30
82.
Victor HUGO
. L.A.S., 13 octobre [1864, à Hippolyte
D
estrem
] ; 1 page in-8.
700/800
« Mon honorable concitoyen, Votre livre,
le Moi Divin
[
Du Moi divin et de son action sur l’univers
], est un de ceux qui
méritent la méditation. Je ne veux pas attendre de l’avoir lu en entier pour vous dire tout le bien que j’en pense déjà.
Je ferais quelques objections de détail, mais l’ensemble m’apparaît dès à présent, et votre livre est une œuvre. Vous
êtes un noble esprit »…
83.
Victor HUGO
. L.A.S., Hauteville House 4 février 1865, aux membres du
C
omité central
italien
pour
l
’
abolition
de
la
peine
de mort
; 2 pages in-8.
2 500/3 000
M
agnifique
lettre
pour
l
’
abolition
de
la
peine
de
mort
. [La lettre est publiée dans
Actes et Paroles
, II,
Pendant l’exil
(Notes, 1865). Hugo répond à une lettre datée de Milan le 1
er
février, et signée du comte Ferdinand Trivulzio, du
docteur Georges de Giulini, de l’avocat Jean Capretti, et des docteurs Albert Sarola, Joseph Mussi et Frédéric Bonola,
qui annonçait à Victor Hugo « la convocation d’un grand meeting populaire à Milan, pour l’abrogation de la peine
capitale, et priait l’exilé de Guernesey d’envoyer, par télégramme, immédiatement, au peuple de Milan assemblé,
quelques paroles “destinées, nous citons la lettre, à produire une commotion électrique dans toute l’Italie” ».]
Comme il n’y a pas de télégraphe électrique et que la poste ne partira que le lundi 6, il ne pourra leur répondre à
temps. « Tel est l’isolement de l’exil. J’en sens à cette heure la tristesse. Mon regret est profond de ne pas pouvoir
répondre en temps utile à votre noble et touchant appel. J’eusse été heureux que mon applaudissement arrivât (comme
vous le souhaitiez) au peuple de Milan faisant une grande chose. L’inviolabilité de la vie humaine est le droit des droits.
Tous les principes découlent de celui-là. Il est la racine, ils sont les rameaux. L’échafaud est un crime permanent.
C’est le plus insolent des outrages à la dignité humaine, à la civilisation, au progrès. Toutes les fois que l’échafaud est
dressé, nous recevons un soufflet. Ce crime est commis en notre nom. L’Italie a été la mère des grands hommes, et
elle est la mère des grands exemples. Elle va, je n’en doute pas, abolir la peine de mort. Votre commission, composée
de tant d’hommes distingués et généreux, réussira. Avant peu, nous reverrons cet admirable spectacle : l’Italie, avec
l’échafaud de moins, et Rome et Venise de plus. Je serre vos mains dans les miennes, et je suis votre ami »…
84.
Victor HUGO
. L.A.S., Hauteville House 6 novembre 1865, à « Messieurs les Membres du comité pour la
statue de
B
eccaria
» à Milan ; 1 page in-4, adresse avec marques postales.
2 500/3 000
B
elle
lettre
d
’
exil
,
soutenant
l
’
abolition
de
la
peine
de
mort
en
I
talie
. [Le 4 mars, Victor Hugo avait donné son nom à la
commission pour élever un monument à Cesare
B
eccaria
: « Élever la statue de Beccaria, c’est abolir l’échafaud ». La
statue, par Giuseppe Grandi, élevée piazza Beccaria à Milan, sera inaugurée le 19 mars 1871.]
Leur lettre l’a profondément touché : « Vous voulez bien réclamer mon concours. Vous l’aurez. Vous croyez que
ma voix a quelque influence, particulièrement en Italie. Ne doutez pas que je ne saisisse la plus prochaine occasion
d’exciter votre noble et grande nation à la plus noble et à la plus grande des initiatives, à l’abolition de l’échafaud.
Puissant ou faible, le peuple qui, avant tous les autres, abolira solennellement le code de sang et la peine de mort,
sera, en date comme en rang, le premier des peuples. Je convie à cette gloire l’Italie »…
85.
Victor HUGO
. L.A.S., 29 décembre 1870, à un « cher ministre » [Joseph
M
agnin
, ministre de l’Agriculture
et du Commerce] ; 1 page in-8 (légère mouillure ; encadrée).
1 200/1 500
E
n
faveur
du
cheval
de
T
héophile
G
autier
pendant
le
S
iège
de
P
aris
.
« Je vous demande une exception, mais je vous la demande pour une exception. T. Gautier est, comme poëte,
comme écrivain, comme critique, comme artiste, un des hommes qui honorent notre temps. S’il s’adressait à vous
directement, vous feriez ce qu’il désire ; il me croit un crédit qu’il a, certes, plus que moi ; mais puisqu’il le veut, je vous
fais sa demande. La voici : Gautier a un cheval, le cheval est réquisitionné, Gautier l’aime, et vous prie de l’épargner.
[…] Vingt-quatre heures de sursis sont accordées. Un mot de vous suffit pour changer ce sursis en grâce. Ce mot, vous
le direz ; et en le disant, vous sauverez une bête et vous ferez plaisir à deux poëtes, Gautier et moi »…
86. [
Victor HUGO
]. 16 lettres ou pièces, 1841-1910.
300/400
Quittance de loyer de l’appartement de la place Royale (15 juillet 1841). Affichettes contre le coup d’État, dont
une au nom de Hugo et Schoelcher, avec L.A.S. d’envoi au préfet de Police (4 décembre 1851, cachets encre du
Commissaire de police Bonne Nouvelle
).
Discours de Victor Hugo, sur la tombe du citoyen Jean Bousquet, proscrit
(Jersey, Imprimerie universelle, 1853). L.A.S. d’Angélique Defontaine envoyant ses
Fleurs du Hainaut
, en hommage
à « celui qui a tant de fois célébré la femme et élevé ses vertus à la hauteur de son génie, ou mieux encore, de son
cœur » (Sainte-Croix près Namur août 1859), avec le « r » (répondu) de Hugo. L.A.S. d’Alphonsine de Saint-Amand à
Mme Victor Hugo, à Bruxelles, [début années 1860]… Documents relatifs au « musée Victor Hugo », 1903-1910 : lettres
de Paul Meurice et Louis Koch, factures… Caricature de Meurice par H. Demare dans
Les Hommes d’aujourd’hui
…
87.
Famille HUGO
. 3 L.A.S. et 1 faire-part imprimé avec adresse autographe, [1828-1872].
150/200
Faire-part du décès du général Hugo, adressé par son fils Victor au poète Chênedollé, « à Chênedollé (pays de Vire)
Normandie », [18 février 1828]… – « Victor Hugo fils » (François-Victor Hugo) accepte l’invitation d’Anténor Joly à
… / …