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les collections aristophil
a fini son existence en Amérique sous le pseudonyme de Walt
Whitman
»
; – des charges ironiques contre la NRF, qui lui était alors
provisoirement fermée en raison de l’hostilité de Gide
: «
La N.R.F.
est très avancée. Elle commence même à sentir
»
; « La N.R.F. tripote
de plus en plus sa lorgnette. C’est indécent
»...
Actualités
artistiques et littéraires (ff. 42-43)
: Cocteau évoque la
publication aux éditions de La Sirène de son ouvrage
La Noce
massacrée
(avril 1920), la reprise en décembre du
Sacre du Printemps
et de
Parade
, les publications et représentations d’œuvres de Radiguet,
Max Jacob, de Satie, du groupe des Six...
Sur Roger de La Fresnaye et le cubisme
(ff. 43-57). Notes très
développées, dont nous ne pouvons donner ici que quelques citations.
« Pour bien faire comprendre la place de Roger de La Fresnaye – il
faut d’abord que je m’en écarte
», et Cocteau évoque la poésie
: «
La
véritable poésie est toujours maudite
», Rimbaud, Mallarmé, puis
Picasso, Braque, Lipchitz, Tzara («
Tzara remue les mots – et il sort
des surprises qui nous émerveillent
»…), jusqu’à Picabia
: «
Picabia
n’aime pas la peinture. Il règle sa montre. Il aime les mécanismes
»…
Puis il revient à La Fresnaye
: «
La Fresnaye est fraîcheur. […] Est-il
cubiste ? Y a-t-il des cubistes ? Peut-on ne pas l’être ? Il est de mode
de refuser à Picasso le mérite d’avoir prêté à tout le monde. […] Après
Picasso on ne peut pas peindre comme un Picasso. […] La Fresnaye
ne cultive pas une vieille peinture
»… Il a peint peu de toiles, à cause
de la maladie contractée à la guerre… «
Types de grands rapins
:
Michel-Ange, Delacroix, Claude Monet, Matisse. Anti-rapins
: Raphaël,
Ingres, Cézanne, Picasso. Le rapin viole. Il est très heureux. L’anti-rapin