HISTOIRE
2. ALEXANDRE II (Tsar de Russie). L. a. à
Ekaterina Dolgoroukia. [14 août 1866] ; 4
pages in-8.
MAGNIFIQUE LETTRE D'AMOUR.
Le tsar qui possède depuis le 1er juillet
précédent, la ravissante Katia, évoque
les illuminations de Saint-Petersbourg qui marquent le
dixième anniversaire de son couronnement (13-26
août 1856), ce qui nous autorise à dater cette
lettre du 14 août 1856 (l'illumination
évoquée dans cette lettre eut lieu la veille,
le 13 août).
Il lui donne rendez-vous dans leur " cher nid " du parc
de Peterhof où ils se sont unis pour la
première fois :
"
Tu me demandes des excuses pour m'avoir
obligé de retourner hier soir aux illuminations, et
tu ajoutes que tu sais que je ne vais pas me fâcher
contre toi, en cela tu ne te trompes pas et je suis heureux
si j'ai pu ainsi, mon Ange, te montrer combien je t'aime. En
vérité, c'est vrai que je me sentais
fatigué comme il n'est pas possible mais j'oublie
tout, comme tu le dis justement, lorsque je sais que je puis
te voir, mon bonheur, ne serait-ce qu'une minute... Tu as
dû sentir de même combien j'étais heureux
pendant notre promenade tantôt au jardin
d'été où quelques mois de cela nous
sentions naître notre amour, qui fait maintenant notre
vie. Lorsque je t'ai vue de loin dans l'allée, mon
coeur s'est mis à battre tellement fort, que je suis
mis à trembler tout entier et mes jambes se sont
presque dérobées et tout le temps après
je voulais crier de bonheur. Tu as remarqué ensuite
comme je m'efforçais de te rencontrer encore en
calèche, ce que j'ai réussi et que sur ta
volonté je ne suis pas allé au Smolny. Si ta
soeur apprenait que tu l'as privée du plaisir de
recevoir mon portrait aujourd'hui, je pense qu'elle serait
fâchée contre toi.
Cela te prouve combien les charmantes petites m'attirent
et que je les oublie volontiers, quand je crois pouvoir te
prouver par là que c'est toi qui es tout pour moi.
Les trois heureuses journées passées en ville,
ont été pour nous une petite
réminiscence de l'heureux temps de Peterhof, aussi je
me suis imprégné de notre bon soleil et
j'espère que, mon vilain lutin bien aimé,
éprouve la même chose.
Demain j'espère encore t'apercevoir au moins
à la fenêtre, en revenant de la parade et
à 3h. Nous repartirons pour Z. S. (Tsarskoïe
Selo).
Tu comprendras que je ne vivrai plus que dans l'espoir de
te revoir Jeudi prochain, dans notre cher nid. Plaise
à Dieu que rien ne vienne détruire notre
attente. Je sens à nouveau combien nous sommes
attirés l'un vers l'autre et même à un
point que j'en suis effrayé, et tu comprends
pourquoi. Ne m'accuse pas, mon Ange adoré que mes
lettres soient trop courtes ; je t'écris quand je
puis, quoique je dois t'avouer que cela ne m'est pas
toujours facile, avec mes occupations nombreuses et que
c'est ordinairement la nuit que je dois rattraper le temps
que j'ai employé à t'écrire pour rester
au courant. Sous ce rapport tu n'as pas d'idée de
l'existence que je mène, les autres ont des jours de
repos, pendant les fêtes, et moi je n'en ai jamais et
cela toute l'année. Malgré tout cela tu sais,
mon âme que les seules minutes heureuses, lorsque nous
sommes séparés, sont celles lorsque je
reçois tes lettres et puis bavarder avec toi. Je
t'embrasse de tout mon coeur et n'oublie pas que je suis
tout à toi pour toujours. "
Alexandre II monta sur le trône en 1855, ce Tsar
réformateur transforma profondément la
société russe en mettant fin au servage
(1861). Vingt ans plus tard, il fut assassiné par les
groupes anarchistes.
Sa liaison avec Ekaterina Dolgoroukia, " Katia ",
débuta en 1866 (elle était la descendante du
prince Dolgorouki, fondateur de la ville de Moscou).
C'est en 1865, au cours d'une promenade dans le Jardin
d'Eté que le Tsar rencontra pour la première
fois cette jeune fille, agée de dix-huit ans alors
qu'il en avait quarante-sept. Katia ne devint sa
maîtresse qu'en juillet 1866, cette liaison dura
jusqu'à l'assassinat du Tsar.
En 1870, le Tsar installa Katia dans une chambre du
Palais Impérial d'Hiver, juste au-dessus de ses
appartements, ce qui fit scandale. En 1872, elle accoucha
d'un premier enfant (Georges), suivirent Olga et Catherine.
A la mort de la Tsarine, le 3 juin 1880, quarante jours
seulement après sa disparition, strict délai
réglementaire du deuil, le Tsar fit d'Ekaterina
Dolgoroukaia son épouse morganatique, lui octroyant
le titre de princesse Yourevskaia. La vie légitime du
couple fut de courte durée, puisque quelques mois
plus tard le Tsar fut assassiné (13 mars 1881).
Détestée par la cour, elle s'exila à
Nice, où elle mena une existence discrète
jusqu'à sa mort en 1922. Le Tsar Alexandre III tenta
vainement de négocier la correspondance mais ne put
aboutir. Toutes ces lettres d'amour sont écrites en
français et en russe. Il faut remarquer que le Tsar,
par prudence, n'écrivit jamais sur une de ses lettres
le prénom de sa maîtresse.
9 000/10 000 e
Résultat :
13 170
3. ALEXANDRE II. L. a. à Ekaterina Dolgoroukia
[12 novembre 1866] ; 2 pages in-8.
LETTRE D'AMOUR, DANS LAQUELLE LE
TSAR EVOQUE SA RENCONTRE AMOUREUSE DU 1ER JUILLET ET EXPRIME
SON IDEALISME ET SES CRAINTES.
"
N'oublie pas que toute ma vie est à toi,
Ange de mon âme, et que son seul but est de te voir
heureuse comme autant que l'on puisse être heureux en
ce monde... Je crois t'avoir prouvé dès le 1.
de juillet, que quand j'aimais quelqu'un
véritablement, je ne savais pas aimer d'une
manière égoïste. Toute ma conduite depuis
n'en a été que la conséquence et je
sais que tu l'as comprise maintenant complètement. Je
t'aime avant tout pour toi et puis pour moi, mais comme nous
ne formons plus qu'un seul être, cela revient au
même... Je suis à toi d'âme et de corps
et tu es à moi. Je sais que le même sentiment
t'anime car nos coeurs se sont fondus en entité... Oh
! Avec quelle impatience fiévreuse j'attends la
soirée de demain, tout en ayant vraiment peur de nous
deux. Quant à la matinée je pense qu'il serait
plus prudent, comme il y a toujours tant de monde les
Dimanches, de ne pas nous rencontrer à pied, mais
seulement en traîneau, si tu le peux... Il est temps
maintenant que je me couche en priant dieu pour nous deux et
en t'embrassant en idée du fond de ton coeur.
Je t'aime plus que jamais, mon soleil vivifiant, et
tenterai de te le prouver demain... Comprends que je suis
heureux de t'appartenir d'âme, de coeur et de corps
pour toujours. "
4 000 e
Résultat :
13 170
4. [ANTILLES] - MAISONNEUVE. L. a. s. à
Monsieur Gillot de la Fouchardière, Saint Pierre,
Martinique, 3 août 1751 ; 4 pages in-4.
