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156

447.

Hubert LYAUTEY

(1854-1934) maréchal. 3 L.A.S., [1892-1895 ?], au Dr Henri

C

azalis

(Jean

L

ahor

) ; 11 pages

et demie in-8 (plis fendus réparés à une lettre).

250/300

T

rès

belle

correspondance

.

St Germain 15 mai [1892 ?]

. Il émet des réserves à propos des idées défendues par

Paul

D

esjardins

: « Je suis pleinement de votre avis. Je souffre intimement de tout. [...] Il faudrait 3 hommes d’actions,

mystérieux, résolus, imposant une ferme volonté et une ferme formule et n’admettant aucune discussion »...

St Germain

11 octobre 1892

. Desjardins est « un théosophe excellent, plein de bonnes intentions, mais l’antithèse de l’homme

d’action, [...] quelle disproportion entre les rêves flous et la dureté et l’urgence des problèmes actuels. [...] Nous serions

plusieurs que le peuple goberait et suivrait – mais nous sommes enlisés dans cette confiture de guimauve dont nous

ne savons comment nous dépêtrer. [...] Mon rêve de la transformation de la vie intime de l’armée, de l’urgence et de

la possibilité d’y tuer le marasme, d’y jeter la vie, la lumière, la gaité, la cordialité entraînante, tout cela ce n’est qu’un

point particulier, un petit côté – et c’est le seul auquel j’ai le droit de me vouer et encore, je suis un serf, n’ayant le

droit ni de parler, ni d’écrire, ni de remuer – à supposer même que j’en eusse l’étoffe et je le nie nettement. Je suis, de

par mes fonctions, le dernier à pouvoir me mettre en avant et à organiser quoi que ce soit. Le chef de file manque »...

Hanoï le 26 janvier [1895 ?]

. Lyautey évoque sa vie à Hanoï et ses inquiétudes politiques : « Je suis encore mal orienté.

[...] Je vis au milieu de gens forts et simples qui ont tous payé un cher tribut de fatigues et de dangers et cela seul

est réconfortant déjà. [...] Les snobs sont très loin et d’ici, [...] la succession des ministres, des présidents, les maîtres

chanteurs paraissent un jeu de guignols dont un inconscient tiendrait les ficelles. Hélas cet inconscient, c’est le peuple

français, et à ce régime notre chère, notre belle, noble nation où nous avons vous et moi et d’autres senti si souvent

les plus généreuses pulsations, subit de rudes assauts »...

O

n

joint

une carte de visite du général

P

étain

.

448.

Hubert LYAUTEY

. 2 L.A.S. « Hubert », [Rabat] 1925 et

Thorey

1930, [à son neveu Pierre

L

yautey

; 13 pages

et demie in-8, en-tête

Le Maréchal Lyautey Résident Général au Maroc

, et 2 pages in-4.

250/300

[Rabat]

17 mars 1925

. Il se réjouit de la prochaine visite de son neveu, et propose un itinéraire d’Oran à Rabat, se

plaignant des racontars provoqués par le vieux général de

L

amothe

, venu dernièrement au Maroc, et de ses « théories

idiotes » : « Il ne voit que “la politique des grands caïds”, là où elle n’a que faire ». D’autres visites sont prévues... « Je

ne t’envoie pas de note pour la candidature

A

bd

el

K

rim

au Khalifat, tu trouveras tout cela ici ». Il parle de la remise de

sa « médaille pour l’expansion française », puis de

C

oppens

qu’il a reçu « aussi bien que j’ai pu et l’ai eu avec

P

étain

,

et lui ai collé la cravate de Ouissam […]. Nous avons à demeure les Princes Waldemar et Georges de Grèce, mais je

crois que tu ne les trouveras plus. Nous avons eu pendant 3 semaines la maréchale Pétain qui part demain – elle a vu

son mari au passage »…

Thorey 4 septembre 1930

. « Mon pauvre petit, comme il m’est précieux de sentir ma douleur

partagée. Chez moi les jours ne font que l’accentuer, et le vide se mesure toujours plus profond. […] Je suis en pleine

atmosphère de manœuvres. Hier j’ai déjeuné à Lunéville avec Bricard et les généraux »…

O

n

joint

une L.A.S. à Roger

R

oux

, juge d’instruction à Belfort, 12 juin 1922, évoquant ses racines régionales.

449. [

Joseph MAGNIN

(1824-1910) homme politique, ministre, directeur politique du

Siècle

et gouverneur de

la Banque de France]. 5 L.A.S. à lui adressées, 1879-1889 ; formats divers (encadrées).

250/300

Louis

B

lanc

(remerciement d’avoir mis son ami Brives en état d’achever en paix sa vie consacrée au service de la

République, 1881), Sadi

C

arnot

(déjà pris par un engagement, 1879), Jean

C

asimir

-P

érier

(remerciant des félicitations

au lendemain de sa nomination comme sous-secrétaire d’État à la Guerre, 1883), Eugène

P

elletan

(recommandant son

gendre Georges Coulan, 1881), Louis

T

rochu

(en faveur de son neveu, 1889).

450.

Pierre-Louis MANUEL

(1751-1793) publiciste, Procureur de la Commune de Paris, conventionnel (Paris) ;

il fut guillotiné. 2 L.A.S., mars-octobre 1790, à Pierre-François

P

alloy

 ; 1 page in-4 chaque, en-têtes

Hôtel-

de-Ville de Paris. Département de Police

et

Département de Police. Municipalité de Paris

, petites vignettes

aux armes de Paris, adresses avec contreseings ms « Bailli » et cachets cire noire et rouge.

300/400

Hôtel de la mairie 26 mars 1790

, à « l’inspecteur des travaux de la Bastille ». Prière de « donner de l’ouvrage à un

maçon, père de famille […]. Ce sera un homme utile, même par son exemple, dans un attelier si difficile à conduire »…

18 octobre 1790

. Manuel présente ses excuses à Palloy : il « s’étoit fait une fête de manger la soupe du meilleur des

patriotes avant que de partir pour Montargis […]. Monsieur Palloy a donné à M. Manuel des souvenirs qui se trouveront

toujours dans son cœur et quelquefois sous sa plume »…

451.

Louis-Joseph-Narcisse, comte MARCHAND

(1791-1876) Premier Valet de Chambre de Napoléon,

compagnon de Sainte-Hélène, un des trois exécuteurs testamentaires de l’Empereur. L.A.S., 24 avril 1842,

[à Adolphe

T

hiers

, ancien Président du Conseil] ; 2 pages in-8.

200/250

« Le Conseil municipal du Val de La Haye a conçu le projet d’élever sur le bord de la Seine un monument qui

perpétuât le souvenir du transbordement des cendres de l’Empereur du navire

la Normandie

sur

la Dorade

 »… Ont

souscrit à ce projet les principaux fonctionnaires civils et militaires du département, le prince de Joinville, la princesse

Mathilde, M. Demidoff… Le maire demande aussi le nom « du ministre sous lequel une pensée aussi populaire a eu

son exécution »…