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RESULTATS MERCREDI 12 & JEUDI 13 MAI 2004
DROUOT RICHELIEU - PARIS.
PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS
AUTOGRAPHES & LIVRES ANCIENS & MODERNES
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Éric Buffetaud -
Frédéric Chambre - Antoine Godeau - Raymond de
Nicolay 12, rue Drouot -
75009 PARIS Tél. 33 (0) 1 47 70 90 90
- Fax. 33 (0) 1 47 70 90 01 EXPERT
: Dominique
COURVOISIER Libraire-Expert de la
Bibliothèque nationale de France Librairie Giraud-Badin. 22, rue
Guynemer - 75006 - PARIS Tél. 33 (0) 1 45 48 30 58
- Fax. 33 (0) 1 45 48 44 00 e-mail : giraud-badin@wanadoo.fr
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AUTOGRAPHES MERCREDI 12 MAI 2004 à 14 h
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LIVRES ANCIENS & MODERNES JEUDI 13 MAI 2004 à 14 h
Les résultats sont donnés en euros. / The results are given in euros.
107. APOLLINAIRE (Guillaume). L. a. s. " Guillaume Apollinaire " à André Billy, 3 juillet 1915. LA VIE QUOTIDIENNE D'UN POETE A LA GUERRE. "... si tu voyais ce pays, ces trous à hommes partout partout. On en a la nausée, les boyaux, les trous d'obus, les débris de projectiles et les cimetières. Les villages qui n'existent plus sont représentés par des constructions militaires, une cheminée reste d'une maison, ou un seuil un petit peu de nuit parfois 2 nuits et alors l'effet est d'une simplicité qui semble servit d'un art indestructible... Il faut faire 7 Km pour trouver des abreuvoirs, soit 28 Km par jour rien que pour faire boire les chevaux et toutes les corvées en plus...En tout cas, ici comme partout, l'exploitation du militaire est une plaie assez écoeurante autant que des mouches vertes issues sans doute des cadavres qui m'entoure en véritable nuage... je me suis fait une belle petite maison souterraine ou je vis seul en dehors du service. René Berthier qui est parti avec moi et qui est Maréchal des Logis à maintenant l'air d'un moujick il a écrit un roman et Luc Valleroy qui est brigadier fit à la 41° batterie à quelques kilomètres d'ici renvoyé momentanément aux lettres pour se consacrer entièrement à la cuisine à quoi il excelle comme fils de l'ancien propriétaire de la maison Dorée. " 800/1 000 e Résultat : 1 796 108. BALZAC (Honoré de). P. a. s. " de Balzac ", sans lieu ni date ; 1/2 page in-folio oblongue (page d'album). SINGULIERE PENSEE SUR L'AMOUR. " Je crois que si l'amour a eu tant de succès et s'il doit en avoir toujours chez les nations civilisées c'est qu'il réunit le culte de l'idéal au culte de la matière et qu'il relève les esprits les plus grossiers aussi bien qu'il force les âmes les plus élevées à s'abaisser Il n'y aura de vrai, de durable, de sincère que l'amour qui n'existe pas, l'amour platonique, indépendant de tout ce qui constitue les possessions vulgaires " Provenance : prince Murat. 1 200 e Résultat : 5 986 109. BALZAC (Honoré de). L. a. s. " de Bz ", datée " Samedi matin " ; 1 page in-8. " N'oubliez pas pour le 11, les deux cannes, le lézard, le tailleur, mes épingles, la parure de corail, je compte sur votre parole d'honneur. Il vous restera le coffret, les agates à monter. Voici les livraisons de madame Froment. Avec les compliments dévoués, De BZ, samedi matin. " Provenance : album de Paul Meurice. 1 000/1 200 e Résultat : 1 676 112. BAUDELAIRE (Charles). L. a. s. " Ch. Baudelaire " à Verteuil, secrétaire du Théâtre Français, 12 août 1853 ; 1/3 de page pet. in-4. Monsieur de Mirecourt est venu le trouver et lui affirme que son correspondant n'a pas songé à l'offenser. En conséquence, Baudelaire n'hésite pas à lui exprimer tous ses regrets et le prie de considérer une lettre qu'il lui a écrite comme non avenue. 1 200 e Résultat : 1 915 113. BENOIT (Pierre). Koenigsmark. Manuscrit autographe de 5 ff. prélim. et 204 ff., en feuille, chemise-étui à dos de maroquin vert. PRECIEUX MANUSCRIT DU CELEBRE ROMAN DE PIERRE BENOIT. L'écriture est très lisible bien que comportant de nombreuses ratures et variantes de mots. Un relevé minutieux des variantes et particularités de ce manuscrit est consigné sur quatre grandes pages mss. jointes. On lit dans l'angle : " Donné par Pierre Benoit à Léon Barthou, frère de Louis Barthou. " 4 000 e Résultat : 5 028 115. BERGSON (Henri). " Préface ". Manuscrit autographe signé " H. Bergson " ; 6 pages in-8. Très beau manuscrit du philosophe, préface à un livre de Francis James pour le Journal des Débats. " Quel est le sens et quelle est la valeur de la vie, il semble, au premier abord, que la réponse à cette question doive être bien différente selon qu'on admet ou qu'on rejette la conception d'un " idéal supérieur à la réalité. " On joint une lettre autographe du 24 janvier 1911 signée " H. Bergson "; 3 pages in-8. " Je vous remercie de la proposition que vous me faites de publier en première page ma préface aux livres de James " 300/400 e Résultat : 419 124. CHATEAUBRIAND (François-René de). L. a. s. " Chateaubriand ", à Maître Nibelle (avocat), Paris 15 janvier 1833 ; 1 page 1/2 in-4, adresse. " Je vais lire, Monsieur, avec le plus grand empressement, les plaidoyers que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer. Votre talent et votre courage s'allient dignement à la noble indépendance de votre profession ... " Cette lettre s'inscrit dans la lutte engagée par Chateaubriand contre l'emprisonnement de la duchesse du Berry qui, un an plus tôt, avait tenté de renverser, l'usurpateur Louis-Philippe d'Orléans pour faire monter son fils Henri sur le trône. 