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littérature
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CENDRARS BLAISE (1887-1961)
Hollywood. La Mecque du Cinéma,
avec 29 dessins
pris sur le vif par Jean Guérin
Paris, Bernard Grasset, 1936. In-8 carré, broché, emboitage
laqué ivoire, dos titré.
1 000 / 1 500 €
Édition originale. L’un des premiers exemplaires sur vélin pur fil
Lafuma, seul grand papier.
Exemplaire de sa femme Raymone.
Exemplaire enrichi d’une inscription autographe à l’encre bleue sur
le premier feuillet blanc : dessin d’une pierre tombale sur laquelle on
peut lire : « In memoriam / Blaise / 1936 / à / ST Expedit ».
Envoi autographe signé à l’encre bleue sur un feuillet volant : « J’ai
honte d’avoir publié ce petit livre que j’exècre parce que tu l’as mas-
sacré et j’ai encore plus honte de te l’adresser, Raymone, à cause
des mauvais souvenirs qui s’y rattachent - néanmoins je te le mets
sous les yeux parce que je te cite dans la Préface et je ne veux pas
qu’un autre que moi soit le premier à te signaler la chose. Balise Le
4 décembre 1936 ».
En 1936, Blaise Cendrars séjourne pendant deux semaines à Hollywood
et rédige des chroniques qui seront regroupées dans l’ouvrage Hol-
lywood. La Mecque du Cinéma, illustré par Jean Guérin. Malgré sa
fascination pour la technique cinématographique, Cendrars dresse
un portrait décadent d’Hollywood où tout est basé sur le profit. Il
cherche à rencontrer Ernst Lubitsch au moment où la Paramount
souhaite le licencier : « Si un homme d’un tel poids ne pèse pas
plus lourd que plume dans les décisions que peuvent prendre sans
préavis les dirigeants financiers d’un trust cinématographique, vous
imaginez aisément les efforts surhumains qu’un débutant doit faire
pour soulever ce monde qui l’écrase et arriver à percer au cinéma ».
L’envoi autographe est adressé à Raymone Duchâteau, comédienne
que Cendrars rencontra en 1917 et qu’il épouse en 1949.