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[RELIURE À DENTELLE]. - MOLTER (F
riedrich
).
[Kurze Encyklopädie, oder allgemeiner Begriff der Wissenschaften : Aus dem Französischen übersetzt.]
[Carlsruhe : Macklot, 1762]. — In-12, 159 x 96 : 96 pp. — Maroquin rouge, dentelle de facture classique dorée
aux petits fers sur les plats, dos lisse orné, roulette dorée intérieure, doublures et gardes de tabis bleu, tranches
dorées (
reliure vers 1780
).
500 / 600 €
13990/175
Très beau spécimen de reliure française à la dentelle réalisée dans les années
1770-1780. L’harmonie du décor et sa parfaite exécution indique qu’elle a été
réalisée dans un des grands ateliers de reliures de cette époque. Elle peut
également être attribuée à la Manufacture royale des Papiers rayés, certains
des fers étant effectivement identiques à ceux figurant sur les reliures à
dentelle du lot précédent.
Cette attribution n’est pas actée et une note de Jean-Baptiste Colbert de
Beaulieu collée à l’intérieur attribue la reliure à l’atelier de Derôme, ce qui à
nos yeux ne semble pas être le cas.
La reliure recouvre un exemplaire de
Kurze Encyklopädie, oder allgemeiner
Begriff der Wissenschaften
(Petite encyclopédie ou concept général des
sciences)
de Friedrich Molter, publié en 1762. On ne trouve que le texte du
livre, sans les feuillets liminaires contenant le titre, l’épître à Gustav Magnus
von Wallbrunn (1702-1772) et l’avis de l’éditeur.
Une autre note de Colbert de Beaulieu suppose que l’exemplaire provient de
la bibliothèque de la reine Marie-Antoinette. Rien ne permet de le confirmer.
Bel exemplaire, très bien conservé, n’ayant qu’une petite restauration à un
mors. Mouillures claires.
Provenance : Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, avec ex-libris.
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[SAINT-MARTIN (L
ouis
-C
laude
)].
Le Crocodile, ou la guerre du bien et du mal, arrivée sous le règne de Louis XV ; poème épiquo-magique en
102 chants, Dans lequel il y a de longs voyages, sans accidens qui soient mortels ; un peu d’amour sans aucune
de ses fureurs ; de grandes batailles, sans une goutte de sang répandu ; quelques instructions sans le bonnet
de docteur ; et qui, parce qu’il renferme de la prose et des vers, pourroit bien en effet, n’être ni en vers, ni en
prose. Œuvre posthume d’un amateur des choses cachées.
Paris : imprimerie-Librairie de Cercle-Social, An VII
[1799]. — In-8, 192 x 124 : (2 ff.), 460 pp. Demi-veau havane,
dos à nerfs orné, tête dorée (
reliure du XX
e
siècle
).
800 / 1000 €
11320/27
Édition originale peu courante.
Ce texte est un roman « épiquo-magique » divisé en 102 chants en prose mêlés de vers, « une fiction allégorique, qui met aux
prises le bien et le mal, et qui couvre, sous une enveloppe de féerie, des instructions et une critique dont la vérité trop nue
aurait pu blesser des corps scientifiques et littéraires » (Gence,
Notice biographique sur Louis-Claude de Saint Martin,
1824,
p. 12).
Il est l’œuvre du philosophe mystique, fondateur de la Société philanthropique, Louis-Claude de Saint Martin (1743-1803), dit
« le philosophe inconnu ». Il inséra dans ce livre au chant 70, son Essai sur les signes et sur les idées qu’il avait préparé pour
l’Institut.
Bon exemplaire en reliure moderne.
Dos légèrement passé, quelques frottements d’usage. Rares traces de mouillures et quelques rousseurs éparses sans gravité.
Provenance : Librairie Dorbon-Ainé, avec sa superbe carte de visite dessinée et gravée par Albert Robida reliée en tête.
L
ivres
anciens