"... Le lendemain de son départ est arrivé
un négrier Avada qui a ouvert sa vente mardy à
six heures du matin. Il y avait beaucoup d'acheteurs. Il a
fait sa vente en 24 heures. C'est encore avec la même
peine ordinaire qu'on s'est presque battu pour avoir des
nègres... puisqu'on m'a voulu faire prendre le tiers
femelles et personne n'en a pu avoir autrement... on s'est
presque battu pour avoir six nègres, deux
négresses qui son beaux et jeunes, à 1400
livres les malles et 1300 les femelles
"
Provenance : Henri Ledoux.
400/500 e
Résultat :
718
5. BON D'ACHAT D'UN NEGRIER A SAINT-DOMINGUE.
Gonaives, 27 mai 1787 ; 1 page pet. in-4.
Le nommé Desporte signe un : "
Bon pour la
somme de 7.200 livres que je payerai en espèces
sonnantes et non autrement... à l'ordre de Monsieur
Dehints, capitaine du navire le Duc de Polignac de
Bordeaux... valeur reçue en trois têtes de
nègres provenant de la cargaison du dit navire,
lesquels j'ai vus et visités, dont je suis content...
Nègres : 2, Négresse : 1
"
200/300 e
Résultat :
380
6. LA REVOLUTION AUX ANTILLES (1789-1790), SOUS LE
GOUVERNEUR GENERAL LE COMTE DE VIOMENIL.
TRES IMPORTANT DOSSIER COMPRENANT
:
- UN TEXTE résumant
et relatant les événements qui se sont
produits à la Martinique, pendant cette
période de troubles, après la nomination du
nouveau Gouverneur général, le Comte de
Vioménil ; 1 page 1/2 in-folio (d'une écriture
de l'époque).
" Le comte de Vioménil a été
nommé gouverneur de la Martinique dans le mois de
décembre 1788. Il y parti à la fin de mars
1789 pour se rendre à Bordeaux ou il est
embarqué pour cette colonie, son départ de
Bordeaux à été différé
jusqu'au 18 avril,
il arriva enfin a lisle de st
pierre de la Martinique le 30 juillet 1789. Les
Bâtiments marchands qui y avaient
précédés le comte de Vioménil, y
avaient apportés toutes les malheureuses impressions
de la révolution française. Quelques jours
après l'arrivée du Comte de Vioménil au
for royal, il fut prévenu par M. de Laumay, qui
commandait a St Pierre, que les habitants de cette ville
avaient pris la cocarde nationale pour la permission, et en
se permettant des expressions, aussi offosantes,
qu'austentatoires à l'autorité du roy, Le
Comte de Vioménil se rendit à St Pierre, et
obtins par les moyens de fermeté, et de conciliation
qu'il employa le [illisible] de cette cocarde
nationale, jusqua lequel [illisible] reçu
l'autorisation du roy de permettre a ligne
révolutionnaire. La colonie reprit alors son
état de tranquillité., mais le Cte de
Vioménil ayant commencé la tournée des
différents [illisible] de cette isle pour
inspecter les milices fut averti par le commandant en second
de la martinique qui résidait à St pierre,
d'un complot formé par tous les esclaves de la dite
colonie, [illisible] incendiait toutes les
propriétés, et de se rendre les maîtres
après avoir détruis tous les Blancs
propriétaires
des milices furent placés
de manière a empêcher la réunion des
esclaves d'un atelier avec l'autre
Le comte de
Vioménil fit rassembler les trois principaux ateliers
des environ de St pierre composé de 900
nègres, parmis lesquels on lui avait
désigné les plus coupable,or il ne sus
qu'après neuf heures d'interrogatoire, que l'un deux
auquel il promit de luy sauver la vie, s'il
découvrait les complices, luy nomma les 28 chefs du
complot qui furent livrés à la justice civile,
et exécuté dans les 24 heures
mais le
comte de Vioménil n'a pas joui un instant de
tranquillité
"
- Une L. s. " La Luzerne " au Comte de Vioménil,
Versailles, 7 août 1789 ; 2 pages in-8.
La Luzerne informe le Comte de Vioménil de la
situation en France, de l'état du Roi et qu' " il est
au moins très heureux
que le commandement des
Isles du Vent se trouve en cette circonstance
délicate confié à un officier
distingué... "
- L. s. " Ruste, Billoin, Dupont à Monsieur le
Général " [de Vioménil], Saint
Pierre 14 janvier 1790.
"... Nous nous empressons, Monsieur le
Général, de vous priez d'agréer nos
respectueux remerciements d'un service aussi signalé
rendu au Commerce, à toute la Colonie et à
l'assemblée elle même, qui comme nous, vous a
considéré comme un Père
réunissant au tour de lui ses enfants et les
rappelant tous à l'esprit de concorde et d'union...
"
- ADRESSE DU COMITE DE COMMERCE A
M. DEFATTRE, 1er février 1790.
"
Les représentants de la Commune de la
ville et vicomté d'auvillav, vivement affecter des
suites funestes d'une insurrection récemment
arrivée dans une de nos colonies ; viennent avec
confiance, déposer dans votre sein les cruelles
alarmes de leurs concitoyens
"
- EXTRAIT DES REGISTRES DU GREFFE
DU CONSEIL SOUVERAIN DE LA MARTINIQUE signé " Roignan
", adressé au Comte de Vioménil, 3 mars 1790,
fait au conseil Souverain ; 1 page 1/2 in-folio.
"... Ce jour la cour délibérant sur la
situation violente dans laquelle la Colonie se trouve depuis
plusieurs mois.
Considérant que les troubles qui ont
éclaté dans la Métropole, se sont
étendus sans les parties les plus
éloignées de la Domination Françoises.
Que l'inquiétude et la fermentation ont vivement
agité toutes les classes de Citoyens.
Qu'au milieu de l'effervescence générale
occasionnée par la nouvelle de la révolution
opérée en France, la Vigilance de Monsieur le
Comte de Vioménil pour la tranquillité et la
sûreté intérieure de la Colonie ne s'est
pas ralentie un instant
Ordonnez en conséquence
que le Doyen se portera vers Monsieur Le
Général pour lui offrir l'expression des
sentiments de la Cour et qu'il lui remettra une
expédition du présent arrêté,
comme un hommage qu'elle a cru devoir a ses vertus autant
qu'a la vérité et comme un faible
dédommagement des angoisses et des amertumes que le
malheur des circonstances a rendu inséparable de son
administration... "
On joint une copie conforme du même texte d'une
page in-folio.
- ADRESSE DES HABITANTS DE LA
PAROISSE DU LAMENTIN A MONSIEUR VIOMENIL, mars
1790.
"
C'est pour rendre témoignage a la
vérité que nous citoyens habitants de la
Paroisse du Lamentin Île de la Martinique, sous
signés, nous sommes réunis pour rendre a
Monsieur le Comte de Vioménil, notre digne et
vertueux Général la Justice qui lui est due
"
- ADRESSE DES HABITANTS DE FORT
ROYAL AU COMTE DE VIOMENIL, 3 mars 1790.
