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environ 300 de blessés de ce nombre ». Il évoque le jugement du marquis Charles de S

ombreuil

, de son aide de camp La Londelle, de

l’évêque de Dol, de deux chanoines et de dix autres prêtres qui « ont du être guillotiné ce matin à Vannes ». Il dresse la liste des armes et

approvisionnements trouvés. Nommé commissaire d’inspection des maisons d’arrestation des chouans, paysans et émigrés du 2

e

ordre,

il relate le comportement des Anglais : « j’apprends de tous ces hommes que les Anglais se sont conduits à leur égard avec scélératesse,

après les avoir jeté, ou plutôt vomi à Carnac, et à Quiberon, lorsque les Républicains se sont emparés du fort de vive force, le croirais-tu

mon ami, ils ont eu la barbarie de faire embarquer environ 1300 femmes [...] dès que l’anglais nous a vu vainqueur , il a eu la lâcheté de

violer ces femmes »… Il évoque également le sort de l’officier royaliste Louis Charles d’H

ervilly

: « Une balle républicaine lui a percé le

ventre. On l’a porté mourant à bord de l’escadre anglaise ». Joseph de P

uisaye

, commandant en chef, « s’est sauvé avec la caisse ». Il

conclut : « la retraite de l’ennemi ferait honneur aux émigrés, si leur cause était bonne. Tout le monde s’accorde à dire qu’ils se sont battus

en vrais français mais l’homme libre a triomphé »… –

28 thermidor

. « Je vous ai donné le détail de la descente des émigrés à Carnac,

la prise par nos ennemis de la presqu’île de Quiberon, ma fuite avec les autorités constituées, et avec environ 100 de nos habitants à

Lorient. Lorsque nous apprîmes la réunion des chouans aux émigrés, mon retour à Auray le 25 messidor, la reprise de Quiberon par les

braves républicains, la défaite des émigrés »… Il revient sur le sort du marquis de Sombreuil, l’exécution de l’évêque de Dol, la fuite du

général de Puisaye et la mort probable d’Hervilly suite à sa blessure. Après avoir parlé d’affaires et de la vente d’une maison, il précise :

« Les anglais bloquent toujours le Morbihan, mais ils n’osent tâter ni Quiberon ni Belle-Isle cette dernière est bien approvisionnée »…

O

n

joint

3 documents concernant la famille Bocquet.

413.

Rachel Félix dite RACHEL

(1821-1858) tragédienne. 2 P.A.S., 1854-1857 ; demi-page oblong in-4, et 1 page oblong in-12.

150/200 €

Bruxelles 4 août 1854,

page d’album : « J’écris avec plaisir mon nom dans votre album. Vous vous rappellerez plus souvent l’amitié sincère

que j’ai pour votre gentille personne ma mignonne »… À la suite, p.a.s. de Jules J

anin

, extrait de ses

Gaités champêtres

: « Elle réunissait

dans sa personne […] les grâces de l’enfance, au charme de la jeunesse ! Elle avait tant de fierté dans le regard et de tendresse dans son

sourire ! »… –

9 juin 1857,

annonçant son arrivée à Paris : « La nuit a été bonne malgré un temps affreux point d’exagération dans la toux »...

414.

Maurice RAVEL

(1875-1937).

C

omptes

autographes sur une L.S. à lui adressée, 16 mai 1928 ; 1 page in-4 à en-tête de la

Société

des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique

.

200/250 €

Le service comptabilité de la

Société des Auteurs

l’informe que « le montant des droits inscrits à votre compte pour l’année 1927 s’élève

à la somme de

Frs : 23.619,42

». En bas de page, Ravel dresse une série de calculs (3 additions, et une biffée). Dans une des opérations, il

reprend cette somme (« Nenner »), qu’il ajoute notamment à 25.696,90 fr. dus par son éditeur Durand…

415.

Paul REBEYROLLE

(1926-1905) peintre. L.A.S., Les Fontanilles Jeudi, à « Mon vieux Pierre » ; 2 pages petit in-4 au crayon.

200/250 €

Il raconte ses occupations du moment : « ce que je fais ici ? pas grand-chose. Si des portraits de famille, des dessins de buissons pour

mettre des personnages devant ». Il évoque aussi le travail de sa femme Simone Dat qui « fait son portrait à de nombreux exemplaires et

va commencer à se montrer dans les salons ». Il revient aussi sur la possibilité de louer un atelier à Paris, via Michel Thompson. Il soumet

le projet de faire « un des tes petits livres sur moi ».

416.

Jules RENARD

(1864-1910). L.A.S.,

[Paris]

1

er

décembre 1895, [à Z

o d

’A

xa

] ; 1 page oblong in-12, vignette au renard.

120/150 €

« Votre livre [

De Mazas à Jérusalem

] vient de me serrer un peu le cœur. Je vous remercie et je vous félicite bien amicalement, car

après cette lecture, on vous aime, et on n’hésite pas à vous le dire. J’espère vous voir prochainement à

La Revue blanche

»… O

n

joint

une L.A.S. au directeur du « Courrier de la Presse », A. Gallois, renvoyant des coupures pour réduire sa facture, 11 janvier 1901 (avec

enveloppe).

417.

Pierre REVERDY

(1889-1960). L.A.S., Solesmes 5 février 1958, [à M

me

G

eorge

-D

ay

, de la Société des Gens de Lettres] ; 2 pages

in-4.

200/250 €

Au sujet d’un différend concernant une déclaration de droits d’auteur. S’il reconnaît le côté dérisoire du montant dont il est question, il

ne comprend pas « pourquoi ce qui serait inadmissible pour 500.000 le deviendrait pour 500 », montant des droits de constitution du

dossier. Il précise qu’il ne déclarera au fisc que la somme effectivement encaissée par lui, soit 5 000.

418.

RÉVOLUTION ET EMPIRE.

41 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.

400/500 €

François Andréossy (6), Pierre-Jean-Paul Barris (à Honoré Muraire), Edme de Beaujeu, Pierre de Beurnonville, Félix Bigot de Préameneu,

Jean-Baptiste Bouchotte, Claude-François Chauveau-Lagarde (2 poèmes autogr. pour Muraire), Fabre de l’Aude, Joseph Delacroix-

Frainville (à Muraire sur Target), Gaspard Gaudin de La Grange, Louis-Stanislas de Girardin, Jean-François Hilaire (carte civique), B.G.E.

de Lacépède, Joseph Lakanal, Alexandre de Lameth, baron Louis, Honoré Muraire (2 poèmes autogr., dont une épître à Brillat-Savarin),

Emmanuel de Pastoret, J.B. Pressavin et Mongez, Charles de Rémusat, Regnaud de Saint-Jean d’Angély, Sartine fils, Joseph-Jérôme

Siméon (à Muraire), Louis Tirlet (à Joseph Bonaparte), Nicolas Tripier, baron de Vitrolles, etc.

O

n

joint

3 circulaires préfectorales ou

ministérielles imprimées, un extrait de décès, et des notes sur des transports de grains et farines dans le port du Havre.