400 e Résultat : 478 125. DAUDET (Alphonse). L. a. s., Quiberon ; 1 page 1/2 in-8. " Je t'écris d'un petit hameau à un quart de lieue de Quiberon Le paysage est splendide, Julia est ravie, Mr et Mme Allard enthousiasmés; moi-même, je n'ai rien vu jamais de plus désert, de plus poétique je t'en prie arrange tout pour le mieux, recule, si tu peux, le hideux procès jusqu'à mon retour, ou après septembre Je me suis fiché par terre à l'hôtel de France à Nantes, ça m'a retardé et suis dans l'impossibilité de faire mon feuilleton cette semaine mais je n'ai pas été malade un seul jour. Quant à Zola et Charpentier, ils sont loin d'ici et ne se doutent guère que je suis au Porthaliguen, qui diable les a mêlés à tout ceci ?... " 100 e Résultat : 119 126. DAUDET (Lucien). Autoportrait au crayon. 25 x 23 cm. Il porte l'envoi autographe suivant : " A Reynaldo Hahn avec ma tendre admiration Lucien Daudet. 6. XX " 500 e Résultat : 419 127. DEREME (Tristan). " Francis Jammes ". Poème autographe signé " Tristan Derème " ; 1 page. in-8. " Francis Jammes, ta barbe était pleine d'étoiles, Et tu voyais glisser dans l'air silencieux Des vaisseaux dont l'Amour avait gonflé les voiles Et qui des mers montaient au mystère des cieux... Avec ton fusil triste aux aurores lointaines, Tu partais par les près, portant un deuil obscur ; Tu mangeais ton fromage et buvais aux fontaines, Et ton coeur gémissait sous le trop bel azur..." 100 e Résultat : 299 129. DROUET (Juliette). L. a. s. à Victor Hugo, samedi 16 mars (1849) ; 4 pages in-8. VICTOR HUGO : " LA SEULE PREOCCUPATION DE MA VIE ". " Je suis bien triste, mon amour, car je ne pourrai te conduire à la Séance de l'Assemblée. Hélas, je te verrai à peine quelques minutes tantôt quand tu iras à la chambre car ce soir tu assisteras à la première représentation de la Notre-Dame de Paris. Demain, si je ne suis pas tout à fait hors d'état de me bouger, il faudra que j'aille à ce dîner de fête c'est devenu presque une obligation pour les bonnes grâces de toutes sortes que ces braves gens ont pour moi et par l'aimable insistance qu'y met Mme de Montferrier. Ainsi, mon Victor, Je te verrai en tout cinq minutes en deux jours, c'est bien peu pour un cur affamé comme le mien Pour un peu, je pleurerai à chaudes larmes tant je suis agacée et triste de cette vie : chacun de son côté. Vois-tu, mon petit homme, jamais je ne m'habituerai à ne pas faire de toi la seule préoccupation de ma vie et l'unique objet de mes actions plus je vais et plus tu m'es indispensable. J'en suis arrivée au point de désirer d'être encore plus hideuse et plus souffrante demain pour avoir le droit de rester chez moi à t'attendre et à te désirer dans mon coin toute seule. J'espère que j'y parviendrai car jusqu'à présent mes gales ne font que croître et enlaidir. C'est infâme, c'est horrible, c'est effroyable ! Quel Bonheur ! Quel bonheur ! Quel bonheur. " Provenance : Alfred Dupont. 800/1 000 e Résultat : 718 132. FONTENELLE (Bernard le Bouyer de la), neveu de Corneille. Pièce de vers autographes (adressée à la maréchale de Villars, comme l'indique au haut de la pièce une note autographe de Voltaire) ; 1 page 1/2 grand in-8. " Vous dites donc, gens de village, Que le soleil à l'horizon, Aurait assez mauvais visage " Provenance : marquis de Rochambeau. 200/300 e Résultat : 263 133. FRANCE (Anatole). L. a. s. à une dame, La Bechellerie, 26 juillet 1918 ; 2 pages 1/2 in-8. JOLIE LETTRE. " les lapins sont tristes de votre absence. Nulle parole magique n'a ouvert la caverne jusqu'au moment où Hatteau, le fidèle Hatteau, y a déposé votre service à café...Si M. Dior estime dans sa haute compétence, qu'on peut relever la Villa Saïd des ses ruines, dès à présent je lui serait reconnaissant... Je serai bien satisfait d'avoir pour Emma et pour moi le plus tôt possible un pied à terre à Paris... " 100 e Résultat : 107 134. FRANCE (Anatole). " Le mauvais ouvrier ". Sonnet autographe signé " Anatole France " ; 1 page in-8. " Maître Laurent Costere, cur plein de poésie, Quitte les compagnons, qui, du matin au soir, Vignerons de l'esprit, font gémir le pressoir, Et Costere va rêvant selon sa fantaisie " 100 e Résultat : 95 135. FLAUBERT (Gustave). L. a. s. " G. Flaubert ", à Yvan Tourgueniev, 21 mai 1870 (71), Croisset près Rouen ; 4 pages in-8. Timbre sec de la collection de Pauline Viardot. LETTRE PROPHETIQUE. " J'ai été bien aise d'apprendre par vous que " la nouvelle " était fausse. - Même histoire vient de m'arriver par la Psse Mathilde. Ce sont des malins des bons journaux, une manière d'entendre la liberté qui peut tuer ducoup un innocent. N'importe ! Ça fait vendre la feuille Vous me demanderez ce que j'ai fait depuis le mois d'août J'ai passé tout l'automne à Croisset, où j'ai cru que je crèverais de chagrin le mot est faible. Je n'avais pas l'idée d'une douleur pareille. Mais j'abrège Au mois de décembre ma maison étant occupée de la cave au grenier par les Prussiens, je me suis réfugié à Rouen avec ma mère dans un petit logement appartenant à ma nièce A l'armistice nous avons été à Dieppe chez ma nièce qui alors est revenue de Londres. " Il voulait partir pour Paris " quand le second siège de Paris à commencé ", il est alors allé à Croisset et a constaté qu'il y avait peu de dégâts dans sa maison qui avait été occupée par les Allemands et il a reprit son livre, Saint-Antoine. Il aimerait bien que Tourgueniev vienne chez lui au mois d'août de façon " que je vous gueule la moitié de ce livre " il regrette de ne pas l'avoir à coté de lui " je parle au point de vue littéraire... " Il n'a plus personne avec qui il peut s'entretenir artistiquement. Ses amis sont morts et il n'y a plus que lui " qui est le goût si fin et si grand ". Il n'ira jamais en Allemagne et ne fréquentera aucun Allemand "ces messieurs ont nos pendules notre argent et nos terres ". Puis il en vient à parler de la guerre et de ce qui l'a indigné " C'est de voir des docteurs es lettres cassés des glaces à coups de pistolet et voler les bouteilles de vin ! Des lettrés se soumettant à une discipline aussi merveilleuse, me font plus horreur que les anthropophages. Voilà p-quoi la comparaison que l'on fait entre les abominations française du Premier Empire et les abominations Prussiennes de 1870 est injuste. Les soldats de Napoléon Ier étaient, après tout, la lie de la nation, et les officiers qui ont été atroces en sont l'élite. ". Il poursuit sa lettre par cette phrase prophétique " notre vengeance viendra de vous autres, les Russes. L'avenir est de votre coté. Quand à nous, les Latins je nous crois inexorablement perdus. La France, particulièrement est devenue trop bête. Elle n'est que cela mais elle l'est dans des proportions fantastiques En un mot c'est l'explosion de l'Envie mettant le feu au fanatisme - qui ne s'appelle pas maintenant Catholicisme mais Socialisme. D'autres guerres de religions vont recommencer ... ". Et il termine sa lettre en lui demandant de venir le voir cet été. 3 000/4 000 e Résultat : 9 339 136. GAUTIER (Théophile). " Etude de mains " ; 2 pages 1/2 in-8. Ce magnifique et célèbre poème sera publié dans la première édition d' " Emaux et Camées " (1852). La première partie du texte évoque Impéria, une courtisane italienne du XVIème siècle, alors que la seconde rappelle Lacenaire, le célèbre assassin. La main momifiée du meurtrier, main dont parle ici Gautier, a appartenu à Maxime Du Camp, un des meilleurs amis de Gautier. Ce poème a, à la fois, inspiré Rimbaud (Les Mains de Jeanne-Marie) et Verlaine (Mains). Provenance : album de Paul Meurice. 1 000 e Résultat : 3 592 137. HUGO (Victor). La Mort de Louis XVII - Le Désir de la Gloire. Manuscrit autographe signé : " Hugo " ; 12 pages in-4. Précieux manuscrit autographe de deux poèmes de la jeunesse du Poète. Il se présente sous la forme d'un de ces cahiers de papier vergé que Hugo, âgé de seize ans, brochait lui-même à la pension Cordier et couvrait de vers. La première pièce, La Mort de Louis XVII, est une ode de trente strophes de six vers chacune. Elle semble entièrement différente de l'Ode à Louis XVII parue en 1822 dans Les Odes et Ballades. Le second poème, Le Désir de la Gloire, Ode de quinze strophes de dix vers chacune, a été publié avec une variante dans Océan, où il est daté - nuit du 2 au 3 février 1818. L'autographe est conservé dans une chemise à dos et coins de chagrin rouge et étui (accident) Provenance : Jean Davray. 5 000/6 000 e Résultat : 11 374 138. HUGO (Victor). Lettre à Etienne Carjat, Hauteville-house 16 juin 1863 ; 2 pages in-8 (coupures aux pliures). PRECIEUSE LETTRE OU VICTOR HUGO ENUMERE LES HOMMES DE LETTRES DE LA JEUNE GENERATION QU'IL ESTIME INDEPENDANT DU POUVOIR. " Mort ! Non, cher et vaillant lutteur, vous ne l'êtes pas. L'esprit mourrait donc ?... la poésie , la grâce , la bravoure, tout cela mourrait donc ? Que les ténèbres régnantes soufflent sur ces flambeaux, que votre ravissant et fier journal disparaisse, cela ne m'étonne pas ! Attendez un peu. O légion Carjat, Banville, Bataille, Mery, Baudelaire, Glatigny !Vous avez à vous, à vous seuls, l'avenir. Vous êtes la liberté , vous êtes la jeunesse ! " 500 e Résultat : 1 436 139. HUGO (Victor). L. a. s. " Victor " à la baronne Deléley, jeudi 10 avril (1884 ?) ; 1 page in-8 (cachet de cire noire aux armes). LETTRE ADRESSEE A SA BONNE MARRAINE. " Il me survient une affaire, et vous savez combien j'en ai en ce moment de tristes et d'ennuyeuses, or, celle-ci est plus triste et plus ennuyeuse que toutes, puisqu'elle tombe sur ma soirée de lundi, et me priverai du bonheur de vous voir, si vous n'étiez pas assez bonne pour nous donner la soirée de mardi. " 400 e Résultat : 359 141. LAMARTINE (Alphonse de). Deux pièces autographes, l'une provenant d'un album, l'autre collée sur un f. d'album ; un volume in-4, Bradel demi-toile. 1° " Signez là, dites-vous, le nom dont on vous nomme pour que dans ma mémoire il s'enchasse immortel, - Mon nom ? Je le veux bien, mais dites-moi lequel Est-ce celui du corps. Il périt avec l'homme, Est-ce celui de l'âme ? On ne le sait qu'au ciel ! alph. de Lamartine " 2° Page autographe adressée à Emile de Girardin, destinée à paraître dans La Presse, combattant avec des paroles courtoises mais véhémentes son projet de loi sur la propriété littéraire : " Laissez-moi l'analyser, et d'abord commençons par le titre et appelons-le de son vrai nom : Projet de loi sur l'expropriation de tous les ouvrages de la pensée. " 500 e Résultat : 359 143. LAMARTINE (Alphonse de). L. a. s. à Amédée de Pastoret ; 2 pages in-8. LETTRE SUR SA CANDIDATURE A L'ACADEMIE. " On m'a offert des voix pour succéder à M. Daru. Je ne demande pas mieux, pourvu que je me présente avec des chances probabilissimes de succès Je serai bien aise de donner cette joie à mon père et vous comprendrez ce sentiment beaucoup mieux que le plaisir de quitter ma studieuse retraite pour aller bavarder in fiochi à la tribune du Pont des Arts. " Lamartine fut reçu à l'Académie le 1er avril 1830. On joint deux l. a. s. du poète. 