"
L'insuffisance des moyens qu'il y avait à
opposer à tant d'horreur, l'autorité
totalement méconnue, la nullité des forces
militaires, leur silence inquiétant, la certitude que
l'on avait qu'il était inutile de chercher à
repousser la force par la force. Tout annonçait les
dangers les plus éminents ; on ne voyait enfin que
des furieux et l'on n'avait aucune chaîne pour pouvoir
les retenir. Vous seul avez su les arrêter, ce sont
vos soins infatigables, c'est votre courage, C'est
l'élévation de votre âme, C'est
l'énergie de votre caractère, C'est la
majesté imposante du Sacrifice de vous-même que
sans cesse vous avez offert à leur rage, qui a
forcé leur admiration, qui a suspendu leurs
attentats, qui a dissipé les justes alarmes dont la
ville et la Colonie entière était peut
être menacée
"
- CERTIFICAT signé par le
Vicomte de Ponteves, commandant de la station des
Isles du Vent, et par le chevalier de Vaugirard, capitaine
de Vaisseau commandant de la frégate du Roi La
Gracieuse, concernant le Comte de Vioménil,
Maréchal des Camps et Armées du Roy,
gouverneur général des Isles du Vent. A bord
du vaisseau L'Illustre au Fort National Martinique, le 4
mars 1790 ; 1/2 page in-folio.
"
Attestons que dans les divers troubles qui ont
eu lieu à La Martinique le Cte de Vioménil...
a fait tout ce qu'il a pu pour les prévenir et les
calmer... notamment celui du Fort-Royal, le 10
février dernier, et celui qui eut lieu à St
Pierre le 22 du même mois
"
On joint : un " Bon pour un jeu de pavillon complet de
l'armée de M. le Comte du Chaffault. Brest, 23 avril
1788 ", autographe signé " Chev de Vaugirard " ; 1
page in-12.
- LES OFFICIERS DU CORPS ROYAL DU
GENIE AUX ORDRES DE MONSIEUR LE COMTE DE VIOMENIL, 5 mars
1790 ; 1 page in-folio.
"... M. M. Les officiers du Corps Royal du Génie
aux ordres de Monsieur le Comte de Vioménil à
la Martinique, le supplient de leur permettre de lui offrir
l'hommage de leurs sentiments
La ville de St Pierre
dans ses mémoires à rendu compte des
obligations que toute la colonie a eu à M le Comte de
Vioménil, dès son arrivée à la
Martinique et que c'est à ses soins qu'on fut
redevable qu'une insurrection des Nègres qui menacois
en la vie et la propriété de tous les citoyens
de la ville de Fort-Roial tous ceux de la colonie quelqu'ils
fussent, même ceux que le malheur des temps a faire
ses Ennemis ont été témoins
dernièrement que c'est à sa fermeté,
à son courage extraordinaire que la Colonie
entière a dut son valeur
M le Cte de
Vioménil a sur eux, Empire dont il ne s'est jamais
servi que pour la tranquillité, la
sûreté et le bonheur de la Colonie... "
- EXTRAIT DES REGISTRES DE
L'ASSEMBLEE COLONIALE DU DIX NEUF MARS MILLE SEPT CENT
QUATRE-VINGT DIX ; 4 pages in-folio.
"
Le départ prochain de Monsieur le Cte de
Vioménil rappelle à cette assemblée le
devoir rigoureux imposé autrefois à la chambre
d'agriculture ; la censure des actions et de
l'administration des chefs qui sortaient de cette colonie :
Puisse cette formalité n'être pas, comme alors,
vaine ! Puisse le noble élan de la
vérité, sortant de cette malheureuse
contrée, être enfin le Guide des dispensateurs
de la Justice !
"
- DOCUMENT ADRESSE AU GOUVERNEUR
GENERAL DE VIOMENIL, 20 mars 1790.
"
Cet instant est celui de la Vérité,
nous nous hâtons de le saisir et de consigner ici le
témoignage franc et loyal, seul digne de notre
profession
Dans le court espace de temps où
vous nous avez commandé, nous vous avons vu
déployer ces qualités rares, Sublimes,
honorées par les décorations que vos Services
vous ont acquises. Si jamais le commandement des troupes
présenta des Obstacles à vaincre, des
inconvénients à éviter, C'est sans
doute dans la Conjoncture actuelle où, entre
Discipline militaire si essentielle à maintenir, et
la liberté civile de l'homme si nécessaire
à respecter, la Ligue intermédiaire se trouve
si difficile à suivre.Cette position
délicate
a été la votre dès
le premier jour de votre gouvernement et n'a pas
cessé de l'être jusqu'à la fin ; nous
vous avons vu dans l'insurrection des canonniers vous
dévouer avec intrépidité
vous
avez plus fait que leur arracher leurs armes vous les avez
fait tomber de leurs mains
Avoir su résister
à l'Impétuosité d'une troupe
égarée par la fureur, Et dans cet instant de
confusion, augmenter encore à ses yeux Le Sentiment
de L'estime et du Respect. C'est un trait
caractéristique, qui doit briller avec éclat
dans nos fastes militaires. C'est un acte
d'héroïsme. L'honneur nous impose surtout le
devoir Sacré de repousser une Calomnie Atroce Ouvrage
Obscur de quelques méchants intéressés
à surprendre la bonne foi du Peuple, et à
formeter les Dissentions qui nous désolent
Cependant une Rumeur Anonime vous noircit avec la
dernière Iniquité, On a osé vous
peindre comme un Incendiaire, que par le vin et la promesse
du Pillage allumait dans les esprits, le feu d'une Guerre
Civile.C'est contre cet uvre des
ténèbres que nous nous élevons avec la
force que donne le courage, quand il est l'organe de la
vérité, Tout cet empire transcendant que votre
grandeur d'Ame vous a donné sur la Garnison, vous
l'avez au contraire employé à l'apaiser, Et le
Retour du Calme vous est dû. Il n'est aucun de nous,
Officier et Soldats, qui ne Soyent prêt à
l'attester à la Nation, nous lui dirons tous d'une
voix forte et unanime, que cette horrible calomnie nous a
pénétré des plus vifs sentiments de La
douleur, de L'Indignation, Et du mépris... "
- L. s. " De Moroy, Lacoste, Thouy, Chappuin, Le Ca... "
au Comte de Vioménil, Gouverneur
général des Isles du vent. Fort Royal, 24 mars
1790.
"
Les habitants de la campagne et partie des
citoyens de la Paroisse du Fort de Rvial envisagent avec la
douleur la plus amère la résolution que vous
avez prise de partir pour France incessamment, ils nous
chargent, mon Général de vous exprimer leur
veux à cet égard... pouvoir vous dire au nom
des citoyens de la Paroisse du Fort de Rvial que vos
qualités civiles et militaires sont pour eux un gage
sûr du retour du calme si vous dégniez
continuer de les commander
"
- L. s. de l'Assemblée coloniale au Comte de
Vioménil avant son départ de la Martinique, 25
mars 1790.
"... Profondément affliger de la triste situation
ou de trouvait la colonie, ne voiant de Remède
à tant de maux que dans les décret de
l'assemblée nationale sanctionner par le Roi, que
nous étions résolus de solliciter ; n'osant
même espérer que votre présence
pût ramener l'ordre, au milieu d'une anarchie presque
générale, nous nous renfermâmes dans
notre douleur, et abandonnâmes a votre sagesse le
Choix du Parti qu'il vous convenait de prendre. Depuis ce
moment nous avons mûrement Réfléchi sur
l'effet que pourrai avoir votre retraite, nous avons senti
que l'anarchie déjà très grande
parviendrait à son comble, si vous abandonniez les
Rênes du Gouvernement
Toutes ces
considérations nous ont amené Monsieur le
Général, à prendre la Résolution
de vous supplier de ne pas abandonner la Colonie vous avez
mérité La confiance Les respects et
l'attachement des Troupes à un degré que nul
ne peux se flatter d'obtenir... "
- L. s. " Cpne Le Chevalier...", St Pierre, Martinique,
30 mars 1790 ; 1 page in-8.
