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58

106.

MALLARMÉ (Stéphane). P

AGES

.

Bruxelles,

Edmond Deman, 1891

. Grand in-8, broché,

chemise à dos de maroquin vieux rouge et étui

(

Devauchelle

).

4 000 / 5 000 €

É

DITION

EN

PARTIE

ORIGINALE

, ornée en frontispice d’une très

belle eau-forte d’

Auguste Renoir

.

Cette gravure à l’eau-forte fut l’une des premières réalisées

par Renoir, peu sensible à ce mode d’expression (cf. François

Chapon,

Le Peintre et le livre

, p. 25).

Mallarmé prévoyait pour cet ouvrage qui, à l’origine, devait

s’intituler

Le Tiroir de laque

,

une riche illustration, et il avait

admirablement choisi ses illustrateurs : J.-L. Brown, Degas,

Renoir, Berthe Morisot, peut-être aussi Monet. Brown devait

faire la couverture, « d’après une des plus belles personnes

de Paris », Degas sans doute une danseuse, pour illustrer les

pages sur le ballet (mais nous n’avons rien de précis), Berthe

Morisot « Le Nénuphar blanc » et Monet « La Gloire ». Tous

se dérobèrent finalement, après des essais plus ou moins

poussés, sauf Renoir : une belle eau-forte d’un nu opulent et

à la chevelure ruisselante évoque en frontispice « Le Phénomène

futur »

(cf. Mallarmé,

Correspondance

, 1969, t. III, p. 10).

U

N

DES

50

EXEMPLAIRES

SUR

JAPON

, les seuls qui contiennent

LE

FRONTISPICE DE

R

ENOIR

EN DOUBLE

ÉTAT

.

107.

MALLARMÉ (Stéphane). P

OÉSIES

.

Bruxelles,

Edmond Deman, 1899

. In-4, broché, couverture

rempliée, chemise demi-maroquin noir et étui

(

P.-L. Martin

).

1 800 / 2 500 €

É

DITION

EN

PARTIE

ORIGINALE

, 15 pièces y paraissant pour la

première fois.

Elle est ornée d’un frontispice gravé à l’eau-forte par

Félicien Rops

,

La Grande lyre

, réduction de celui utilisé pour la première édition

des

Poésies

en 1887. La couverture, typiquement Art nouveau, bien que non signée, a été dessinée par

Théo Van Rysselberghe

.

U

N DES

50

PREMIERS

EXEMPLAIRES

SUR

JAPON

.

108. MATURIN (Charles-Robert). B

ERTRAM

, ou Le Château de Saint-Aldobrand, tragédie en cinq actes. Traduite

librement de l’anglais par MM. Taylor et Ch. Nodier.

Paris, Gide fils, Ladvocat, 1821

. In-8, demi-veau cerise,

dos orné de filets dorés et de fleurons et filets à froid, tranches mouchetées

(Reliure de l’époque).

700 / 1 000 €

É

DITION

ORIGINALE

.

Charles-Robert Maturin, romancier et dramaturge, vicaire de l’église anglicane de Saint-Pierre à Dublin,

embarrassait, dit-on, les

critiques du premier quart du XIX

e

siècle par l’invraisemblance, l’inconséquence et en même temps l’éloquence et la passion

tumultueuse de ses ouvrages

(Killen,

Le Roman terrifiant ou roman noir...

, 1967, p. 65). Il fut le dernier représentant anglais de

« l’école de la terreur », initiée par Walpole, Radcliffe et Lewis.

Les traducteurs, dans leur préface, parlent de

Bertram

comme

d’un drame effrayant, une digne production du génie morose et

farouche

, et ajoutent :

Ce qu’il y a de déplorable, c’est que cette tragédie angloise est horriblement belle, et si l’on peut s’exprimer

ainsi, qu’elle est horriblement morale ; car on ne peut pas se plaindre que le crime n’y reçoive pas sa punition.

Cette préface compte parmi les premiers manifestes du genre romantique.

Longue note biographique de l’époque sur l’auteur, copiée d’une lettre de lord Byron, sur le premier feuillet de garde.

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