200/300 e Résultat : 454 144. MAISTRE (Xavier de). L. a. s. " X. M. ", le 24 octobre 1850 ; 1 page 1/2 in-8. Il vient de perdre sa " chère nathalie Sa maladie était une ophtalmie qui avait attaqué ses deux yeux Elle a eu le temps de recevoir l'extrême onction. Elle est sous terre depuis hier. Ma femme est aussi bien que peut le permettre un semblabe malheur Le courage et la résignation peuvent prolonger la vie. Je dois être sans inquiétude pour elle " 250/300 e Résultat : 119 145. MALLARME (Stéphane). Carte autographe signée. Paris, juin. 1 page in-12. " Cela fait très bien, au livre, vous savez ce que je pensais des portraits, au jour le jour... le volume prend un air d'écrire et contient les joyaux et brochettes absents (ainsi pour moi). " 300/400 e Résultat : 898 146. MAUPASSANT (Guy de). Poème autographe de seize vers en quatre strophes. 1 page pet. in-4 " O femme, en ton regard d'une clarté profonde Scintille par instants comme des feux lointains. Cette lueur furtive est le phare du monde Où vont sombrer nos curs, navires incertains. " 400/500 e Résultat : 898 147. MAUPASSANT (Guy de). Carte-télégramme autographe signée " Guy de Maupassant " à Pierre Valdagne ; 1 page in-12. Il lui demande de faire tirer deux épreuves nouvelles de son roman : " Il faut que j'en donne une avant quatre jours à la revue des deux mondes... je n'ai pas reçu les placards 10-11-12-13- dont j'ai grand besoin " 200 e Résultat : 778 148. MERY (Joseph). Dessin à la plume, signé " Méry ". 30 x 19,5 cm. Il est légendé : " Théophile Gautier mal coiffé Selon l'us ici renouvelé des prêtres de Bélus, à Saint-james dépeint par un charmant caprice & donné tout de suite à Madame Meurice. " Provenance : album de Paul Meurice. 500 e Résultat : 419 149. MEURICE (Paul). Collection de lettres autographes la plupart adressées à Paul Meurice et rassemblées par lui dans un album in-folio, maroquin rouge, les plats décorés d'entrelacs à froid dans lequel s'intègre la lettre " M ", dos à 6 nerfs, tranches dorées (Rel. de l'époque). LETTRES DE : D'ARLINCOURT, THEODORE DE BANVILLE, PAUL BAUDRY (deux billets), BEGARRY (curé de la Madeleine), BERANGER, PHILOXENE BOYER (à Arsène Houssaye), LOUIS BOULANGER, BROHAN, CHAMPFLEURY, DAVID D'ANGERS (au sujet du portrait de Victor Hugo qui fait partie des bas- reliefs du général Foy), ANTONI DESCHAMP, EMILE DESCHAMP, LOUIS DESNOYERS, ADOLPHE DUMAS (à Madame Victor Hugo), ALEXANDRE DUMAS (deux lettres : à Paul Meurice, à Victor Hugo), ALEXANDRE DUMAS FILS, EMILE DE GIRARDIN, GIRAUDET, TRIOSON, GRANET, JULES JANIN, TONY JOHANNOT (4 août 54), ALPHONSE KARR, LAURENT-PICHAT, LEDRU-ROLLIN, PAULIN LIMAYRAC, MAGNIN, HENRY MAYER, JULES MICHELET (deux lettres), HENRY MURGER, GUSTAVE NADAUD, PIETRO, JULES DE PREMARAY, EDGARD QUINET, RACHEL, ROQUEPLAN, THEODORE ROUSSEAU, SAINTE-BEUVE (carte de visite avec trois lignes autographes), EUGENE SUE, EDOUARD THIERRY, VERNET etc. La reliure est fanée, la première feuille de garde déreliée. 1 000/1 200 e Résultat : 3 352 150. MURGER (Henry). Mademoiselle Musette. Poème autographe signé " Henry Murger " ; 1 page in-folio oblongue. " Hier en voyant une hirondelle Qui nous rapportait le printems Je me suis rappelé la belle Qui m'aima quand elle eut le tems " 200 e Résultat : 215 151. MUSSET (Alfred de). Billet aut. signé " Alfred de Musset " à l'éditeur Hetzel ; 1 page in-18. " Vous ne m'avez donné qu'une épreuve qui est marquée comme la troisième. Je suis tout prêt, si vous voulez m'apporter vous même le reste. " Provenance : Reynaldo Hahn. 150 e Résultat : 179 152. MUSSET (Alfred de). Poème autographe non signé à Mme M.-N. [Menessier-Nodier] ; 1 page in-8. Ecrit en 1843, ce sonnet ne sera publié qu'en 1851, dans " Poésies Nouvelles " (Edition Charpentier). " Etait-ce donc bien vous ? Si bonne et si jolie Vous parlez de regrets et de mélancolie. - Et moi, peut-être aussi, j'avais un cur blessé. Aimer n'importe quoi, c'est un peu de folie. Qui nous rapportera le bouquet d'Ophélie De la rive inconnue où les flots l'ont laissé ? " 400/500 e Résultat : 478 153. MUSSET (Alfred de). Poème autographe signé " Alfd de Musset ", juillet 46 ; 1/2 pp. in-8 oblongue. " J'ai vu ton sourire et tes larmes, J'ai vu ton cur triste et joyeux : Qui des deux a le plus de charme ? Dis-moi ce que j'aime le mieux : Les perles de ta bouche ou celles de tes yeux ? " Ce quintile est écrit sur une feuille d'album où il est daté de juillet 1846. Adressé à Augustine Brohant, il ne sera publié par son auteur qu'en novembre 1850 dans le Journal des Femmes. Musset était très lié avec l'actrice Augustine Brohant qui fut toujours pour lui une amie fidèle et dévouée (Cf. C. Pichois A. de M. à l'hôtel des Haricots et chez A. Brohan dans Revue Palladienne, 1952, ff. 20-29). 400/500 e Résultat : 957 154. MUSSET (Alfred de). L. a. s. " Alfd Mt " à Madame Jaubert ; 1 page in-8. CHARMANTE LETTRE. " si votre vieux filleul n'a plus ses vingt printems, c'est qu'il vous les a légués, et vous pouvez les lui rendre. Je n'ai pas tenu un compte exact du surplus, en sorte qu'on peut le regarder comme une addition vague et rayonnante (belle expression de Mr de Lamartine) J'ai envie de vous voir, cela me donne un grand désir de causer avec vous " Exposition : Bibliothèque nationale : Centenaire d'Alfred de Musset (juin-septembre 1957, n°137). 