"
Nous Capitaines de Navires en
Commerce...certifions que Monsieur le Comte de
Vioménil Général de la dite Isle nous a
donné toute la protection en son pouvoir
"
- L. s. " La Luzerne " au Comte de Vioménil,
Gouverneur Général des Isles du vent, Paris,
13 mai 1790. 1 page in-4.
La Luzerne informe le comte de Vioménil que
"
Sa Majesté le Roi lui a témoigner son
approbation pour son retour en France au lieu de
supplée à Monsieur le Vicomte de Damas et
rester dans l'isle en continuant à y donner des
ordres. "
- L. s. "...Dupin " au Comte de Vioménil, Paris,
16 juin 1790 ; 1 page in-folio.
"
votre réputation est trop bien
établie pour qu'elle puisse souffrir des imputations
calomnieuses qu'on s'est permises contre vous. Au surplus
Monsieur, vous devez être bien assuré que vous
me trouverez toujours disposé à vous rendre
auprès du Roy toute la justice qui vous est due, et
à faire valoir vos services toutes les fois que
l'occasion s'en présentera. "
- L. s. " La Luzerne " au Comte de Vioménil. 6
juin 1790 ; 1 page in-8.
Il l'informe qu'il a reçu les témoignages
d'estime que le Corps civil et militaire de la Martinique
lui ont remis avant son départ de cette Isle.
- L. s. " La Luzerne " adressée au Comte de
Vioménil, datée du 22 juin 1790, 1 page
in-8.
Il l'informe qu'il ne pourra être remboursé
de ses frais lors de son passage à la Martinique.
Le comte de Vioménil a ajouté de sa main :
" les approvisionnements ou frais de voyage pour me rendre
au gouvernement de la Martinique m'on coûté
plus de 50 000 f. ".
1 000/1 500 e
Résultat :
1 796
7. BRUIX (Eustache). Amiral et ministre de la marine,
1759-1805. Né à St Domingue, prit part
à la guerre d'Indépendance
américaine, fit partie de l'expédition
d'Irlande et commanda la flottille de Boulogne. L. a. s. au
Ministère de la Marine, Brest, II prairial ; 1 page
1/4 in-folio.
Il remercie de son élévation par le
Directoire au grade de contre-amiral et aux fonctions de
chef de l'Etat-Major de l'Armée navale et proteste de
son dévouement absolu " jusqu'au dernier soupir ".
(une réparation à la marge enlève
quelques lettres à l'extrémité des
lignes).
50 e
Résultat :
718
9. DISCOURS D'ADIEU AU CAPITAINE DE VAISSEAU
FABVRE, " prononcé par le Maire à la
tête du Conseil municipal de la Basse-Terre ",
à Basse Terre Guadeloupe le 12 décembre
1849.
"... mais les sentiments que nous inspire ce retour ne
peuvent effacer de nos coeurs le souvenir de vos vertus...,
et vous avez mérité la confiance que la France
avait eu en vous... Quant à nous, nous vous exprimons
hautement toute notre reconnaissance et nous ne pouvons
mieux vous rendre ces sentiments qu'en vous disant que votre
nom restera dans l'histoire de la Guadeloupe, à
coté de celui de l'amiral Gourbeyre auquel vous
ressembler par le coeur. "
50 e
Résultat :
538
HISTOIRE -
FRANCE
10. BARRAS (Pierre François Nicolas),
député du Var à la Convention, membre
du Directoire. L. a. s. 14 brumaire an VI (novembre
1797) au citoyen Ricard, commissaire du Directoire
près le Départ. du Var ; 1 page in-4, adresse
au verso de la 4ème page, cachet de cire intact.
LETTRE POUR APPROUVER LES MESURES
PRISES PAR RICARD ET QUI SERONT SANS DOUTE ADOPTEES PAR LE
DIRECTOIRE:
" J'apprends avec plaisir l'arrestation de l'assassin du
malheureux Aubert. Ordonnez qu'il soit bien gardé. La
situation du trésor public exige la plus grande
activité dans la perception des contributions. "
Barras recommande de veiller à l'application de la
loi du 13 brumaire et que soit adressé au Directoire
le tableau " des candidats proposés en remplacement
des autorités arrêtées par la loi. "
Il exprime sa satisfaction à Ricard et les espoirs
que le Directoire fonde sur lui " pour amener promptement
l'amélioration de l'esprit républicain dans le
Var. "
100 e
Résultat :
658
11. BARRY (Marie-Jeanne Gomard de Vaubernier, comtesse
du). L. a. à Mr Buffault, Louveciennes, 6
février 1782, adresse autographe ; 1 page 1/2
in-16.
Lettre d'affaires au sujet d'une pension qu'il doit lui
verser : "... je suis très fachés de vous
faire entrer dans tous ces détails. Mais je pense que
nous seront bien tot quitte de toute ces
misères
"
Elle pense aller à Paris chez le contrôleur
général et lui rendra compte de leur
conversation.
On joint : une p. s. du vicomte du Barry, comprenant
trois lignes aut. (1768) " mémoire pour madame la
comtesse du Bary d'ouvrage de charonage fait et fournie par
Quenel le jeune " ; 1 page in-folio.
350 e
Résultat :
359
14. CATHERINE DE MEDICIS (Reine de France). L. s.
à M. de Fourquevaulx, Saint-Maur-des-Fossés,
12 mai 1566 ; 1 page in-folio.
Curieuse lettre maternelle sur la grossesse de la Reine
d'Espagne, sa fille. Elle s'étonne de ce qu'on l'ait
incité à faire son testament :
" Il me semble que ce sont choses dont on ne doit pas
affliger et crucifier l'esprit d'une jeune femme
étant en l'état où est lad. dame ma
fille. Si c'est la coutume de ce pays là, il y faut
moins de soupçons". Elle demande à Fourquevaux
de s'en informer.
350 e
Résultat :
3 232
15. [COCARDE NATIONALE]. Affiche
révolutionnaire émanant du département
du Nord ; Douai, F. Descamps, Imprimeur du
Département, 4 avril 1793 ; 1 page in-folio,
carré.
Affiche concernant la cocarde nationale et la trahison du
Général Dumouriez, mis hors-la-loi le 3 avril
1793.
"
La cocarde nationale devant être le seul
signe de ralliement des bons citoyens, défenses sont
faites à tous habitants d'en porter aucune
autre
Et notamment les chapeaux relevés d'un
seul côté et garnis en taffetas, dits, chapeaux
à la dumourier (sic), et ce, sous peine de mort
"
RARE.
300/400 e
Résultat :
957
16. CHARLES IX (Maximillian C.). L. s. " C. Maximilian
" avec la souscription autographe " Vostre bon cousin "
à la duchesse de Mantoue, Blois, 11 novembre 1559 ;
1/2 de page in-folio, adresse.
Lettre écrite à l'âge de neuf ans
qu'il signe " C. Maximilian ", nom qu'il portait dans sa
jeunesse.
