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littérature

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BRETON ANDRÉ (1896 – 1966)

Trois lettres autographes signées adressées

à Pierre de MASSOT

Paris, 9 juillet et 29 octobre 1925, 20 mars 1926,

deux à en-tête de « La Révolution surréaliste »,

une de la « Brasserie Lutetia », 4 pages in-4

2 000 / 2 500 €

1/ « Je tiens, en raison [...] de la confiance absolue que j’ai en vous,

à vous avertir le premier de la décision que nous avons prise, à

la Révolution surréaliste, de constituer avec la collaboration des

rédacteurs les plus actifs de « Philosophies » et la nouvelle direction

de « Clarté » une sorte de parti unique révolutionnaire d’intellectuels

en France. Nous vous demandons très instamment de vous joindre

à nous ». En premier lieu il faut combattre la propagande officielle

relative à la guerre du Maroc et donc envisager « l’établissement

d’un plan minimum commun d’attaque et de démolition, pratique-

ment le lancement immédiat de tracts appropriés, l’envoi de lettres

ouvertes aux divers responsables, enfin la fondation d’un journal ».

Il demande à Massot une réponse d’urgence, le remercie de l’envoi

de son livre « dont le journal que nous allons faire pourrait je crois

publier d’importants fragments », dit-il, et s’excuse de n’avoir pas

fait figurer son nom parmi les signataires de la lettre à Claudel, etc.

2/ « Paul Éluard me communique votre adresse [...] Il faut que je

m’entretienne avec vous une heure ou deux [...]. Ce n’est pas seu-

lement de ma part mais de celle d’Éluard et d’Aragon que je fais

cette démarche... ».

3/ Il le prie de reporter un rendez-vous. « J’espère que vous vou-

drez bien venir lundi ou mardi me lire Étienne Marcel » (le livre

que Massot venait de publier). À ces dates, Breton et Pierre de

Massot s’étaient réconciliés et leurs liens resteront toujours étroits.

Pourtant en 1924, lors de la « Soirée du Cœur à Barbe », Breton -

qui la désavouait - avait, sur scène, fracturé le bras de Massot d’un

violent coup de canne.

Provenance

Piasa, 13/10/2008