unissent

les deux amants sur l’île de Cythère. Roman d’amour et récit all

é-

gorique,

Le Songe de Poliphile

connut un immense retentissement.

La grande figure de l’autel au phallus (sig. Miii) et les satyres avec

le signe «Ithyphalle» (sig. Xi) ne sont pas caviardés comme souvent.

références :

Mortimer,

Harvard College Library, Part I : French 16

th

Century

Book

s, no. 164 : “Second edition of this French translation. Jacques

Gohory’s note to the reader, describing the translator as “eques

Meltensis”, appears for the first time in this edition”. – Brun, p. 174.

– Brunet, IV, 778-779.

provenance :

1. Inscription «HIV La Veyf(?) inscrit à l’encre au titre. – 2. Ex-libris

armorié de Clarence Sweet Bement (1843-1923), industriel améri-

cain (Philadelphie, Pennsylvanie), bibliophile et collectionneur entre

autres de minéraux, dont la collection fut rachetée par J.P. Morgan

et donnée à la American Museum of Natural History au début du

XX

e

siècle. – 3. Vente Sylvain Brunschwig, Genève, 1955. – 4. So-

theby’s, Paris,

Bibliothèque d’un érudit bibliophile : Rome et l’Italie,

12 octobre 2010, n

°

79. Cet exemplaire est un double de la biblio-

thèque de Munich.

Ex-libris de Clarence Sweet Bement

163

origine(s)