Elle est relative à la mort de son père le
roi Henry II, décédé le 10 juillet 1559
: blessé mortellement dans un tournoi, par le
capitaine de la garde écossaise de Henri II, le Comte
Gabriel de Montgommery, cf. infra :
" Le vray office accoustumé entres parentz alliez
et parfaictz amiz c'est de se condouloir des adversitez lung
et lautre et des prosperitez de conjoyr, auquel office
d'amitiez vous avez sattisfaict en mon endroict...vous
remerciant aultant affectueusement que je puis de la
consolation que vous me donnez en mon affliction qui mest
encores toute récente d'une perte si grande que la
mort du feu Roy, Monseigneur et Père
"
Provenance : marquis de Rochambeau.
400/500 e
Résultat :
1 137
17. CHARLES X (Roi de France). L. a. s. à M.
Bertrand de Malleville, Edinburgh, 14 août 1796 ;
1 page in-4.
Il le remercie de l'envoi d'un manuscrit : "
je
vais le lire avec l'attention qu'il mérite
à vous communiquer les réflexions que cette
lecture me fera faire. Je charge le comte de Vaudreuil de
vous remettre le portrait que vous me demandez
"
100 e
Résultat :
838
18. CHENIER (Marie, Joseph, poète, membre de
l'Académie française, député
à la Convention, puis aux Cinq-Cents). L. a. s. "
M. J. Chénier " à Barras, 18
Vendémiaire an VIII (10 octobre 1799) ; 1/2 page
in-8, adresse.
Très belle lettre écrite à
l'occasion des victoires des généraux Massena
à Zurich sur les Austro-Russes et de Brune sur les
Anglo-Russes à Kastricum. Chénier, malade, ne
peut sortir de son lit :
"
C'eût été pour moi un grand
plaisir de rendre un nouvel hommage aux héros de la
France et à nos braves armées
"
100 e
Résultat :
71
19. CLEMENCEAU (Georges, dit le Père la
Victoire). Ensemble de l. a. s. ; 9 pages 1/2 en tout,
in-8.
INTERESSANTES LETTRES.
100 e
Résultat :
299
21. DANTON (Georges-Jacques, avocat, conventionnel et
fondateur du Club des Cordeliers). P. s., Paris le 11
septembre 1792 ; 1 page in-plano, en tête en partie
impr.
Récompense Nationale en faveur de Jean Claude
Michel Marquet. Il lui est accordé une pension de
cinq cent trente cinq livres pour "
vingt neuf ans
trois mois, trois jours de services dans la ci-devant ferme
générale, commencés le 27 janvier 1762,
finis le premier mai 1791
"
A cette époque Danton était ministre de la
Justice au Conseil provisoire exécutif. Le document
est également signé par le ministre des
finances Clavière, célèbre girondin qui
se suicida dans sa prison en décembre 1793.
200/300 e
Résultat :
1 197
22. DROUET (Jean-Baptiste, maître de poste
à Saint-Menehould. Il fit arrêter Louis XVI
à Varennes). P. s. " Drouet " également
signée par ses collègues à la
Convention, le farouche Amar de la vicomterie, tous trois
membres du comité de sûreté
générale, Paris, 18 juillet 1793 ; 1/2 page
in-folio., en-tête imp., cachet révol. de cire
rouge.
Ordre de conduire à la prison de l'Abbaye la
citoyenne Agathe Courtois, où elle restera, au
secret, jusqu'à ce que d'autres renseignements aient
été pris sur son compte (cette pièce
fut établie le lendemain de l'exécution de
Charlotte Corday).
RARE.
600/800 e
Résultat :
1 796
25. FRANÇOIS IER (Roi de France). D. s. "
François ", 20 juin 1532 ; 1 page in-folio.
TRES BELLE SIGNATURE.
Provenance, vente : Drouot, 28 février 1950
(n° 65), M. Cornuau expert.
400/500 e
Résultat :
1 796
27. GUILLOTIN (Joseph, Ignace, médecin,
professeur d'anatomie à la Faculté de
Paris ; il fit adopter, pour les exécutions
capitales " La guillotine "). L. a. s. " Guillotin "
à de Bonval, 9 août (17)86 ; 1 page in-4,
adresse.
Consultation et ordonnance médicale sous forme de
lettre.
Guillotin estime que la douleur dont se plaint son
correspondant provient d'une dent cariée qu'il
convient d'arracher ; en attendant, il conseille divers
moyens pour endormir le mal. D'autre part, il interdit les
bains de pieds et les saignées. Régime
à suivre etc.
RARE.
500/600 e
Résultat :
1 436
28. HENRY II (Roi de France). L. s. " Henry " au duc
de Würtemberg, Paris, 24 janvier 1553 ; 1 page
in-folio, adresse.
Très curieuse lettre relative au
célèbre jurisconsulte Charles Dumoulin
(Molinaeus) dont les écrits contre la cour de Rome
lui attirèrent une foule de persécutions, sa
maison à Paris ayant été pillée,
il dut fuir en Allemagne.
Henri II a bien reçu la lettre où le duc de
Würtemberg lui demandait de permettre à la femme
et aux enfants Dumoulin d'aller le retrouver et de sortir de
France leurs biens. Le Roi serait bien aise d'accorder ce
qu'on lui demande mais sa justice a déjà saisi
les dits biens et il n'a pas coutûme d'intervenir dans
ces questions :
"
Je voy que l'ouverture de la dicte permission
tirerait avec soi une conséquence grandement
préjudiciable à la tranquillité de mon
dit Royaume qui me doit être, comme à tous
autres princes, plus chère que nulle autre chose
"
Provenance : marquis de Rochambeau.
400/500 e
Résultat :
1 197
29. HENRY II (Roi de France). P. s. " Henry ",
Compiègne, 29 juillet 1557 ; 1/2 page
in-folio.
Ordre à M. de la Roche Jugu de se rendre à
l'assemblée des gens des trois états du
duché de Bretagne.
Provenance : marquis de Rochambeau.
300/400 e
Résultat :
957
30. HENRY IV (Roi de France et de Navarre). P. s.
sur vélin ; camp de Bayonville, 17 octobre 1591 ; 1
page in-4 oblongue, cachet sous papier, aux armes
royales.
Très belle pièce, relative à la
levée de 50 hommes de guerre et "
monstez
à la reistre que nous voullons être appelez
reistres françoys
"
Provenance : marquis de Rochambeau.
400/500 e
Résultat :
1 197
31. HENRY IV. P. s. " Henry ", Anisy, 7 octobre
1600 ; 1 page in-folio oblongue.
Sauvegarde donnée aux religieux du couvent d'Ainay
pour leur prieuré de Bellevaux.
Provenance : marquis de Rochambeau.
400/500 e
Résultat :
1 077
32. HENRY IV P. s. " Henry ", Saint-Germain-en-Laye,
28 Juillet 1607. 1 page in-folio.
Ordre de faire supprimer l'histoire ecclésiastique
de Viguier.
Provenance : marquis de Rochambeau.
400/500 e
Résultat :
1 197
33. JOFFRE (Maréchal). Note pour les
généraux commandant les corps
d'armée. Manuscrit autographe de 4 pages in-4,
sur autant de feuillets, signé, daté 21
septembre 1915 ; in-4, chagrin rouge, titre en lettres dor.,
fil. dor. int. (Aussourd).
Cet ordre du jour à l'Armée prélude
à la grande offensive de Champagne et d'Artois du 25
septembre 1915 (qui ne réussit pas faute d'artillerie
suffisante, et pendant laquelle sévit le mauvais
temps).
Cet ordre du jour, marquant une des phrases principales
de la grande guerre, n'est pas en copie, mais écrit
à l'époque.
