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72

les collections aristophil

1142

ENESCO GEORGES (1881-1955),

MENUHIN YEHUDI (1916-1999).

PHOTOGRAPHIE avec DÉDICACE

autographe signée par les deux, 1931 ;

cliché Aram ALBAN à Paris ; tirage

argentique 225 x 195 mm monté

sur carton 31,5 x 23,5 cm (portrait

photographique d’homme non

identifié au verso).

1 000 / 1 200 €

Splendide double envoi des deux grands

violonistes, le maître et l’élève

.

Enesco, en costume sombre, et le jeune

Menuhin en culotte courte, sont assis sur les

marches extérieures d’une maison.

Dédicaces : « Pour Yvonne Ciampi, en fidèle

et respectueuse amitié. Georges Enesco

1931 », « Avec mes sentiments sincères, Yehudi

Menuhin ».

[« Mais que diable voulez-vous que je lui

apprenne ? », s’était écrié Georges Enesco en

entendant Yehudi Menuhin. L’enfant prodige

du violon fut néanmoins accepté comme

élève par Enesco, dont il dira, vers la fin de

sa vie : « plus j’existe et plus je reconnais

l’influence d’Enesco ». Quant à la violoniste

Yvonne ASTRUC (1889-1980), qui épousa

le pianiste Marcel CIAMPI, elle recueillit et

appliqua la pédagogie d’Enesco : « la seule

qui m’ait suivi chaque jour et qui connaisse

à fond toutes mes pensées concernant mon

enseignement du violon », dira d’elle Enesco.]

1143

FALLA MANUEL DE (1876-1946).

L.A.S. sur carte postale,

Granada

27

août 1926, [à son amie la cantatrice

Madeleine GRESLÉ] ; 1 page in-12

oblong au dos d’une carte postale

illustrée (

Granada. Alhambra, Jardin

de Lindaraja

) avec quelques lignes

sur la carte.

800 / 1 000 €

Il est heureux d’avoir de ses nouvelles, « mais

désolé de ne pas pouvoir quitter Grenade cet

été à cause du travail urgent. C’est pourquoi

le concert en question a été remis à l’été pro-

chain. Autrement je n’ai pas besoin de vous

dire quelle aurait été ma joie vous accom-

pagnant les chansons et vous les écoutant

encore une fois ! Heureusement ma santé

est bonne cet été et le travail marche très

à mon aise. Il y a un siècle que je suis sans

nouvelles de Madame DEBUSSY : je vous

prie de lui transmettre tous mes souvenirs

très dévoués. Pour vous, chère amie, mes

amitiés les plus fidèles »…

1144

FAURÉ GABRIEL (1845-1924).

2 L.A.S., 1889-1890, à Edmond

HARAUCOURT ; 2 pages in-12, et

1 page oblong in-12 avec adresse au

dos (

Carte-télégramme

).

250 / 300 €

[1889]

, à propos de sa musique de scène

pour

Shylock

d’Edmond Haraucourt (création

à l’Odéon le 17 décembre 1889). Il aimerait

le voir : « Je voudrais vous demander bien

des renseignements sur l’œuvre et vous

exprimer quelques désirs que je crois très

réalisables »…

1145

FAURÉ GABRIEL (1845-1924).

Impromptu pour la harpe

[…] (op. 86)

(Paris, A. Durand & fils, 1904) ; in-fol.

de [1]-13 pages (sans la couverture).

400 / 500 €

Première édition

. Joyau du répertoire pour

harpe, l’

Impromptu

op. 86 fut composé le

25 juillet 1904 comme pièce de concours,

avec de brillants traits de virtuosité, et dédié

au harpiste Alphonse Hasselmans.

Envoi

autographe signé à la créatrice de

cette pièce : « à Mademoiselle Charlotte

Landrin en souvenir d’une parfaite

première

audition de ce morceau Gabriel Fauré » ;

celle-ci en donna en effet la toute première

interprétation publique, au Conservatoire à la

fin de juillet 1904. Harpiste de talent, Charlotte

Landrin fut par ailleurs l’épouse de l’éditeur

musical Jacques Lerolle, fils du peintre mélo-

mane Henry Lerolle et neveu du compositeur

Ernest Chausson. Quelques annotations au

crayon, notamment de doigtés.

1146

FAURÉ GABRIEL (1845-1924).

L.A.S., 12 novembre 1914 ; à Alfred

BRUNEAU ; 2 pages in-8 à en-tête

Conservatoire National de Musique

et de Déclamation. Le Directeur

.

400 / 500 €

Sur le Conservatoire au début de la Guerre

.

La lettre de Bruneau a dû se perdre « en

cette époque de bouleversements. […] Nous

sommes ici, par rapport à l’École, au calme

complet. La rentrée s’est cependant effectuée

aussi bien que possible, défalcation faite de

tous les braves garçons qui se battent là-bas.

La maison compte déjà des victimes dans les

classes d’instruments à vent, et aussi dans

les classes de Comédie, et nous ne sommes

pas au bout !!! »…