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Fragment de premier jet pour les
Études de la Nature
: « J’admirai comme le meme objet faisoit naitre des idées si differentes à des
hommes du meme pays. […] L’âme est une sphere d’aimans, qui s’aplique à tout par les attractions, les repulsions, de l’amour et de la
haine, de l’esperance et de la crainte, de l’ambition et de l’humiliation, de la vie et de la mort, du passé et de l’avenir »… – Pensée sur la
mort : « Pourquoi craindrois tu la mort. Le papillon va sans regret déposer sa brillante livrée au pied de la fleur qui l’a nourri »…
On joint
un cahier manuscrit des « articles supprimés par le censeur lors de l’impression des
Études de la nature
» provenant du
typographe Antoine-Denis Bailly (17 p. in-4) ; et une l.a.s. de la veuve de Saint-Pierre (1814, au sujet de boiseries de Clodion).
443.
Camille SAINT-SAËNS
(1835-1921).
M
anuscrit musical
autographe, et L.A.S., [à Paul S
teck
] ; 1 page oblong in-8 chaque.
200/300 €
9 mesures sur 4 portées pour violons, altos et violoncelles, pour son opéra
Étienne Marcel
, sur un livret de Louis Gallet (1879) ; selon une
note au dos, il s’agit d’un béquet pour la représentation au Théâtre du Château d’Eau en 1884. – Billet orné d’une lettrine à la plume sur
l’initiale Q : « Je ne demanderais pas mieux, mais Quand !!!!!... je n’en sais fichtre rien. Il faudra pourtant tâcher d’arranger ça »…
444.
Camille SAINT-SAËNS.
2 L.A.S., 1896-1898, à son ami et librettiste Jean-Louis C
roze
; 3 et 4 pages in-8 (la 1ère à en-tête du
Grand-Hôtel Collet & Continental
à Lyon), enveloppe.
250/300 €
Lyon 17 novembre 1896.
« Est-ce une opérette, est-ce un drame que vous m’avez fait lire ? En tout cas ce n’est qu’une ébauche. Vous vous
êtes attaqué à un sujet hérissé de difficultés telles que ce ne serait pas trop d’un Scribe ou d’un Sardou pour s’en dépêtrer. [...] Je crois
pourtant qu’il y a mouture à tirer de ce grain mêlé d’ivraie ; mais vous n’en viendrez jamais à bout tout seul ». Il évoque la représentation
à venir de leur ballet Javotte (Lyon 3 décembre 1896).
Béziers 29 août 1898.
Il ne peut aller en Suisse, mais doit rentrer à Paris pour une
affaire importante « et me mettre d’arrache pied au travail de
Déjanire
en vue de l’Odéon ». Il annonce que leur ballet Javotte est pris par
Carré à l’Opéra-Comique «
sans modifications
[…] et nous ne ferons
que ce que nous voudrons
»…
445.
Camille SAINT-SAËNS.
3 L.A.S., 1897-1911 ; 6 pages in-8.
100/150 €
Las Palmas 21 février 1897,
à un poète : « Vos vers ne me paraissent devoir se prêter à la musique »…
Dieppe 20 juin 1907,
à un comte : « je
paie en ce moment les fatigues de Paris et suis un peu souffrant » ; il ira visiter sa propriété quand il ira mieux…
Paris 4 novembre 1911
, sur
le succès du journal
Excelsior
: « il est tout à la fois instructif par son texte et amusant par ses images prises sur le vif ; et il n’y a pas que
les enfants pour aimer les images »…
446.
Camille SAINT-SAËNS.
L.A.S., 1
er
novembre 1902, à Albert C
arré
; 2 pages in-8.
200/250 €
Sur la reprise à l’Opéra-Comique de
La Princesse Jaune
: « Merci, mon cher Carré, vous sauvez cette pauvre
Princesse
après l’avoir
ressuscitée. Nous conserverons l’excellent Carbonne comme doublure, faites tout au monde pour le consoler et pour qu’il ne m’en
veuille pas de cette aventure, j’en serais désolé »...
O
n
joint
une L.A.S. à son « cher Henri », 12 novembre 1915 (2 p. in-8) : « Si tu savais quelle effroyable correspondance est la mienne tu
ne t’étonnerais pas de ne pas me voir toujours répondre. Quand je ne dors pas j’y passe une partie de la nuit ; mais quand je dors, je suis
débordé et ne puis en venir à bout. »...
447.
Albert SAMAIN
(1858-1900). 2
poèmes
autographes ; 1 page in-8 et 2 pages in-4.
250/300 €
B
rouillons
de
poèmes
.
Songerie
: « Le Soleil pourpré expire au fond de l’avenue »… (7 quatrains, manuscrit de premier jet très raturé et
corrigé). – Manuscrit de travail, avec ratures et corrections, d’un célèbre poème du
Chariot d’or
(1900), de 8 quatrains : « Devant la mer, un
soir, un beau soir d’Italie, / Nous rêvions. Toi calme d’amour amollie »… On joint une copie ms des lettres de Samain à Édouard Michaud.
448.
George SAND
(1804-1876). L.A.S. « George », [Paris début mars 1840], à Félix B
onnaire
à la Revue de Paris ; 1 page in-8, adresse.
250/300 €
Elle lui renvoie « la nouvelle de P
elletan
[
Mon voisin Siruret
] corrigée par moi avec une attention et une conscience que je n’ai pas pour
moi-même. Il n’y a plus qu’à la mettre en page ». Elle a besoin de voir Buloz pour le prochain numéro de la
Revue des Deux Mondes
[où
elle va publier
Les Mississipiens
], peut-être au Théâtre-Français « à l’heure de ma répétition » [son drame
Cosima
sera créé le 29 avril].
449.
George SAND.
L.A.S., Nohant 24 mars 1866, à un ami [Charles de L
a
R
ounat
?] ; 3 pages in-8 à son chiffre à l’encre bleue.
300/400 €
Recommandation du fils de son ami l’acteur Bocage, décédé récemment.
« Soyez assez bon pour recevoir un instant le fils de Bocage,
un enfant que j’ai vu naître et grandir et à qui je porte un grand intérêt. J’étais l’amie de son pauvre père qui n’a pu rien laisser à ses enfans.
Henri que je vous adresse est dans les chemins de fer, […] est bon comptable, brave garçon et digne de toute confiance. Il pourrait être
employé à deux ou 3000 f. d’appointemens dans une administration théâtrale […] Reportez sur lui l’intérêt que vous vouliez bien accorder
à ma petite Lambert, celle-ci est réembauchée à l’Ambigu. Voici un autre enfant à moi à qui je vous demande de procurer l’emploi de sa
volonté et de sa capacité à des conditions modestes, mais possibles »…