300/400 e
Résultat :
1 197
34. KELLERMANN (François, Etienne, Christophe,
duc de Valmy, Maréchal de France). Vainqueur
à Valmy aux côtés de Dumouriez (1792),
il commanda les armées de la Moselle et des Alpes. L.
a. s. à la citoyenne Lamotte, Abayie (sic : prison de
l'Abbaye), 19 nivôse an II (8 janvier 1794) ; 1 page
in-4, adresse.
TRES INTERESSANTE ET CURIEUSE
LETTRE ECRITE A L'EPOQUE OU KELLERMANN ETAIT INCARCERE A LA
PRISON DE L'ABBAYE :
"
Kellermann est pur ; il a toujours fait son
devoir en franc et loyal républicain (sic) ; il n'y a
ni fil, ni cordes qui n'a jamais lié à autre
chose que de bien servir son pays
"
Il n'a jamais pactisé avec les Dumouriez et les
Custine et s'est borné à battre les ennemis de
la République et à la sauver ; ceux qui
veulent sa perte sont des traîtres qui craignent de le
voir la servir encore.
300/400 e
Résultat :
1 197
35. KLEBER (Jean-Baptiste, général
républicain). L. s. au général
Grenier, Hadamar, 21 Prairial an 4 (9 juin 1796) ; 2 pages
in-folio, pap. à en-tête de l'Armée de
Sambre-et-Meuse, et devise républicaine.
Confirmant au général Grenier qu'il a
chargé l'adjudant général Ney
d'organiser une division aux ordres du général
Bonnard pour l'investissement d'Ehrenbreitstein, et le
priant de se joindre à lui, Kléber donne ses
instructions touchant les manuvres à accomplir,
la division du général Championnet devant
tarder plusieurs jours à arriver.
300/400 e
Résultat :
538
36. LAFARGE (Marie Capelle). Condamnée à
mort pour avoir empoisonné son mari. L. a. s. "
Marie Capelle " à Emile de Girardin, 12 juin 1852 ; 4
pages in-8.
TRES BELLE LETTRE SUR SA MISE EN
LIBERTE.
" Ma liberté est là, officielle
,
palpable
Je vous la dois, Monsieur ; ah ! Laissez-moi
vous apporter ma première larme de joie et mon
premier sourire. Laissez-moi serrez votre noble main dans ma
main. Laissez-moi vous dire que je vous admire, que je vous
aime
La liberté me monte à la
tête
Il y a cinq minutes, j'étais morte
et je vis !
"
Graciée par le prince president, elle ne put jouir
de sa liberté recouvrée que quelques mois.
Elle se traîna aux eaux d'Ussel, le sept novembre de
la même année, elle s'éteignait à
36 ans, inhumée dans le petit cimetière
d'Ornolac.
Provenance : marquis de Rochambeau.
300/400 e
Résultat :
598
37. LAFAYETTE (Marie-Joseph, marquis de). L. a. s.
à M. Bonne, Chavaniac 1er août ; 1/2 page
in-4.
" Je voudrais répondre, autant que je le puis,
à la confiance d'un malheureux condamné
"
300/400 e
Résultat :
359
38. LAFAYETTE (Marie-Joseph, marquis de). L. a. s.
à M. Bonne, Lagrange, 16 novembre 1818 ; 1/2 de page
in-4.
" Je suis bien touché
de la part que vous
prenez à ma nomination
Lorsqu'on voit
les
difficultés de la candidature indépendante on
doit s'applaudir de la proportion de choix libéraux
que nous avons eu cette année
"
300/400 e
Résultat :
538
39. LAFAYETTE (Marie-Joseph, marquis de). L. a. s.
à Monsieur Bianchi, suscription " A monsieur Bianchi
Care of my beloved daughter ", datée 7 novembre ; 1/2
page in-4.
" Je vous remercie
de m'avoir donner des nouvelles
de notre excellente princesse
J'ai grand besoin de la
retrouver et je serai à Paris le 15
Si vous
eussiés été à la grange vous y
auriez rencontré des compatriotes Italiens
De
Naples
Un autre Italien est attendu à la
grange
La dernière quinzaine du mois promet
d'être orageuse en paroles comme en action. Le juste
milieu qui a sacrifié la Pologne et l'Italie veut
unir une phrase de discours avec la pointe de son
épée. J'apprends avec plaisir le retour du
Baron Pocmio, et je voudrai que cela donne quelque
activité aux affaires dont il s'est
occupé
"
400/500 e
Résultat :
658
40. LATUDE (Henri, Mazers de). L. a. s. " Latude
ingénieur " à Cambacérès, Paris,
sans date (vers 1800) ; 4 pages in 4.
LETTRE EXTRAORDINAIRE D'HENRI DE
LATUDE DONT L'ESPRIT PARAIT DERANGE, OU IL RACONTE ET RESUME
SA VIE EN SE PLAIGNANT DE L'INGRATITUDE DONT IL FUT
L'OBJET.
" C'est moi-même, Latude, ingénieur,
originaire de Montpellier (hé, citoyen Consul, ma
famille ne vous est point inconnue) qui suis le premier qui
a eu le courage d'arracher les grilles de fer de la
Bastille, et dans une nuit, étant dans l'eau à
la glace, jusqu'au cou, éloigné de 12 à
15 pieds de distance de plusieurs sentinelles qui, sans
cesse, faisaient la ronde sur ma tête, de percer, de
part en part, la redoutable muraille de la Bastille et de
m'évader
"
Il a sauvé une foule de gens de la guillotine
"
en plaidant lui-même leur cause devant les
membres du Tribunal Révolutionnaire :
Fouquier-Tinville, Coffinhal, Dumas ". Il affirme avoir fait
entrer "
plus de 30.000 sacs de farine dans la
capitale, alors que le peuple disputait aux chiens des
trognons de choux et des immondices. Le ministère
Benezech n'a pas reconnu les services rendus... "
Latude termine sa lettre en suppliant
Cambacérès de lui accorder une audience.
Henri Masers de Latude est sans doute l'un des plus
célèbres prisonniers de l'Ancien
Régime. Pour s'attirer les bonnes grâces de
Madame de Pompadour, il lui avait adressé une "
boîte explosive " et dénoncé
simultanément ce complot imaginaire. L'échec
de cette machination le fit arrêter le 1er mai 1749.
Incarcéré dans les prisons royales puis
interné à Charenton, il ne sortit de prison
qu'en 1784, après trois évasions et une courte
mise en liberté en 1777.
De ses différentes prisons, Latude adressa des
centaines de missives à Madame de Pompadour, aux
ministres et au roi. Il s'agit souvent de suppliques,
parfois de considérations politiques et
économiques. Privé de papier, le captif
écrivit sur les marges de ses livres, sur des
tablettes de mie de pain, voire sur son linge, avec son
propre sang.
Provenance : Patrice Hennessy
1 500/1 800 e
Résultat :
5 986
41. LECZINSKA (Marie, Reine de France). L. a. s. "
Marie ", dimanche juin 1732 ; 1/2 de page in-4 (cachets et
soies).
Sa séparation avec le Roi ne s'est point
passée sans larmes. Elle désire savoir si le
Parlement a obéi.
200/300 e
Résultat :
598
42. LECZINSKA (Marie). L. a. s., juin 1732 ; 1/2
de page in-4 (cachets de cire et soies).
Belle lettre relative à un voyage de la Reine.
200/300 e
Résultat :
598
43. LECZINSKA (Marie). L. a. s., 1732 ; 1 page
in-4 (cachets et soies).
