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amis maintenant je le vois de mes propres yeux ». Elle connaît un succès extraordinaire, joue dans des salles de 5.000 places : « Mais elle
fait tellement de propagande pour les gens de couleur, qu’elle ne sait pas si on la laissera revenir l’année prochaine »... Ginette raconte
l’ovation incroyable du peuple de New York lors de la Journée Joséphine Baker : « pour eux c’est une idole »... Puis Pittsburg, Newark,
Cleveland, Cincinnati, Boston, Washington (4 juin-2 juillet), et la Californie : Los Angeles (11 juillet) : « Lorsqu’elle apparait sur scène,
le public est en délire, chaque parole qu’elle dit est applaudie [...] c’est incroyable »... Les critiques sont extraordinaires : « c’est la plus
grande artiste que l’Amérique ait pu connaitre, c’est formidable ! » ; enfin San Francisco (21-27 juillet), avant de retourner à New York
embarquer sur
L’Île de France
pour arriver à Paris le 18 août...
l
a
seconDe
tournée
MonDiale
débute en Allemagne (Hambourg 16 mars), où Joséphine est ravie de retrouver Ginette, puis Oslo
(31 mars) et Copenhague. Ensuite, départ pour l’Italie tout le mois d’avril : Milan, Rome (où Ingrid
b
ergMan
est venue voir et saluer
Joséphine), Naples, etc. Le 5 mai elle est à Genève, et en juin, c’est l’Espagne : Barcelone, puis Madrid (11 juillet)... Rapide retour aux
Milandes (16 septembre) avant de retourner en Suisse et de partir l’hiver en Afrique du Nord : Alger, Marrakech (29 septembre 1953-9
janvier 1954). Retour par l’Espagne (Madrid 24 janvier 1954)... En 1954 les tournées s’enchaînent : Norvège encore, Italie, puis grand
départ pour le Japon le 15 avril. Joséphine loge chez son amie Mme
s
awaDa
, qui s’occupe des orphelins abandonnés par des Japonaises
et de pères américains (elle adoptera un de ces enfants). La tournée passe par Nagasaki, Hiroshima, Tokyo, Kyoto, Osaka, etc., du 19 avril
au 2 mai. Visite d’Hiroshima où l’on sent encore beaucoup de souffrance : « Joséphine était toute retournée et encore plus en colère
contre les Américains ». Ginette annonce un passage par Saïgon où « nous allons travailler gratuitement pour les soldats ». En mai, elles
sont à Los Angeles... Le 17 juin, Joséphine est en Islande, le 3 juillet elle est de retour à Madrid pour quelques dates en Espagne ; après
s’être un peu reposée aux Milandes, elle part pour Helsinki (3-7 septembre). Repos encore aux Milandes en octobre – Ginette en profite
pour réparer les robes de scène –, avant Tel-Aviv (5-26 décembre)... Nouvelle tournée en Amérique (24 fév.-14 novembre 1955) : Caracas,
San Francisco, Bogota, Cali, Vancouver, Winnipeg, San Francisco, Los Angeles, Ottawa, Québec, Montréal : grands succès encore ;
arrestation sur dénonciation de ses ennemis à la frontière canadienne : elle doit payer une amende pour ne pas aller en prison, et passer
en jugement... Retour en Europe : Copenhague (novembre-décembre) ; Italie (janvier 1956) : « Notre tournée en Italie a bien marché
mais était mal organisée, car nous avons fait que des petites villes et Joséphine était peu connue, elle a même été sifflée » ; Stockholm
(février) ; Bruxelles (novembre)… Automne-hiver 1956 : plusieurs lettres des Milandes, parlant de la vie au château, des difficultés de
Joséphine, de l’absence de Jo Bouillon… Etc.
60.
Joséphine BAKER
. 1 L.A. (la fin manque) et 3 L.A.S., novembre 1951-janvier 1952, à Jacques et Jacqueline
a
btey
;
18 pages in-4 à l’en-tête de divers hôtels américains.
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ensuivit
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Montréal
(The Mount Royal Hotel)
21 novembre 1951
. Longue lettre (la fin manque) à propos des poursuites qu’elle a engagées après
l’incident de discrimination dont elle a été victime au
s
tork
c
lub
, et des violentes attaques qu’elle subit de la part du journaliste Walter
w
inchell
: « les choses devien de plus en plus chaud et sur le champ de plein bataille, mes avocates sont en pleine investigation ». Elle va
attaquer le célèbre journaliste Walter
w
inchell
du
Daily Mirror
, qui protège son ami
b
illingsley
« le Directeur du Stork Club ou j’ai eu
l’incident du discrimination, et comme ce Winchel est copin du directeur du Stork (ou le reputation est que aucune noir dois y aller) »,
bien qu’il soit l’un des plus puissants journalistes de la presse blanche ; mais pour les journaux de couleur, c’est une très grosse affaire.
Il faut faire publier dans la presse marocaine, algérienne, tunisienne, égyptienne et palestinienne, cette « bataille qui est devenue une
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