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92

450.

George SAND.

L.A.S. « GS », [Paris] Mardi soir [18 mai 1869, au compositeur Alexandre B

azille

] ; 2 pages in-8 à son chiffre.

300/400 €

P

rojet

d

opéra

.

« L’Opéra-Comique a parlé franc. Le sujet de

Callirhoé

ne leur plaît pas. Pour le prendre ils veulent qu’on change tout

le sérieux du drame, qu’il n’y ait pas de fantastique, que la statue soit

la jeune fille déguisée

enfin de telles âneries que je trouve inutile

de vous échiner à leur donner la jouissance d’entendre la musique.

Eux

, ne sont pas si bourgeois que ça, et disent très bien qu’ils ont un

public d’épiciers – mais ils sont commerçants, comme tous les directeurs de théâtre et ne veulent rien risquer pour changer le goût et les

habitudes de ce public. Ils m’ont conseillé de voir

Pasdeloup

[le chef d’orchestre était alors directeur du Théâtre-Lyrique]. Qu’est-ce que

vous en dites ? »...

Correspondance

, XXI, 14324.

451.

George SAND

. L.A. et L.A.S., Nohant juin-juillet 1870, [au peintre Louis-Eugène LAMBERT] ; 2 pages et quart et 2 pages in-8 à

son chiffre (collées sur ff. in-4, petite déchir. à la 2

e

).

300/400 €

Nohant 20 juin.

« Sujet – dont je viens d’être témoin et qui m’a fait pouffer de rire toute seule. Un cassenoisette en bois peint, le

cassenoisette allemand, classique, celui que décrit Hoffmann ; posé sur mon bureau ; et le pierrot d’Aurore, un gros jeune moineau

apprivoisé, tirant la barbe en poil de chat du seigneur cassenoisette et lui faisant ouvrir la bouche. L’air bêtement terrible de la figure

de bois, l’air facétieux et curieux du moineau espiègle et hardi, la grâce de l’oiseau, la stupidité immobile du cassenoisette, […] c’était

risible et

joli, joli

»...

14 juillet

. Elle déplore la canicule : « Dieu sait quelle chaleur réjouit mes vieux os ! Mais c’est trop cette année, pour le

pauvre Nohant qui est desséché comme un coin du Sahara. Il ne pleut pas chez nous, pas une pluie sérieuse depuis 8 mois ! Aussi c’est un

désastre. Pas une fleur, pas un légume. Les arbres meurent. La pervenche est desséchée. Le ciel est gris depuis trois jours, mais rien ne

tombe. Bientôt nous n’aurons plus d’eau dans les puits »...

452.

John Singer SARGENT

(1856-1925) peintre américain. L.A.S.,

Chelsea

24 février [1891 ?], à Miss Thomson ; 1 page et quart in-8

à son adresse ; en anglais.

400/500 €

À C

lementina

A

nstruther

-T

homson

, femme de lettres et conférencière dont Sargent fit le portrait en 1889. Il craint ne pas avoir répondu

à sa gentille invitation à dîner, quoiqu’il l’ait inscrit dans son agenda. Il espère que cette crainte est infondée, mais au risque de se répéter,

qu’elle lui permette de dire combien il sera heureux de venir…

453.

John Singer SARGENT.

L.A.S.,

Chelsea

vendredi [1893 ?], à Miss Elsie W

agg

; 3 pages in-8 à son adresse ; en anglais.

250/300 €

A

u

sujet

de

son

portrait

de

M

iss

W

agg

(coll. part.). Il est désolé qu’elle n’ait pas reçu sa réponse à son télégramme pour dire qu’il ne

pouvait être là, mais que si elle se présentait, on pourrait lui montrer le tableau. Il a écrit le télégramme, mais personne ne semble l’avoir

pris, et pourtant on ne le retrouve pas… Son valet lui dit qu’elle aime le fond, et souhaite que le tableau lui soit envoyé. Il l’enverra demain.

Il vient de téléphoner à Bryanston Square et apprend qu’elle est absente. Il a dit au domestique d’attendre le portrait demain …

454.

John Singer SARGENT.

L.A.S., presbytère de Fladbury, Pershore (Worcestershire) 2 août 1895, à Hercules B

rabazon

; 4 pages

in-12 (deuil, rouss.) ; en anglais.

500/600 €

S

ur

son

portrait

de

l

aquarelliste

amateur

B

rabazon

(National Portrait Gallery). Depuis longtemps il voulait lui demander s’il souhaite

qu’on mette sa tête à l’appartement, ou qu’on la renvoie à la campagne. Il regrette de lui avoir donné la peine de la déplacer pour rien ;

il n’a découvert qu’après que le nombre de toiles admises dans l’exposition était limité à deux… Les charmantes aquarelles de Brabazon

sont pour lui une source de grand plaisir ; il a apporté avec lui celles que Brabazon lui a gentiment offertes, ainsi que celle du Taj [Mahal],

et quand il aura un moment de libre il compte copier celle-ci, sous réserve de son autorisation… Il espère que l’hiver prochain il aura plus

de chance de le voir. Il reviendra en ville au plus tard le 1

er

novembre…

455.

John Singer SARGENT.

L.A.S.,

Chelsea

16 janvier 1904, à un imprimeur-relieur ; 2 pages in-8 à son adresse ; en anglais.

400/500 €

Il accepte d’aller jusqu’à 3 guinées le volume. Il espère que ce n’est pas trop le gêner, que de recommander que les reliures et la police de

caractères et l’ornementation soient distinctement XVIII

e

siècle, et assez classiques, rappelant Adams. Il aime assez les lettres élégantes

et un peu obliques de

Tom Jones

456.

John Singer SARGENT.

6 L.A.S.,

Chelsea

[vers 1913-1914], au peintre anglais Gerald Festus K

elly

, au presbytère de Camberwell,

Londres ; 11 pages oblong in-12 à son adresse, une enveloppe ; en anglais.

800/1 000 €

Samedi [8 mars 1913].

Il a beaucoup apprécié les pièces de théâtre de Quintero : leur naturel et leur délicatesse l’enchantent. Lors de son

prochain voyage en Espagne, il guettera les affiches de programmes de théâtre…

Mercredi 19 [novembre 1913 ?]

. Apprenant son retour

à Londres par leur ami Bréal, il l’invite à déjeuner chez lui ; ils auront un gramophone…

9 février.

Jusqu’à présent, il a obtenu un oui de la

princesse Edmond de Polignac, W.G. Rathbone et Lady Lewis…

Lundi

. Il a demandé à Sir Philip Sassoon de donner son nom, et Sassoon a

suggéré de prêter sa maison, au 25 Park Lane, pour l’une des conférences.

Dimanche [hiver 1914 ?].

Il demande à venir avec Hunter voir les

tableaux de Bréal que M. Kelly a rapportés…

Lundi

. Il demande, de la part de Bréal, si le fait que Pâques tombe le 12 avril n’est pas un obstacle

à un vernissage dès le 17, et s’il ne vaut pas mieux attendre une quinzaine après la fête, pour que davantage de gens soient rentrés…