200/300 e Résultat : 598 155. MUSSET (Alfred de). " On ne badine pas avec l'amour " (fragment autographe du manuscrit, avec ratures et corrections) ; 6 pages in-folio. TRES PRECIEUX FRAGMENTS DU CHEF-D'UVRE DU POETE. Comédie de commande ou plutôt " malheureuse comédie ", dont une première scène écrite en vers avait été emporté à Venise et laissé entre les mains de George Sand - ou plus exactement " oublié dans son buvard ". Alfred, composa à la hâte en l'espace de quelques semaines, ce qui constitue avec Lorenzaccio le chef d'oeuvre de son théâtre. La pièce publiée le 1er juillet 1834 dans la Revue des Deux Mondes, avec le sous-titre de Proverbe, sera recueillie, le mois suivant, dans le second volume d'Un spectacle dans un fauteuil. Elle ne sera représentée que le 18 novembre 1861, à la Comédie-Française, quatre ans après la mort de Musset, dans une version appauvrie et châtiée par le zèle d'un frère toujours diligent à censurer les audaces de son cadet. C'est qu'un violent " souffle d'irréligion " parcourait tout l'ouvrage, particulièrement mal venu à une époque de mésentente croissante entre le pouvoir et le parti catholique (Frank Lestringant, Musset, 1999, Edition Flammarion p 255). Acte II. Scène IV. (Pages 26 à 32 du manuscrit). "...Maître Blazius...dire une carafe d'eau ; comment aurais-je trouvé une bouteille dans la galerie ? " Scène V. "...Perdignan.- Où veux-tu en venir ? Parle ; je répondrai..." Exposition : Bibliothèque nationale, Centenaire d'A. de Musset, juin à septembre 1957, n° 251. Provenance : marquis de Rochambeau. 5 000 e Résultat : 9 578 158. [POUCHKINE] - MERIMEE (Prosper). Manuscrit autographe ; 1 page in-4, recto-verso (33 x 21,5 cm). Mérimée n'a pas été le premier, mais sans doute est-il toujours le plus brillant traducteur de Pouchkine dont il a rapidement compris l'importance au panthéon poétique russe. Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, mais ils se vouaient une estime réciproque. Leurs chemins littéraires se sont croisés, en 1835 ; Pouchkine avait traduit sous le titre de " Chants slaves de l'Ouest " la " Guzla ", un choix de " poésies lyriques recueillies dans la Dalmatie, la Bosnie, la Croatie et l'Herzégovine " publié anonymement en 1827. Là, Mérimée avait cherché à se moquer de la couleur locale si en vogue dans la littérature de l'époque. Pouchkine fut mis au courant de sa méprise, et rendit Mérimée à la fois fier et honteux d'avoir ainsi involontairement égaré le grand poète. Familier de la langue russe, Mérimée a notamment traduit de Pouchkine " La Dame de Pique " (Revue des Deux Mondes du 15 juillet 1849), des " Nouvelles " (Lévy Frères en 1852), " Le coup de Pistolet " (Moniteur du 21 mars en 1856) et il connaissait dans le texte, le chef-d'oeuvre de Pouchkine " Eugène Onéguine ". Sur cette page, datée de 1852, année de sa traduction, il a retranscrit en russe les 12 premiers vers des "Tziganes ", poème qu'il a publié sous le titre " Les Bohémiens ". Le poème, drame de la jalousie à l'instar d'Othello, met en scène Aleko poussé au meurtre par l'amour que porte sa jeune épouse Zemfira à un jeune tzigane. Il a servi de base au livret du premier opéra de Rachmaninov "Aleko" du nom de son héros. Mérimée, comme le faisait fréquemment Pouchkine dans ses brouillons, a agrémenté ces vers de dessins pittoresques : un homard, une scène d'écuyer de cirque, un chasseur courant après des lièvres. 1 500/2 000 e Résultat : 2 993 159. [POUCHKINE] - MERIMEE (Prosper). Manuscrit autographe ; 1 page in-4, recto-verso (33 x 21,5 cm) Cette page renvoie à trois oeuvres de Pouchkine : " Le Hussard ", dont Mérimée possédait l'autographe original qui lui avait été offert par Sobolevski en 1837 (aujourd'hui conservé à la Bibliothèque municipale d'Avignon), " Boudrys et ses fils " et " Les Tziganes ". Mérimée a transcrit les premiers vers de Boudrys : " Boudrys a trois fils, trois vrais lithuaniens comme lui... ", cité deux vers des Tziganes et des extraits de la strophe 27 du Hussard : " A cheval ! Bon ! Me voilà sur son dos... Je cherche les rênes, point de rênes - il part, il m'emporte - Quel train ! Et je me trouve devant notre poêle. " Comme dans la page précédente, des dessins agrémentent les textes. On peut y reconnaître une jeune femme qui pourrait bien être Tatiana d' " Eugène Onéguine " et un jeune Dandy, qui s'apparente à Onéguine, ainsi que d'autres figures et le premier vers l'Odyssée: " Chante-moi Déesse, l'homme fertile en ruses qui erra tant et plus. " Cette page a figuré à l'exposition Pouchkine organisée à la Maison Balzac en 1997, pour le bicentenaire de la naissance du poète. 2 000 e Résultat : 2 394 163. RACINE (Jean). L. a. à sa sur (mademoiselle Rivière), Paris, 12 novembre [1684] ; 2 pages 1/2 pet. in-8. Suscription aut. Petite déchirure, cachet réparé. CHARMANTE ET TRES PRECIEUSE LETTRE OU RACINE REMERCIE SA SUR DE L'ENVOI DE FROMAGES ET OU IL LUI INDIQUE LA MEILLEURE FAÇON D'EDUQUER LES ENFANTS. " je n'en ay jamais veû de si bons. Il n'y a pas jusqu'à nos petits-enfans qui les aiment mieux que tout autre dessert ". Il en vient à parler de l'éducation des enfants : " Vous me parlez d'un fils de Madame d'Acy. Mandez moy je vous prie s'il est tout seul, quel age il a et s'il pourroit bientost apprendre quelque mestier. Car je croy que c'est ce qui vaut le mieux pour ces gens-là qu'un bon mestier au lieu qu'en apprenant à lire et à escrire, ils se font tout au plus de misérables sergens et deviennent de fort grands fainéans... Je me chargerais volontiers de mestre celui cy en mestier s'il est en age de cela. Sinon mandez moi ce qu'on peut faire pour lui. " Suivent ces trois lignes écrites par J. B. Racine, son fils aîné, né en 1678 : " ma chère tante je vous baise bien les mains et à mon oncle et à ma cousine. Racine ". A la suite, son père continue ainsi sa lettre : " Racine vous a voulu faire des baisemains et vous a escrit sur mon genou. Car il escrit mieux que cela " Provenance : Professeur Millot. 5 000/6 000 e Résultat : 25 114 165. ROSTAND (Edmond). L. a. s. " Edmond Rostand " ; 1 page in-8. LETTRE RELATIVE A SON ELECTION A L'ACADEMIE FRANÇAISE. Riche se désiste, Rostand espère qu'aucun candidat inattendu ayant plus de titres que lui ne surgira. 