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sans compter bien d’autres formalités qu’il me semble y manquer » (14 janvier 1782)… Allusions à un procès : le juge a

reçu sa lettre, mais n’a d’autre réponse à faire « si non qu’il étoit pour juger les causes qu’on lui presentoit et non pour

les poursuivre » (28 février 1783)… Explications et observations sur la vente de blés et de peupliers, les impôts, les

regains, les biens à vendre, une rente… Ensemble de procurations, mandats et reçus au bénéfice de leurs fermiers…

O

n

joint

une L.A.S de son protecteur l’évêque constitutionnel Pierre

P

ontard

 ; 3 actes notariés d’obligation (1812-

1814), un extrait de greffe de renonciation à une succession (1818), et 4 reçus à son nom (1814-1816).

439.

Guillaume de LAMOIGNON

(1683-1772) Chancelier de France, père de Malesherbes. 36 L.S., Versailles,

Paris, Compiègne, Fontainebleau ou Malesherbes 1750-1763, à Jean

R

igoley

, premier président de la

Chambre des comptes à Dijon (quelques à Madame), ou à son fils et successeur dans la charge, Claude

R

igoley

, une avec minute de réponse ; 1 page in-fol. chaque pour la plupart.

400/500

Réponse aux félicitations sur sa nouvelle dignité de chancelier… Envois de placets de solliciteurs de charges de

chevalier d’honneur, conseiller auditeur, conseiller maître, maître des comptes ou avocat général en la compagnie…

Refus de dispense d’âge pour une charge… Exception faite par le Roi en faveur de fils de magistrats… Instruction de

faire faire une table chronologique des édits, déclarations et ordonnances des Rois, contenus dans les registres de 1400

à 1422 de la Chambre des comptes de Bourgogne, pour le recueil des ordonnances que l’on prépare… On a égaré le

dépouillement des registres que Rigoley envoya en 1730 au chancelier d’Aguesseau… Le Roi conserve la charge de

père en fils, comme il le fit jadis « à la mort de M. vostre ayeul, quoiqu’il ne fut gueres plus agé que vous l’estes » (22

mai 1758)… Exhortations au travail, pour bien mériter la grâce royale… Félicitations sur sa réception comme conseiller

au Parlement de Bourgogne… Réponses à la recommandation d’un magistrat et aux vœux de nouvel an…

440.

Antoine Marie de LAVALETTE

(1769-1830) homme politique, Directeur des Postes sous l’Empire, sauvé

par sa femme de la prison. L.A.S., 30 novembre [1806, à Madame de

G

enlis

 ?] ; 1 page in-4 (petits manques

aux coins).

150/200

« Sa Majesté m’ordonne Madame de vous prévenir qu’elle accepte l’offre que vous lui faites des mémoires manuscrits

du marquis de

D

angeau

. Elle désire que je les lui envoie à Boulogne. Je vous prie Madame de vouloir bien me les

adresser promptement pour que je les envoie à l’Empereur. J’ai reçu aussi l’ordre de vous annoncer que Sa Majesté

vous accorde une pension de six mille francs sur sa cassette »…

441.

Louis LEMOINE

(1754-1842) général de la Révolution et de l’Empire. L.S., Q.G. à Paris 19 fructidor V

(5 septembre 1797), au général Lazare

H

oche

; 4 pages in-fol., en-tête

Armée de Sambre et Meuse. Le

Général de Division, L. Lemoine

.

500/600

B

elle

lettre

au

lendemain

du

coup

d

’É

tat

du

18-F

ructidor que

L

emoine

raconte

à

son

ami

.

Les destinées de la France viennent de changer de face ; la nuit du 17 au 18 fut témoin d’un grand acte de justice

nationale. « Les falanges républicaines dirigées par

A

ugereau

,

C

herin

et moi mirent Paris et les conjurés dans l’impossibilité

de rien entreprendre contre le salut de la Republique. Augereau s’empara dans la nuit de tous les ponts, les fit bien

garder par de l’infanterie, artillerie et un peu de cavalerie. Cherin à qui on envoya un bataillon d’inf

rie

et de l’artillerie

pour renforcer sa garde prit des dispositions telles que les Directeurs,

à la vie desquels on vouloit atenter, devinrent inataquables »… À

Lemoine était réservé « le poste d’honneur » : Augereau le chargea de

l’attaque des conjurés. Ayant massé des forces place de la Révolution,

il se plaça en face du pont tournant, et à la pointe du jour se présenta à

la porte de fer, ayant derrière lui deux pièces de 4 et sa cavalerie : « Je

parlai aux grenadiers le langage du republicanisme, qui ne leur etoit

point étranger ; je m’étendis sur les trahisons de quelques membres

du Corps legislatif et leur fis sentir combien il etoit intéressant pour

la France de soutenir son gouvernement »… Ils entrèrent dans les

Tuileries, où appuyé par les grenadiers du Corps législatif, Lemoine

fit arrêter les conspirateurs, malgré leur résistance. « Pas une goûte

de sang, non, mon cher Général, je le dis et le repete avec bien de

la joie, pas une seul goûte n’à été repandue, pas même un seul coup

porté qui pût donner lieu a la moindre plainte. Si tant de réactions ont

desolé notre revolution et l’ont deshonorée cette affaire les efface et

fait la gloire, ou plutôt ajoute a la gloire des defenseurs de la patrie »…

Le Conseil des Cinq-Cents, « plus humain qu’eux », a ordonné la

déportation des conspirateurs ; les affaires vont bien et Paris est calme ;

cela fera « beaucoup de partisans à la République & y ramenera tous

ceux qui par peur ou par erreur s’en étoient eloignés »… En post-

scriptum figure une liste des 14 députés qu’il a fait arrêter, dont

Pichegru, Willot, Aubry, Ramel, Boissy d’Anglas, Rovère, Dumoulard…

Vendredi 21 juin 2019 à 14 heures