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89
427.
Auguste RODIN.
L.A.S., 182 rue de l’Université 12 février 1891, à Aline M
énard
-D
orian
; 1 page in-8.
200/250 €
Il la remercie « du charmant honneur que vous me faites, de m’inviter à vos mardis d’une façon si cordiale. Mardi donc très heureux, je me
trouverai à votre table »…
428.
Auguste RODIN.
L.A.S., [à Alphonse D
audet
] ; demi-page in-8 (en partie brunie).
200/250 €
« Merci mon cher ami de l’honneur de votre invitation ; néanmoins je viendrai après votre dîner saluer et remercier Madame A. Daudet, et
vous entendre mon cher maître »…
429.
Auguste RODIN.
L.A.S., 5 novembre 1906, à Madame Lucie F
aure
-G
oyau
; 1 page petit in-8.
300/350 €
Il recommande M
lle
Judith C
ladel
pour le prix de la
Vie heureuse
[le prix de la revue
La Vie heureuse
, ancêtre du Prix Femina] : « Je vous
prie de m’excuser de mon indiscrétion, mais je vous sais bienveillante à l’artiste qui vous écrit profondément dévoué »… [Judith C
ladel
femme de lettres et romancière, fut la collaboratrice de Rodin ; elle lui consacra deux ouvrages :
A. Rodin l’homme et l’œuvre
(1908), et
Rodin, sa vie glorieuse, sa vie inconnue
(1936).]
430.
Auguste RODIN.
2 L.S.,
182 rue de l’Université
1908-1911 ; 2 pages et demie in-8.
250/300 €
19 juillet 1908.
Remerciement pour l’article du
Matin
, « aussi bien écrit que bien pensé » [13 juillet 1908, pour démentir une rumeur
concernant la maquette de sa statue de Balzac]…
29 décembre 1911,
à Charlotte B
esnard
. Il a signé de toutes ses forces « la pétition pour
obtenir le marouflage du plafond de la Comédie Française. J’envoie au grand Artiste mon souvenir d’amitié »…
431.
Auguste RODIN.
L.A.S., 5 juillet 1910, à Gabriel S
eailles
; 1 page et quart in-8 à son adresse
77 rue de Varenne
.
200/250 €
« Je vous recommande instamment le fils du poëte R
odenbach
, à qui je m’intéresse beaucoup. Il passe son Baccalauréat mercredi
prochain et vous me feriez plaisir de l’aider à sortir victorieux de cette épreuve toujours un peu pénible »…
432.
Auguste RODIN.
L.S., 2 janvier 1914 ; 1 page et demie in-8 (trous de classeur).
120/150 €
Il accuse réception des dessins et des trois photographies, mais réclame d’autres clichés : « ce sont
toutes
les photographies ayant ou non
servi à l’illustration du livre de M. Rilcke [Rainer Maria Rilke,
Auguste Rodin
, Leipzig 1913] que je désirerais vivement recevoir ; et, quant au livre
lui-même, je vous informe que je n’ai pas encore eu le plaisir de le recevoir. Pourtant, il est publié, n’est-ce pas, depuis assez longtemps ? »...
433.
[
Auguste RODIN
]
. Gustave KAHN
(1859-1936). 2
manuscrits
autographes.
150/200 €
Rodin (L’homme et l’œuvre)
(16 p. in-4, la fin manque) : « La maison de Rodin surplombe un coude de la Seine qui se ravine entre les
collines de Meudon et d’Issy. […] Rodin n’est pas modeste et il n’a pas à être modeste ; l’âpreté de sa lutte contre le nu, la maîtrise avec
laquelle il a dépassé les degrés ordinaires de l’art pour en arriver à une intuition et à une possession complète du langage de la forme
humaine, l’ont débarrassé de ces bégayantes timidités »... – « La recherche fondamentale de Rodin fut de donner à l’art immobile et
monochrome du sculpteur le plus possible de mouvement et de couleur, par la disposition des plans de la statue »... (7 p. in-8, inachevé ?).
On joint
4 fragments autographes (un signé).
434.
Romain ROLLAND
(1866-1944). 2 L.A.S., 1903-1907 ; 4 pages et 2 pages et demie in-8 (une enveloppe jointe).
300/400 €
B
elles
lettres
sur
la musique
.
11 novembre [1903]
, au musicologue Julien T
iersot
, au sujet des cours de la section de musique à l’École des hautes études : « B
erlioz
est assez vaste, et son centenaire permet de lui faire large place dans notre programme de cette année. [...] Les cours commenceront
régulièrement, à la rentrée de Janvier. Nous aurons en décembre deux concerts de musique du XVI
e
s. dirigés par Expert. On répète deux
fois par semaine à l’École. Vincent d’Indy vient de nous promettre une conférence sur César Franck »...
7 mai 1907,
à une demoiselle (qui a fixé au bas de la lettre une photo de Rolland à son piano), sur
Jean-Christophe
, et
la
Salomé
de Richard
S
trauss
. Il évoque les réactions indignées de la critique allemande sur son 4
e
tome,
La Révolte
. Le premier mot de Richard Strauss, quand
je l’ai vu l’autre jour, […] ç’a été : “Et voilà que vous écrivez des livres contre la musique allemande !... Mais dans la plus petite ville allemande,
nous avons des orchestres, des chœurs, etc. meilleurs qu’ici”. Je lui ai répondu : “Oui, mais vous y jouez de la mauvaise musique”. I n’était
pas content. J’étais hier soir à la répétition générale de sa
Salomé
. C’est une œuvre puissante, mais odieuse. Du Wagner assassin. Je ne puis
comprendre qu’on fasse un tel usage d’une telle force musicale. – Pour ne parler que de la musique, elle est d’ailleurs très mêlée, et roule
dans son flot fougueux les inspirations les plus vulgaires et les plus basiquement italiennes ; mais le torrent emporte tout : c’est une frénésie.
Impossible de ne pas subir cette force, et même de ne pas l’admirer. Mais quant à l’aimer, c’est une autre affaire »...