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121

littérature

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GAUTIER JUDITH (1845-1917)

Suprême beauté,

poème autographe signé

S.l.n.d., à l’encre sur papier de deuil in-16 oblong.

(Déchirures)

600 / 800 €

Beau poème titré signé par Judith Gautier sur le visage et la beauté

des morts.

573

GAUTIER THÉOPHILE (1811-1872)

Les Papillons couleur de neige,

poème autographe

signé

S.l., vers 1839, 1 page in-8 à l’encre. (Angles coupés).

1 500 / 2 000 €

« Les papillons couleur de neige / Volent par essaims sur la mer /

Beaux papillons blancs, quand pourrai-je / Prendre le bleu chemin

de l’air. Savez-vous, ô belle des belles, / Ma Bayadère aux yeux de

jais, / S’ils me pouvaient prêter leurs ailes, / Dites, savez-vous où

j’irais ? (...) ».

Publié une première fois dans

La Comédie de la Mort

en 1839, ce

poème fut très souvent mis en musique, notamment par Chausson,

Debussy, Paladhille ou encore la baronne Willy de Rothschild.

L’on joint

une note manuscrite de Minka Strauss : « Poème mis en

musique par mon arrière-grand-mère Willy de Rothschild ».

provenance

Sotheby’s France, 29/05/2013

574

GAUTIER THÉOPHILE (1811-1872)

Manuscrit autographe signé

S.l.n.d., [Été 1856], 5 pages autographes in-8 à l’encre

constituées de bandelettes de papier montées sur 5

feuillets de vélin, titrées « Revue dramatique ». (Légères

déchirures et tâches)

1 000 / 1 500 €

Manuscrit de chronique théâtrale publiée dans le journal

Le Moniteur

universel

, non reprise en volume. L’auteur y évoque notamment la

célèbre pièce d’Henry Monnier Grandeur et décadence de Joseph

Prudhomme. Ces cinq pages autographes de notes à propos de

pièces de théâtre que l’auteur a vues au cours de l’été 1856 montrent

la méthode simple, élégante et enlevée par laquelle Théophile Gautier

s’acquitta, pendant près de 35 ans, de sa tâche, prenante mais peu

rémunératrice, de critique dramatique.

Les cinq premières lignes de ce texte titré « Revue dramatique » en

constituent le chapeau ou le sommaire, mentionnant le nom de la

pièce, son auteur, le théâtre où la pièce a été jouée et éventuellement,

s’il s’agit d’une reprise comme pour La Diplomatie du ménage de

Caroline Berton, créée le 16 janvier 1852 au Français. Ce chapeau se

termine par la mention « Le Pré Catelan » qui annonce la descrip-

tion du célèbre parc de l’Ouest parisien, célèbre pour son théâtre

de verdure et qui vient d’être réaménagé. Si Gautier montre, sauf

exception, un modeste enthousiasme pour les pièces qu’il a vues, il

apprécie particulièrement

Damon et Phytias

du marquis de Belloy

(1727-1775) : « On revoit toujours avec plaisir Damon et Pythias de M.

le marquis de Belloy, un petit chef d’œuvre de poësie, de grâce et

de sentiment ». « Chez le marquis de Belloy se mêle à la poésie une

notion toute française et disparue depuis le XVIIIe siècle, l’esprit. »

Il a le verbe moins élogieux pour les autres pièces commentées qui

appartiennent au registre populaire, du vaudeville ou de la parodie

antique, styles que l’écrivain-critique tenait en piètre estime. Toutefois,

Gautier sait, en général, trouver des formules aimables « Qui perd

gagne, une petite comédie vive, spirituelle, galamment troussée et

agréable à voir » pour introduire ses critiques. On découvre ici qu’il

a assisté aux débuts d’Hector Crémieux, qui cosigne avec Émile

Lame, son premier vaudeville et fera une belle carrière en écrivant

notamment des livrets pour Offenbach.

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