La grâce que le Roi a accordée à M.
de Breteuil lui a fait un grand plaisir. Sa santé est
meilleure et celle de ses enfants très bonne. Elle a
pris la liberté de : " fouetter M. le Dauphin qui
crie à tout propos. "
200/300 e
Résultat :
742
44. LECZINSKA (Marie). L. a. au Cardinal de Fleuri
(grand aumônier de la reine) 20 juillet 1736 ; 1
page in-4 (cachet et soie).
Elle est charmée de la bonne santé du Roi.
Elle s'est bien trouvée de son voyage à Meudon
et a vu la maison de Mme de Villars.
200/300 e
Résultat :
538
45. LECZINSKA (Marie). L. a. s. " Marie ", sans lieu
ni date ; 1/2 de page in-4.
"
Je reçois votre lettre, monsieur, avec
bien du plaisir de pouvoir être assez heureuse de
contribuer au salut de quelqu'un
"
Provenance : marquis de Rochambeau.
200/300 e
Résultat :
239
47. LOUIS XIII. L. a. s. au Cardinal de Richelieu,
Saint-Germain-en-Laye, 3 septembre 1638 ; 2 pages in-4.
DEUX JOURS AVANT LA NAISSANCE DU
FUTUR LOUIS XIV, LE ROI ECRIT A RICHELIEU.
Coligny, maréchal de Châtillon, qui faisait
campagne en Flandre, venait de prendre le faubourg du
Catelet. Richelieu en a informé le Roi et le
souverain se montre " très marry " de la
débandade de la recrue des gardes. Ses remarques
attestent de l'intérêt qu'il portait à
son armée et de la connaissance exacte qu'il avait de
ses effectifs :
"
Il y avoit 250 homes aussi bons qu'il se pouvoit
voir, le reste estoit un peu jeune, je ne say qui est le
comisaire qui les a conduits
Je n'ay peu savoir aucune
nouvelles d'Imbert ny d'aucune recrue que de 500 homes de
mon frere
"
La fièvre du Roi ne l'empêche pas de partir
aussitôt après les couches de la Reine :
"
Je vous prie ne vous mettre point en peine de ma
maladie, je vous puis asurer que le jour de la Notre Dame,
il n'y paroitra plus, je vous prie de prendre garde a vostre
santé
"
1 500/1 800 e
Résultat :
3 232
48. LOUIS XIV et ANNE D'AUTRICHE. P. s. par Anne
d'Autriche et par Louis XIV alors âgé de six
ans, en l'église de Saint Pierre à Ruel, ce
troisième juillet 1644 ; 2 pages in-4.
IMPORTANT DOCUMENT
HISTORIQUE.
Après la mort de Louis XIII, l'Angleterre
sollicita le renouvellement des traités passés
entre la France et l'Angleterre en 1606, 1610, 1625, 1629 et
1632 (Pacte de Saint-Germain-en-Laye).
"
Nous... Louis... jurons en foy et parole de roy
et promettons, nos mains touchant les Saintes Evangiles...
que nous observerons tous et chacun les points et articles
accordés et portés par les traités
faits et conclus par les roys nos prédecesseurs entre
nos royaumes
"
Provenance : Président Robert Schuman.
1 500/2 000 e
Résultat :
13 170
49. LOUIS XV (Roi de France). Arrêt
imprimé de la cour du Parlement de Paris, contre
Damiens, Paris, 26 Mars 1757 ; 8 pages in-4. Vignette aux
Armes Royales.
" Arrest
contre Robert- François Damiens,
par lequel il est déclaré duement atteint et
convaincu du crime de Parricide par lui commis sur la
personne du Roi
" qui est suivi de la condamnation
à mort et de l'énumération des
supplices qui doivent la précéder, outre la
question ordinaire et extraordinaire.
La maison où il est né sera démolie
avec interdiction de la rebâtir. Nouvel arrêt
contre la famille de Damiens, sa femme, sa fille et son
père doivent quitter le royaume et n'y pas revenir
sous peine de mort sans procès, ses frères et
surs doivent changer le nom de Damiens contre un
autre.
RARE. Provenance : Henri Ledoux.
500 e
Résultat :
359
50. FREDERIC II (Roi de Prusse). MONTRE de poche,
signée Poncet à Genève, milieu du
XVIIIème siècle, à double boîtier
en or. Le premier boîtier en or uni, le boîtier
extérieur à décor repoussé de
rocaille, rinceaux et fleurs. Elle porte un monogramme " F R
" surmonté d'une couronne royale. Platine
gravée et signée. Mouvement à verge.
Cadran en or guilloché à chiffres romains et
arabes noirs. Aiguilles en acier bleui.
Ce précieux objet a été acquis dans
une vente à l'Hôtel Drouot, en mars 1945, comme
étant peut-être une des montres du
célèbre roi de Prusse, ce que semblerait
confirmer le chiffre couronné du premier
boîtier.
Ce numéro a été décrit par
Monsieur Jean-Claude Dey, 8 bis rue Schlumberger, 92430
Marnes la Coquette, Tél. : 01 47 41 65 31, Fax : 01
47 41 17 67
4 000/5 000 e
Résultat :
5 747
51. LOUIS XVI. Moulin à poivre, en bois de
violette ( ?) et ivoire.
Précieux moulin à poivre en palissandre,
monté sur 3 colonnes, mécanisme
intérieur en ivoire, axe et manivelle torsadé
en fer forgé doré. Poignées
tannées, récipient de réception
monté à 3 vis faisant pied (Petits
accidents).
Epoque Louis XVI
Il est plus que probable que cet objet en bois de
violette ou palissandre a été
réalisé avec la participation du Roi Louis
XVI, qui en aurait forgé les parties
métalliques.
Il en fit cadeau à Monsieur Laimant, directeur de
la ménagère du Roi (le bâtiment
était proche de la " Forge "). Depuis cette
époque, il est resté la
propriété des descendants de cette
famille.
Il est conservé dans son coffret d'origine de
maroquin rouge garni de velours vert, orné de fers
dorés, aux armes et aux chiffres du Roi.
Poignée et crochets de fermeture en bronze
doré (fentes et petits accidents).
Ce numéro a été décrit par
Monsieur Jean-Claude Dey, 8 bis rue Schlumberger, 92430
Marnes la Coquette, Tél. : 01 47 41 65 31, Fax : 01
47 41 17 67
12 000/15 000 e
Résultat :
21 552
52. LOUIS XVI. Fuite de Varennes. P. s. "
Alexandre Beauharnois président " et par les
secrétaires de l'Assemblée nationale: Fricaud,
Grenot, Le Carlier, Mauret, Merle et Régnier (le
futur duc de Massa) ; un post-scriptum porte la signature de
M. L. F. Duport-Dutertre, ministre de la justice, Paris, 21
juin 1791 ; 2 pages 1/2 in-folio, vignette et en-tête
imp., cachet de cire et cachet humide rouge.
PRECIEUX DOCUMENT
HISTORIQUE.
Louis XVI, cédant aux conseils des adversaires de
la Révolution, décida de s'enfuir à
Montmédy et de se mettre sous la protection de
l'armée du marquis de Bouillé. Dans la nuit du
20 juin 1791, la famille royale, aidée du comte Axel
de Fersen, sous des déguisements et des noms
d'emprunt, quitta Paris par la route de Châlons.