150 e Résultat : 179 166. ROUSSEAU (Jean-Jacques). L. a. s. " Rousseau " à la marquise de Créqui, sans lieu ni date ; 1/3 page in-4. Il la prie de lui envoyer la suite de Cassandre etc. 1 000 e Résultat : 4 190 167. ROUSSEAU (Jean-Jacques). L. a. s. " J.-J. Rousseau " à la marquise de Créqui, Montmorency, 25 février 1761 ; 1 page in-4, adresse, cachet de cire rouge. " ... J'aime à recevoir de vos lettres, j'ai du plaisir à vous écrire... mais il m'est impossible de vous écrire à mon aise quant à présent ; les tracas m'absorbent, me tuent, je suis excédé... " Provenance : marquis de Rochambeau. 1 200 e Résultat : 4 190 168. ROY (Claude). L. a. s. " Claude Roy ". Marancheville, 1er novembre 1953 ; 3 pages in-8. MAGNIFIQUE TEXTE SUR PAUL ELUARD. " Je sais qu'avec Leiris, Amronche, Scheler,.., vous ne serez pas autun du micro pour remuer des idées sur Paul Eluard, mais pour être encore et toujours remués par son exemple, son oeuvre, pour remuer d'autre lecteur grâce à elle...Si j'avais pu être avec vous, j'aurai essayer de montrer quel miracle réalise Eluard, dans l'épanouissement des dix dernières années de sa vie, et que ce miracle il enseigne, il incite chacun de nous à le réaliser, à ce que ce ne soit plus un miracle. A peu près toutes les oppositions, les contradictions qui courent aujourd'hui les rues, dont certains se déchirent voluptueusement et sans terme, Paul Eluard dans sa poésie et sa vie les avait résolues. Pas de façon vague, molle, approximative, non. Il y a des esprits qui passent leur vie à la jouer sur de faux problèmes et d'autres à ne jamais regarder en face les vrais problèmes. Ce n'était pas le cas d'Eluard. Quand je relis Au rendez vous allemand, Poèmes Politiques, Pouvoir tout dire, le Phénix, je sais qu'il est possible de s'accomplir en accordant profondément ce que les âmes faibles entre-opposent : le don de soi à l'avenir et la vie immédiate, le présent - la solitude des responsabilités et la communion des espoirs - l'amour d'un seul être au monde et celui des millions de camarades - la morale et la politique - la vie intérieure et la vie militante - la liberté et le don de soi à une oeuvre collective - le communisme et la poésie.Je pense que vous êtes tous comme moi, depuis un an je relis constamment l'oeuvre d'Eluard, elle nous aide à continuer - sans lui - avec lui. Comment dire ce que je ressens chaque jour plus profond, devant cette poésie ? Quand je cherche à exprimer ce qu'elle apporte de plus irremplaçable, je ne trouve que des mots brumeux, banals et dangereusement dénués de pudeur. Eluard ne nous ravit pas simplement par la vertu d'un chant très pur, il ne nous propose pas seulement la sublime contagion des idées justes par les émotions grandes. Il donne plus, et mieux, qu'un plaisir, qu'une illumination ou qu'une exaltation éphémère. Il laisse celui qui le lit et le médite imperceptiblement différent, il excite à la vertu. Il y a des grands poètes qui rendent plus heureux. Me comprendrez vous, m'entendra-t-on si je dis que Paul Eluard rend aussi ceux qui l'écoutent - un peu meilleurs ?.... Il avait choisi de faire tout ce qu'il fallait, pour tous : "Il faut aller mieux... Cher Jean Lescure, nous essaierons. Ensemble. " 300/400 e Résultat : 502 169. SADE (Donatien Alphonse François, Marquis de, surnommé " Le divin Marquis "). L. a. s. " Sade " à son avocat Gauffridi ; Versailles, Brumaire an VIII (octobre-novembre 1799) ; 1 page in-4, adresse (déchirure enlevant quelques mots, marque postale). CURIEUSE LETTRE OU LE DIVIN MARQUIS PROTESTE D'ORIGINALE FAÇON CONTRE LA MANIERE DONT GAUFFRIDI MENE SES AFFAIRES. " ... Vous voyez, mon cher Avocat, ce qu'on m'écrit et vous voyez le résultat du tapage que Charles a fait pour cette vente : c'est le procès de l'huître et des plaideurs... Il aurait bien mieux valu laissé aller les choses que de tout perdre et d'avoir trois procès et de me discréditer dans ce pays-là... Comment voulez-vous donc que je vive ?... Certes, il est difficile de mieux ressembler à cet homme qui ne voulait pas baiser sa femme, ni la laisser baiser par d'autres !... Je vous conjure de m'envoyer de l'argent : il m'est impossible d'attendre plus longtemps... Je meurs exactement de faim... " 1 200/1 500 e Résultat : 1 796 171. SAND (George). L. a. s. à Eugène Sue, 16 février 1849 ; 2 pages in-8. " je n'ai reçu qu'aujourd'hui l'aimable billet sans date que vous m'avez adressé...je vous remercie de votre bon souvenir, et j'attends avec impatience - les petits livres que vous m'annoncez. Vous avez consacré votre vie et votre talent au moyen de progrès le plus direct et le plus fécond. La conscience de votre oeuvre doit vous donner courage et consolation en ces tristes soirs " George Sand indique qu'elle ne saurait revivre à Paris : "... cette république non sociale me froisse et m'attriste à voir de près... Oui c'est le peuple des campagnes... qui est l'obstacle et il ne sait pas qu'il trahit sa propre cause... oui, oui éclairé le. Tant d'autre travail à le tromper. " On joint un article sur Obermann extrait de la Revue des Deux Mondes (1833). 