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JEAN COCTEAU

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COCTEAU JEAN

10 POÈMES autographes, [1917-1925]

; 10 pages in-4 ou

in-fol.

4 000 / 5 000 €

Ensemble de dix poèmes écrits entre 1917 et 1925, dont deux

semblent inédits

.

Les autres ont été publiés dans divers recueils

:

Poésies (1917-1920)

en 1920,

Vocabulaire

en 1922 ou

Poésie 1916-1923

en 1924.

*

Pauvre Jean

(1

p. in-4), mis au net à l’encre noire sur un beau

feuillet de papier vélin

; publié dans

Poésies 1917-1920

. « On réussit

le tour

/ Grâce au nœud de cravate

»…

*

Batterie

(3

p. in-fol. sur feuillets de papier vergé, le premier

légèrement roussi)

; publié dans

Poésies 1917-1920

. Le titre primitif

Hymne au soleil

a été biffé

; il est daté en fin «

Piquey août 1917

».

Corrections à quelques vers

:

« Soleil je t’adore comme les sauvages

A plat ventre sur le rivage

»…

*

Tombeau du chien d’Alcibiade

(1 p. in-fol. sur papier surfin, bords un

peu abimés), publié dans

Vocabulaire

: « Plus d’un qui dans la sombre

barque

»… À la suite des deux quatrains, liste de cinq «

Tombeaux

».

*

Tombeau de Narcisse

.

Tombeau de Don Juan

.

Tombeau de

Socrate

.Ces trois poèmes, publiés dans

Vocabulaire

, sont écrits sur le

même feuillet (1 p. in-fol.), avec de nombreuses ratures et corrections.

* [

Rome la nuit

] (1

p. in-fol. sur papier surfin, fente). Manuscrit de

travail abondamment corrigé de ce poème écarté de

Vocabulaire

(Œuvres poétiques complètes, Pléiade, p.

342).

« Et qui me prouve que vous n’êtes

Pas un ange déguisé

Pas un voleur de diamants

?

»…

*

Ode au tabac

(1

p. in-4), publiée avec d’importantes variantes

dans

Poésies 1916-1923

sous le titre

Ode à la pipe

dans

Discours du

grand sommeil

. Le manuscrit, sur deux colonnes, est abondamment

raturé et corrigé.

« Pour que s’échappe du bûcher

De Vénus les colombes molles

Nos soldats bleus, les vierges folles

Savent ne pas l’effaroucher.

Lors se pose à leur front penché

De ses rubans mainte auréole

»...

*

Londres

(1

p. in-4), poème de 18 vers, apparemment inédit, avec

ratures et corrections.

«

Ton ingénuité met un genou en terre

Brebis de toison d’or, lainage d’Angleterre

!

»…

* « J’ai toutes les muses

»… (1 p. in-4). Poème en prose, avec ratures et

corrections, apparemment inédit. « J’ai toutes les muses. J’ai gagné

dit-il. Le pauvre joueur devint pôle. Il avait risqué toute sa fortune,

son épingle de perle, son honneur. L’ange ne montra même pas ses

cartes. Au casino on le croyait sur parole. Le joueur aurait pourtant

voulu voir comment les muses étaient faites. L’ange riait cruellement.

Il allumait un cigare, battait le jeu. Il portait la rose rouge du crime

à sa boutonnière. C’était, si je ne me trompe, le genre Oscar Wilde,

Arsène Lupin, Monte-Cristo

»...

Provenance

: Carole WEISWEILLER.

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COCTEAU JEAN

Le Cap de Bonne Espérance, poème

(Éditions de la Sirène,

Paris, décembre 1918)

; in-8 carré, broché, couverture

rempliée.

400 / 500 €

Édition originale

, tirée à 510 exemplaires, un des 500 exemplaires

sur papier bouffant (n°253), en parfait état.

Pour ce recueil, en hommage à son ami Roland Garros, Cocteau a

recours à une composition typographique originale qui accompagne

ses vers libres, comme l’indique la préface

: « C’est une architecture

cachée, ce jeu d’équilibre en dessous, qui donnent à l’œuvre, boiteuse

en apparence, une harmonie. Si le lecteur ne le distingue pas, du moins

il en subit la poigne […] J’ai employé pour

Le Cap

une ligne sèche qui

se brise, qui s’emboîte, ondule par petites masses, empêche le regard

distrait de glisser trop mollement, l’invite à ponctuer seul. La marge

n’encadre pas le texte. Elle se trouve à l’intérieur, distribuée par lui

»...