9
19.
Émile FRIANT
(1863-1932) peintre et graveur. L.A.S., Nancy 1910, à un « cher maître » ; sur une carte postale illustrée
de la photographie de sa montgolfière (verso vierge).
70/80
...À côté de l’image de son ballon, il envoie ses vœux « avec l’expression de mes plus respectueux sentiments que je vous adresse de
ma nacelle, ainsi qu’un grand salut »...
20.
Eugène Paul dit GEN-PAUL
(1895-1975) peintre, ami de Céline.
P
hotographie
avec
dédicace
autographe signée, 1948 ;
29 x 22,8 cm.
100/150
Photographie d’une soirée costumée sur le paquebot
Oregon
: Gen-Paul avec sa jeune femme Gabrielle Abet (épousée en mai 1948),
et un troisième personnage, alors qu’ils se rendaient aux États-Unis (arrivée à New York le 16 juillet 1948). Dédicace : « à Mano ma
Gabrielle et Gégène sur l’Oregon. Vive la Transat Gen Paul 48 ».
21.
Théodore GÉRICAULT
(1791-1824). L.A., [vers 1822], à Mme
T
rouillard
, à Paris ; 2 pages in-8, adresse. 2 500/3 000
B
elle
et
rare
lettre
à
sa maîtresse
.
La lettre s’ouvre sur une équation mystérieuse, dont les 3 premiers
chiffres sont désignés par les lettres « h. », « i. » et « v. ». Puis Géricault
imagine « la promenade sur l’eau » de son amie : « le temps était beau et
le vent léger qui soufflait, donnait à vos barques ce balancement délicieux
qui ne porte point au sommeil mais qui dispose seulement à une tendre
rêverie et soulage en quelque sorte le cœur du poids de ses peines. Le
pauvre ange a été bien triste toute la journée il ne s’est point promené
en bateau mais aussi il était tout occupé de vous, de vous seule, de vos
aimables yeux, de toute votre personne. Trouvez-vous cela
convenable
?
J’arrive à l’aimer trop, je le sens, mais que faire ? Vous avez si bien ce
qui me plaît, votre air si joli, vos manières si gentilles, ah si vous étiez
bien bonne aussi ! Ce serait de l’ivresse, quelles délices pour moi de vous
presser là comme une amie bien vraie bien sûre, point coquette ni légère,
mais j’en désire trop n’est-ce pas, et ne sais point me contenter. Avouez
cependant que la bonté est plus précieuse encore que la grace », et il cite
deux vers de l’
Aminta
du Tasse : « Picciola è l’ape, e fa col picciol morso /
Pur gravi, et pur moleste le ferite »... Son amie revient aujourd’hui mais
d’ennuyeuses affaires l’empêcheront de la voir : « et voilà comme tout va
mal dans ce monde, si je ne reçois pas un petit mot de vous. Mais j’aurais
eu tort de vous accuser car je le reçois à l’instant, je le tiens ce cher petit
mot qui sent un peu la fatigue de la veille. À la vérité, cependant il
me plairait plus encore sans les reproches légers qu’il semble seulement
vouloir indiquer. Je n’avais jamais cru mériter les obligeans efforts que
vous avez faits pour m’appeler à vous mais aussi n’ai-je rien fait pour
m’en rendre indigne »... Cependant il ne peut en écrire davantage : « c’est
chez votre illustre confrère que je passerai mon temps jusqu’à minuit au
lieu d’aller goûter près de vous toutes les douceurs de la bonne amitié ».
22.
Hubert-François GRAVELOT
(1699-1773) peintre, dessinateur et graveur.
D
essin
original pour
Les Caractères
de
L
a
B
ruyère
; mine de plomb et plume sur papier traçant ; 8,3 x 14 cm.
500/700
Dessin destiné à illustrer
Les Caractères
de
T
héophraste
et de
L
a
B
ruyère
(nouvelle édition, Paris, Hochereau
et Panckoucke, 1765). En voici la description, d’après
l’« Explication des figures » en tête du volume : « Dans
la vignette des
Caractères
de Théophraste
, ce Philosophe
est représenté assis sur les degrés d’un Portique. Le
fond de l’Estampe est une Place d’Athenes. Policlès, à
qui sont adressés ses
Caractères
, est debout à côté de
lui. On voit dans la Place différens Personnages allant
& venant, dont on suppose que Periclès fait le portrait
à Policlès. ». L’illustration orne la page 19 du volume,
en tête de l’avant-propos des
Caractères de Théophraste
,
traduits du grec.