800 e Résultat : 1 137 172. STATUTS DE LA SOCIETE ANONYME DES AUTEURS CONTEMPORAINS. Paris, le 1er févr. 1836 ; 10 pages manuscrites in-folio, en feuilles (petites déchirures à la pliure et quelques défauts marginaux). VINGT ET UN ARTICLES : " Art. 1 - Sur proposition de M. Carissan Les soussignés déclarent constituer une société anonyme sous le titre de société des auteurs contemporains ayant pour objet de procurer aux auteurs les facilités et les sûretés qui leur ont manqué jusqu'à ce jour pour l'impression et la publication de leurs ouvrages. Art. 2. - La société acquerra un brevet d'imprimerie, tout le matériel nécessaire à l'imprimerie Elle montera une librairie spécialement destinée à la vente des ouvrages qu'elle éditera. Art. 8. - Le fonds social est de cinq cent mille francs réparti en actions de mille francs. Art. 21. - Les soussignés s'engagent à passer un acte authentique du présent dès que les trois cents premières actions seront couvertes par les souscripteurs. Fait multiple à Paris, ce premier février 1836 ". Les auteurs ont commentéset signé le document : " Je m'engage avec plaisir à fournir des articles au journal. Ch. Nodier. " " Cette entreprise conçue dans l'intérêt des jeunes auteurs me paraît digne de toute adhésion. Je serai heureux de la voir réussir. V. Hugo. " " Je m'unis avec empressement aux signataires de ce programme pour en reconnaître l'utilité et en augurer le succès. Lamartine. " " J'applaudis de grand cur à cette belle entreprise. Elle commence l'uvre que j'avais demandée deux fois aux Législateurs, l'uvre de commisérations pour ceux à qui l'on a dit trop longtemps : Despair and die. Elle peut leur assurer la vie et la rêverie, le tems et le pain. Alfred de Vigny. " Autres signataires : Delavigne, Emile Deschamps, J. Janin, Ladoucette, Michelet, Vaublanc, Roger de Beauvoir, F. Soulié, Eugène Sue, Désiré Nisard, Alexis de Tocqueville, Vicomte du Bouchage, Brifaut, Kératry, Philipon de la Madelaine, etc. Cette société des auteurs contemporains ne semble pas avoir été officiellement constituée. Deux ans plus tard, le 16 avril 1838, la Société des Gens de Lettres était fondée par Louis Desnoyer, à l'instigation de Balzac. 1 200 e Résultat : 1 317 173. STENDHAL (Henry Beyle, dit). L. a. s. " Harry " à sa soeur Pauline Perrier-Lagrange, " Samedi " [5 mai 1810]. 2 pages 1/2 in-8. " Je ne suis encore A[uditeur] qu'en herbe et pas du tout officiellement. Je parais donc aux yeux de mon sévère ministre sous la livrée de C[ommissaire]. Il s'est indigné, je crois, de l'oisiveté où languissait mon talent et a ordonné que je fusses employé. J'ai été consulté sur ce qui me convenait et ai choisi Lyon... Tout exige que je fasses tout pour ne pas partir [Il était question d'envoyer Beyle à Lyon en qualité de commissaire des guerres. Il en reçut l'ordre le 10 mai. Mais il fit tout ce qui dépendait de lui pour ne pas partir... Ne dis rien de cela à la famille. Remercie the grand-father of his letter to the earl D[aru]. Elle a fait un bon effet. [Finalement, il sera nommé auditeur au Conseil d'Etat, ce qui le retint à Paris]... Je suis obligé à beaucoup de dépenses... Je vais demander de l'argent to our father ; it is impossible to do otherwise. Je le demanderai comme emprunt. Dis lui mon projet... Engage le à planter acacias, sycomores, catalapas, etc., à Claix. Adieu, écris-moi le nom du monsieur [s'agit-il de Victorine Mounier qui devait épouser M. Achard, receveur général ?] 1 000/1 500e Résultat : 3 711 176. TOCQUEVILLE (Alexis de). L. a. s. " Alexis de Tocqueville " à l'abbé Bouchitté, professeur, Paris, 29 avril 1836 ; 2 pages in-8, adresse. Quoiqu'il ne dispose que de peu de temps il fera en sorte d'en trouver toujours dès lorsqu'il s'agira de la question du Système pénitentiaire. Il se rendra donc volontiers à Versailles et se mettra à la disposition de M. Aubernou et de sa société : "... le peu que je sais en fait de prison. Je me croirai amplement récompensé si de nos efforts communs il résulte enfin pour la France le modèle d'un vrai pénitencier...". Il désire que l'on invite M. Beaumont qui "... en sait autant et plus que moi... " Alexis de Tocqueville et G. de Beaumont avaient publié ensemble, en 1832, Du système pénitenciaire aux Etats-Unis. 300/400 e Résultat : 419 177. TOCQUEVILLE (Alexis de). L. a. parafée au docteur Balzac. Baujey, 19 janvier 1838 ; 2 pages in-8, suscription au verso. TOCQUEVILLE RETIRE DANS LA FORET DE COMPIEGNE ECRIT LA SECONDE PARTIE DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE. Tocqueville remercie le docteur Balzac pour l'article qu'il a publié à l'occasion de sa nomination à l'Institut : "... Je suis ici depuis un mois au milieu des frimats et dans une solitude presque complète m'efforçant de justifier le choix qu'a bien voulu faire de moi l'académie. Je travaille à peu près du matin au soir et quoique ma marche à travers mon sujet soit fort pénible... j'espère atteindre enfin le but vers le milieu de l'été. J'aurais alors accompli une oeuvre qui n'aura peut être pas grand mérite, mais qui aura nécessité du moins de ma part le plus grand effort... que j'aie jamais fait. Nous verrons si le public montrera autant de bienveillance pour cette seconde et dernière partie...Votre journal est venu me trouver et j'ai pensé que c'était le cas de quitter un instant l'Amérique pour me rappeler à votre souvenir... " 400/500 e Résultat : 1 017 178. TOCQUEVILLE (Alexis de). L. a. s. " Alexis Tocqueville " à l'abbé Bouchitté, professeur, Paris, 18 décembre 1832 ; 2 pages 1/2 in-8, suscription autographe. Un américain qui avait acquis une énorme fortune dans le commerce, vient de mourir à Philadelphie laissant plusieurs millions destinés à la fondation d'un : "... magnifique établissement d'instruction publique. Les exécuteurs testamantaires ne savent pas trop comment s'y prendre pour éxécuter dignement les volontés du testateur... L'on nous prie de fournir sur l'état de l'instruction publique en France et les lois et réglements qui la régissent tous les renseignements... " Tocqueville demande l'aide de l'abbé : "Y-a-t-il des lois et réglements imprimés, en particulier sur l'Ecole normale ? " Il donne ensuite des nouvelles personnelles. 