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les collections aristophil

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GENEVOIX MAURICE (1890-1980),

VLAMINCK MAURICE DE (1876-1958)

Images pour un jardin sans murs

Paris, Pierre de Tartas, [1956]. In-folio,

demi-maroquin bleu nuit à coins, dos

à cinq nerfs, tête dorée sur témoins,

couvertures et dos (Bellevallée).

(Légères traces de cire sur la reliure).

300 / 400 €

Édition originale, un des quelques exem-

plaires non numérotés réservés aux col-

laborateurs sur vélin de Rives, celui-ci

spécialement imprimé pour le lithographe

Lucien Détruit.

Premier tirage des 9 lithographies en cou-

leurs hors texte de Maurice de Vlaminck.

Avec 8 lettrines gravées sur bois dans le texte.

provenance

Beaussant Lefevre, 19/12/2006

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[GIDE ANDRÉ (1869-1951)]

Les Cahiers d’André Walter,

œuvre posthume

Paris, Librairie de l’Art indépendant,

[1891]. Fort in-12, vélin ivoire, dos titré,

étui (reliure de l’époque).

1 000 / 1 200 €

Première édition mise dans le commerce.

Un des 20 exemplaires numérotés sur

Japon portant un envoi autographe signé

de l’auteur à André Walckenaer, proche

d’André Gide.

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GIDE ANDRÉ (1869-1951)

Lettre autographe signée

adressée à Edouard DUCOTE

Cuverville, 1

er

octobre 1903, 4

pages in-12 à l’encre noire écrites

horizontalement sur les versos et

dans le sens vertical sur les rectos.

(Tâches aux angles).

300 / 400 €

Plaisante lettre au directeur de

L’Ermitage

sur

l’édition de la conférence « De l’importance

du public » parue en novembre 1903. Dans

cette lettre pleine de formules dilatoires et

d’excuses, André Gide annonce d’abord au

directeur de la revue

L’Ermitage

, Edouard

Ducoté – épistolier et auteur dramatique

proche du mouvement symboliste – qu’il

ne lui rendra pas visite à Paris, comme cela

a été prévu. Ce 1

er

octobre 1903, il s’apprête

à passer l’hiver en Algérie pour laquelle il va

s’embarquer depuis le sud de l’Espagne pour

gagner dans un premier temps Oran, près de

la frontière marocaine, puis Alger. Il évoque

l’édition en plaquette de la conférence qu’il a

prononcée en août devant la Cour impériale

d’Allemagne, à l’invitation du Comte Harry

Kessler et dans laquelle il rendait hommage

à Goethe en reconnaissant sa dette envers

Nietzsche. Gide se soucie plutôt de détails

de l’édition de la plaquette qui paraîtra en

novembre et demande à ce que son texte

bénéficie de « l’opération d’un interlignage

plus avantageux ».

L’Ermitage

a déjà publié

en 1901 une première « Conférence sur les

limites de l’art ».

« Mon Cher Ducoté, J’ai du partir pour le

midi ; j’en reviens à peine ; il me faut de

nouveau repartir pour Bordeaux – mais je

n’en reviendrais pas du tout. De Bordeaux

je vais à Carthagène, et là m’embraque pour

Oran. J’ai quelque honte à vous annoncer

ces départs au lieu de vous annoncer ma

venue ; le mauvais temps aussi m’a peiné

et maints soucis particuliers qui de tout cet

été ont fait l’arlequinade la plus rapiécée

du monde. Il y a 8 jours encore, j’ai failli

venir – et venir en automobile avec le jeune

Jean Schlumberger dont l’Ermitage vient de

publier les vers ; - rendez-vous était pris à

Honfleur – j’y ai été, puis la pluie s’est mise

à tomber, et le temps finalement a manqué…

mais nous nous sommes promis que l’an

prochain…mais déjà l’an dernier je m’étais

promis même chose…quittons ce pénible

sujet. Croiriez vous que j’ai déjà de la copie

prête pour l’Ermitage de Novembre ! J’espère

que voilà une vraie surprise ! ».

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