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nluminures
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dépenses de construction et d’aménagement des églises a été sollicitée par la délivrance d’indulgences. À partir de 1284
environ, cette tradition aboutit à un flot d’indulgences « collectives », accordées par un groupe de plusieurs évêques curiaux.
Alexander Seibold, auteur d’une étude diplomatique sur les indulgences collectives, estime que furent délivrées entre 1281
et 1364 environ 4 000 lettres d’indulgences collectives épiscopales.
Plusieurs chartes sont décrites sur le site suivant (Historisierte Avignoner Bischofsammelindulgenz):
https://www.monasterium.net/mom/index/IllUrkGlossar/HistorisierteAvignonerBischofsammelindulgenz?pm=charterOn consultera aussi avec profit : Martin Roland/Andreas Zajic, « Illuminierte Urkunden des Mittelalters in Mitteleuropa », in
Archiv für Diplomatik, Schriftgeschichte, Siegel- und Wappenkunde
59 (2013) 241-432 ; Martin Roland/Andreas Zajic, « Les
chartes enluminées médiévales dans les pays d’Europe centrale », in
Bibliothèque de l’École des Chartes
169 (2011) 151-253.
Voir aussi l’étude plus ancienne Hippolyte Delehaye, « Les lettres d’indulgence collectives », dans
Analecta Bollandiana,
t. 44,
1926, p. 342-379, t. 45, 1927, p. 97-123, 323-344, et t. 46, 1928, p. 149-157, 287-343, au t. 45, p. 102 ; Christopher R. Cheney,
“Illuminated collective indulgences from Avignon”, dans
Palaeographica, diplomatica et archivistica : studi in onore di Giulio
Battelli,
Rome, 1979, t. II, p. 353-373 (trois lettres conservées en Angleterre) ; Patrick N. R. Zutshi, « Collective Indulgences from
Rome and Avignon in English Collections », dans
Medieval ecclesiastical studies in honour of Dorothy M. Owen,
ed. Michael
J. Franklin, Christopher Harper-Bill, Woodbridge, 1995, p. 281-293.926
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[ENLUMINURE]. I
nitiale
« P »
historiée
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Fragment extrait d’un antiphonaire ou d’un graduel ?
Tempera, gouache, encre et or bruni sur parchemin
Italie, Bologne, vers 1430-1440
Miniaturiste bolonais anonyme (dans le goût de Cristoforo Cortese)
Dimensions : H. 98 x L. 88 mm
1800 / 2000 €
12396/27
Sur fond d’or se détache une initiale « P » d’un beige rosé. Dans un fond
bleu avec motifs ornementaux blancs, sainte Claire d’Assise, en prière,
regarde au loin. Disciple de saint François d’Assise, Claire d’Assise vécut
au XIII
e
siècle et sera la fondatrice de l’ordre des Pauvres Dames (les
Clarisses). L’iconographie traditionnelle la représente dans la robe de
bure des religieuses franciscaines, avec la cordelière à trois nœuds. Au XV
e
siècle, elle porte parfois un manteau rayé de pénitente, ce qui est le cas
dans cette initiale. Cette tonalité intense du bleu alliée à ce beige rosé et
ocre brun participe à l’élégance de cette miniature. Celle-ci a pu appartenir
à un antiphonaire ou un graduel commandité par un couvent franciscain,
certainement féminin. Cette initiale historiée nous apparait peinte dans un
milieu bolonais. Le linéarisme qui agite les contours et donne aux plis un
aspect racé, relevé à partir du jeu chromatique noir et blanc, une carnation
tirant sur le gris, peut en effet rappeler les manières de Cristoforo Cortese,
et notamment les miniatures du
Libellus de Supplemento
(Biblioteca
Universitaria di Bologna, ms. 1574) qu’il aurait réalisé autour de 1420,
avant son séjour bolonais vers 1430. En plus de l’influence de la manière
de Cortese, la présente sainte Claire peut également être rapprochée du
Maître du Missel Orsini (Bibliothèque Vaticane, Archives de Saint-Pierre,
B66) actif à Bologne vers 1420.
Texte : en latin, écriture gothique liturgique. Au verso, une portée musicale de quatre lignes tracées en rouge et quelques
lettres « […] um ».
Feuillet connexe : à rapprocher certainement de l’initiale « G » historiée figurant les funérailles de saint François d’Assise
conservée au Museo Civico Amedeo Lia à La Spezia (Italie, inv. 510). Le traitement des figures et des habits sont identiques,
ainsi que les coloris employés.
État : au recto, petite écaillure de peinture sur la robe de bure ; au verso, traces de colle et de papier.
Bibliographie : F. Todini, C. de Benedictis [et al.],
Miniature. La Spezia, Museo Civico Amedeo Lia
, Cinisello Balsamo, Silvana,
1996, pp. 148-149, n°33 : “Miniatore bolognese. Circa 1430-1440. Funerale di san Francesco”.