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198. VERLAINE (Paul). L
A
B
ONNE
C
HANSON
.
Paris, Alphonse Lemerre, 1870
. In-12, maroquin bleu, janséniste,
double filet intérieur, tranches dorées sur témoins, couverture et dos (
G. Cretté, succ. de Marius Michel).
2 000 / 3 000 €
É
DITION ORIGINALE
.
E
NVOI AUTOGRAPHE DE
V
ERLAINE
:
à Jean Moréas,
bien cordialement
P. V.
C’est à cet écrivain d’origine grecque, que Maurice Barrès surnomma
le
gentilhomme du Péloponnèse
, que l’on doit le célèbre
manifeste du Symbolisme, publié le 18 septembre 1866 dans le
Figaro
.
En exergue de la dédicace autographe, on remarque la signature de Maurice Barrès, auteur d’un vibrant
Adieu à Moréas
(1910).
On a relié dans cet exemplaire
UNE
LETTRE
AUTOGRAPHE
DE
V
ERLAINE
À
T
HÉODORE
DE
B
ANVILLE
, datée du 1
er
août 1870
(une page in-8) :
Être loué par vous en de pareils termes, c’est un honneur et un encouragement que je m’efforcerai de mériter
par le plus
improbus
de tous les
labor.
Théodore de Banville (1823-1891) appréciait le jeune poète, rencontré dans le salon de la marquise de Ricard. Le 17 juillet 1870,
paraissait dans le
National
un article de sa plume :
Aujourd’hui, par un de ses divins miracles dont par bonheur la tradition n’est
pas perdue, Paul Verlaine retrouve à la fois dans son nouveau livre les gaietés, les espérances et les vaillantes candeurs sereines
de son âge, car c’est pour une chère fiancée qu’a été assemblé ce délicieux bouquet de poétiques fleurs que le même artiste,
toujours aussi savant mais devenu heureux, appelle si justement
La Bonne Chanson [...].
Étiquette imprimée de la librairie Léon Vanier,
19 quai St Michel, Paris
, collée sur le premier plat de la couverture.
De la bibliothèque du docteur Lucien-Graux (III, 1957, n° 221).
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