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E

nluminures

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5

[INDULGENCE

É

PISCOPALE]. [AVIGNON]. L

ettre d

indulgence

collective

En latin, charte enluminée (inachevée) sur parchemin (lettre d’indulgence collective enluminée)

Grande initiale U historiée avec trois figures en pied : Moine nimbé avec son attribut (cœur ?) ; Vierge à

l’Enfant trônant ; Sainte Catherine.

France, Avignon, vers 1330-1340 (?)

Dimensions : 490 x 675 mm

1000 / 1200 €

/40

Grand document sur parchemin, gouache et tempera, encre brune, texte (textualis formata) tracé à la mine de plomb, au bas

du document douze (12) lacs avec sceaux pendants de cire rouge, certains sceaux manquants, d’autres lacunaires.

Document inachevé. Incipit du texte (invocation et une partie de la suscription), « Universis sancte matris ecclesie filiis ad

quos presentes literes pervenerint. Nos miseracione divinia Guillelmus Antibarensis archiepiscopus Franciscus […] Petrus

Montismarani episcopus … Philippus Salonensis episcopus Bartholomeus … Salgonus Aleriensis episcopus Andreas

Coronensis episcopus […] ».

Ce document est un étonnant témoin inachevé d’une indulgence épiscopale, du type réalisé à la cour d’Avignon, en faveur

d’une fondation inconnue. Il est à rapprocher d’autres documents similaires conservés dans des collections publiques, toutes

peintes sur le même modèle, réalisées à partir du XIII

e

siècle, et qui connurent un essor au XIV

e

siècle. Les figures inscrites dans

l’initiale historiée sont peintes sans or, presque comme des fresques, avec des tons caractéristiques opaques à la gouache

(vert, rouge foncé, gris et ocre).

Certains des prélats cités sont identifiables, et connus pour avoir siégés à la cour pontificale d’Avignon sous le pontificat de

Benoît XII (1334-1342) tel Guillaume Adam, archevêque d’Antivari en Albanie (Monténégro) (1324-1341); Philippus, évêque de

Salona (Amphissa) (1332-1343) ; Andreas, évêque de Coron (Peloponnès) (1333-1346).

Une indulgence (du latin indulgere, « accorder ») est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle

nommée pénitence encourue en raison d’un péché déjà pardonné. Dès le XII

e

siècle la contribution financière des fidèles aux