Il évoque ses propres travaux d’écriture (comme, le 15 janvier 1912, l’idée un poème sur
Midas et ses amis
), et le problème de
l’inspiration (qui lui vient le 14 août 1921,
après un mois sans pouvoir écrire
:
le lendemain matin on sent qu’il y a quelque chose.
Les yeux rencontrent le poème
). Plus tard, il écrit :
Hier soir après un stérile effort de travail les mots me jaillissent tout à coup et
comme des étincelles noires au bout d’un porte-plume électrique
. Il évoque souvent les poèmes qui composeront
La Danse de
Sophocle
qui paraîtront en 1912 ; il est contraint de changer le titre du recueil, car un ami vient d’utiliser un titre proche de celui
qu’il envisageait,
La danse de l’Arche
. Après son retour d’Alger en avril 1912, des notes se suivent sans date sur quelques pages.
Ce précieux journal renferme
CINQ
POÈMES AUTOGRAPHES
de facture encore classique, dont
Noël
composé pour le magazine
Fémina
,
ou
Anténor à Hélène
que lui inspire la lecture de l’
Iliade.
D
ES
NOTES
POUR
SES
P
ORTRAITS
-S
OUVENIR
s. Quand, en 1935, le directeur du
Figaro
commandera à Cocteau une série d’articles
évoquant la “Belle Epoque”, la période d’avant 1914, Cocteau se replonge dans son journal de 1911-1912 pour écrire ses
Portraits-
Souvenir
s : glissées entre les pages de son journal, de fines bandelettes intercalaires, papiers déchirés portant l’écriture de Cocteau,
ainsi que quelques traits de crayon rouge, témoignent de ce travail de souvenir. Du reste, le style de ces chroniques, nerveux,
virevoltant et parfois à l’emporte-pièce, est déjà celui de ce
JOURNAL
INÉDIT
.
225. COCTEAU (Jean). P
LAIN
-
CHANT
.
Paris, Librairie Stock,
1923.
In-12, broché.
300 / 400 €
É
DITION
ORIGINALE
DE
CES
BEAUX
POÈMES
.
U
N
DES
25
PREMIERS
EXEMPLAIRES
NUMÉROTÉS
SUR
HOLLANDE
.
123
224