200 e Résultat : 359 179. TOCQUEVILLE (Alexis de). L. a. parafée à M. Bouchitté, professeur, Paris, 19 novembre 1834 ; 2 pages in-8, adresse. Il a une offre de M. Edwards pour une conférence et il accepte avec reconnaissance : "... Je voudrais seulement qu'avant d'aller plus avant, il me permit de lui lire le morceau sont il s'agit. Jusqu'à présent il ne le connait que sur votre rapport et peut être en l'écoutant y apercevrait-il des choses qui seraient de nature à déplaire aux auditeurs et qui le mettrait personnellement vis-à-vis d'eux dans une position génante... " Tocqueville termine sa lettre en relatant ses activités. 200 e Résultat : 299 180. VALERY (Paul). L. a. s. " Paul Valery ", Saint Malo, 25 juillet 1924 ; 2 pages in-8. "... Je vous aurais dit que je ne suis pas né à Bastia, d'où mon père était originaire. Mais j'ai eu le malheur de naître sur le continent et je n'ai été en Corse que pendant quelques jours à l'âge de... quatre ans ! Mais j'ai le désir profond de la connaître un peu mieux. Je rêve bien souvent que j'y trouve une retraite bien défendue par notre merveilleuse mer, contre tout ce qui, dans notre vie actuelle, trouble, inquiété diminue les purs mouvements de la pensée... Je ne puis pas encore vous donner ce que vous voulez bien me demander. L'Ile ne s'invente pas. Mais un jour, peut être, viendra où j'en ferai la découverte... " 300 e Résultat : 359 181. VERLAINE (Paul). L. a. s. à son cher Henri, dimanche 8 ; 1 page in-8. Lettre écrite de l'hôpital Broussais. " Si vous avez la somme donnez-là, je vous prie, à Esther [Philomène Boudin]. Je sais que vous ne voulez pas la lui donner mais moi je veux qu'elle les touche. J'ai bien confiance en elle dans d'autres cas - et d'ailleurs ce serait m'offenser personnellement que de l'offenser " On sait que, Philomène Boudin, sa maîtresse, songeait surtout à lui soutirer de l'argent quand il en possédait. 250 e Résultat : 538 182. VERLAINE (Paul). " Le Clown ". Poème autographe signé " Paul Verlaine ", dédicacé à Laurent Tailhade ; 1 page in-12. Précieux et célèbre poème publié dans Jadis et Naguère, cette version comporte des variantes, principalement au premier quatrain. 1 500/2 000 e Résultat : 1 915 183. VOLTAIRE (AROUET, François-Marie). L. a. à Baculard d'Arnaud, Cirey, 29 décembre 1748 ; 1 page in-12. " En attendant le paquet de Berlin, voicy une petite drôlerie dont vous pourrez régaler Sa Majesté Prussienne il en couru des copies forts infidèles... " 1 000 e Résultat : 4 190 184. VOLTAIRE (AROUET, François-Marie). L. a. s. " V " à Baculard d'Arnaud, janvier 1749 ; 1/2 page in-8, adresse. "... Je vous ay aimé dès que je vous ay connu et j'ay toujours cru que vous seriez un honnête homme, et un homme aimable. Je l'espère plus que jamais, mettez à profit votre jeunesse, étudiez sérieusement... " Provenance : marquis de Rochambeau. 1 200 e Résultat : 4 190 185. VOLTAIRE (AROUET, François-Marie). L. a. s. " V " au Président Henault, au château de Postdam, 8 novembre 1752; 4 pages in-4°. SUR LE SIECLE DE LOUIS XIV ET LE ROI FREDERIC II DE PRUSSE. Voltaire termine son essai sur le siècle de Louis XIV : " J'avais comme vous le voyez prévenu cet énorme abbé Lambert et je crois ne penser ny écrire comme luy. franchement son gros livre [Histoire littéraire du siècle de Louis XIV] déshonore la nation qu'il a cru honorer. mais des barbouilleurs ont beau défigurer les grands hommes et peindres des pigmées à côté d'eux, les pigmées disparaissent, les barbouilleurs sont oubliés et les grands hommes restent " Puis il parle longuement de Frédéric II : " Cet homme singulier doit être cher à tous les êtres pensants par sa philosophie libre, par la culture des lettres et surtout aux français puisqu'il a appris d'eux seuls à penser et à écrire J'ay lu avec bien de la satisfaction dans l'excellent discours de M. d'Alembert, ces paroles remarquables : on nuit plus au progrès de l'esprit en plaçant mal les récompenses qu'en les supprimant. Peut-être trouvera-ton dans cette réflexion des raisons pour justifier ma retraitte " Provenance : Sacha Guitry. 1 500 e Résultat : 13 769 186. ZOLA (Emile). L. a. s., Paris, 17 octobre 1876 ; 2 pages in-8. " Vous m'enlevez une illusion, moi qui croyais que la vallée de l'Arc était superbe pour un peintre Dès votre retour, n'oubliez pas de me prévenir, car je suis très désireux de voir ce que vous rapporterez. Je ne vois personne. Duranty vient de loin en loin me serrer la main. Il fait un livre sur l'art. Manet est également venu me voir On m'a dit qu'il était un peu découragé ! Quant à moi, je suis très satisfait. L'assommoir continue à me faire couvrir d'injures, mais j'ai trouvé un défenseur inattendu dans Philippe Gille, du Figaro, qui a publié un très long article. Je crois que lorsque le livre paraîtra, en janvier, on en vendra beaucoup. D'ailleurs, je suis déjà content du succès du bruit. Je vais me mettre à un drame tout de suite après " 300 e Résultat : 359 187. ZOLA (Emile). L. a. s. " Emile Zola " à Guy de Maupassant, 14 juillet 1888 ; 2 pages in-8. LETTRE DANS LAQUELLE ZOLA EXPRIME SON POINT DE VUE SUR SA CANDIDATURE EVENTUELLE A L'ACADEMIE. " Oui, mon cher ami, j'ai accepté après de longues réflexions, que j'écrirai sans doute un jour, car je les crois intéressantes pour le petit peuple des lettres, et cette acceptation va plus loin que la croix, elle va à toutes les récompenses, jusqu'à l'Académie " Les pliures et le cran au dos (avec manque en bas) laissent supposer qu'elle a dû être insérée dans un livre. 300/500 e Résultat : 658 |
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