Aussitôt que la fuite du Roi et de sa famille fut
connue, l'Assemblée nationale ordonna de se saisir
des fugitifs. C'est la copie de ce décret,
collationnée sur l'original, que nous
présentons ici :
" ...L'Assemblée Nationale ordonne que le ministre
de l'intérieur [de Lessart] expédiera
à l'instant des courrier dans les
départements, avec ordre à tous les
fonctionnaires publics, gardes nationales ou troupes de
lignes, d'arrêter ou de faire arrêter toutes
personnes quelconques sortant du royaume
et dans le
cas où les dits courriers joindraient quelques
individus de la famille royale, et ceux qui auraient pu
concourir à leur enlèvement, les dits
fonctionnaires publics
, seront tenus de prendre toutes
les mesures nécessaires pour arrêter le dit
enlèvement, les empêcher de continuer leur
route et rendre ensuite compte au corps
législatif
"
1 500/1 800 e
Résultat :
6 585
53. LOUIS XVI. Manuscrit autographe de 24 pages pet.
in-4.
PRECIEUX ET EMOUVANT MANUSCRIT DANS
LEQUEL LOUIS XVI S'EST APPLIQUE A METTRE EN VALEUR LES
MAXIMES POETIQUES ET MORALES DU TELEMAQUE POUR L'EDUCATION
DU DAUPHIN AU TEMPLE.
" La grandeur est comme certaine glasse qui agrandit tous
les objets; chaque faute paraît plus forte dans les
hautes places où les moindres fautes sont suivis avec
de grandes conséquences et où les plus petites
méprises retombent sur celui qui les commet avec la
violence additionnelle... Un roy quelque bon et sage qu'il
soit, n'est encore qu'un homme, sa connaissance a des
limites et sa vertu n'est pas infinie. Il est sujet à
l'humeur, aux passions, aux habitudes de qui il est
impossible qu'il soit absolument le maître. Il est
environné avec des personnes rusées qui ne
songent qu'à leurs intérêts. Il ne peut
trouver l'assistance dont il a besoin. Il tombe chaque jour
dans des mécomptes quelque fois par ses propres
passions et quelques fois par celles de ses ministres. A
peine il a réparé une faute qu'il court
à une autre. Tel est la condition des roys les plus
intelligents et les plus vertueux.
Les règnes les plus longs et les plus meilleurs
sont trop courts pour réparer à leur fin les
malheurs qui sont arrivés involontairement à
leur commencement. La royauté porte toutes ces
infélicités avec elle; la fragilité
humaine plie sous un poids si pressant. Nous devons avoir
pitié des roys et les excuser. Ne sont-ils pas
malheureux d'avoir tant d'hommes à gouverner et qui
créent tant de troubles à ceux qui les
gouvernent bien ? Pour parler librement, les hommes sont
fort à plaindre d'estre gouverné par un roy
qui n'est qu'un homme comme eux-mesmes, parce qu'il faudrait
un Dieu pour réformer le genre humain. Mais les roys
ne sont pas moins à donner pitié qui
n'étant qu'homme, c'est-à-dire faibles et
imparfaits, doivent gouverner cette multitude innombrable
d'hommes corrompus et trompeurs
"
6 000/8 000 e
Résultat :
27 538
54. LOUIS XVI. L. S. " Louis " à l'archiduc
François pour le féliciter de la naissance de
Marie-Louise future Impératrice des Français,
Paris 18 janvier 1792 ; 1 page in-8.
"
J'ai reçu avec beaucoup de plaisir la
lettre par laquelle vous m'avez instruis de la naissance de
la Princesse dons l'archiduchesse votre épouse est
accouchée heureusement
"
500/600 e
Résultat :
2 993
55. LOUIS XVI. Affiche imprimée : Bulletin
de la Convention Nationale, séance du 20 Janvier 1793
émanant du Comité des Pétitions formant
la section de Correspondance. Paris, Imprimerie Nationale ;
1 page grand in-folio ; mention manuscrite.
AFFICHE RELATIVE A LA CONDAMNATION
A MORT DE LOUIS XVI :
" La Convention Nationale déclare Louis Capet,
dernier Roi des Français, coupable de conspiration
contre la liberté de la Nation, et d'attentat contre
la sûreté générale de l'Etat. La
Convention Nationale décrète que Louis Capet
subira la peine de mort... "
RARE.
400/500 e
Résultat :
1 676
56. LOUIS XVI. Document relatif à
l'exécution du Roi. Lettre manuscrite,
signée des membres de la Commune de Paris, au
Président de la Commune ; Paris, 21 janvier 1793 ; 1
page in-folio.
Louis XVI, avant de quitter le temple pour monter
à l'échafaud, avait chargé ses
geôliers de remettre son testament au Conseil de la
Commune. Ils s'acquittent de cette mission :
" Citoyen Président : nous t'adressons par le
citoyen Tabard aide de camp du général, une
pièce que Louis Capet, nous a remise en partant pour
être communiquée à la Commune. "
1 000/1 500 e
Résultat :
2 155
57. LOUIS XVII (Dauphin de France). Pièce
autographe signée ; 1 page in-4.
DEVOIR DE LOUIS XVII AU TEMPLE.
Page d'écriture qui se compose de six lignes
où le jeune prince a répété deux
fois son nom Louis-Charles et écrit : " La
modération est la vertu du sage. "
Ce document, comme les quelques autres retrouvés,
provient de Jourdan-Dumesnil, maître d'écriture
du Dauphin.
LES AUTOGRAPHES DU DAUPHIN SONT DE
LA PLUS GRANDE RARETE.
Provenance : Président Robert Schuman
5 000/6 000 e
Résultat :
15 565
59. MAINTENON (Françoise d'Aubigné,
marquise de). L. a. s. " Françoise d'Aubigny "
à M. de Guygnonville, Fontainebleau, 20 août
1683 ; 1 page in-4. Suscription : " A Maintenon ".
Elle donne quelques instructions personnelles en
attendant qu'elle ait le temps de voir son correspondant. Ce
document a été écrit pendant le mois
d'août 1683, si important dans sa vie, la Reine
étant morte le 30 juillet
précédent.
Les lettres signées par Madame de Maintenon de son
nom de jeune fille sont très rares. D'autre part,
elle a écrit " Aubigny " et non " Aubigné ",
preuve de prétention nobilière.
800/1 000 e
Résultat :
1 077
60. MAINTENON (Françoise d'Aubigné,
marquise de). L. s. à Claude Maur d'Aubigné,
archevêque de Rouen, St Cyr, 22 décembre (170
?) ; 3 pages in-4 (cachet brisé).
" M. le Coadjuteur est bienheureux de vous avoir et a
grand besoin que le Père Le Tellier veuille
sincèrement le servir, je crains toujours les
jésuites par raport aux evesques, on croit que c'est
l'estime que j'avais pour M. l'evesque de Chartres qui m'a
rendu sy vive pour les Prélats mais je disputois pour
eux contre le Père Bourdaloue avant que je seusse que
M. de Chartres etoit au monde, le Père Bourdaloue ne
me nioit point qu'ils ne s'opposassent souvent au pouvoir
des evesques trouvant qu'ils en vouloient tropp. Je suis
bien fachée du mauvais état du diocèse
de Noyon, et d'autant plus que j'y vois peu de
remède
M. Des Maretz espère que sy au
mois de février il ne vient point quelque
gelée dangereuse que le blé diminuera
considérablement, en attendant nous sommes
accablés de misère jusques dans le palais des
Rois. Votre agitation sur l'assemblée me fait une
grande peine, je tâche de persuader M. le Curé
de St-Sulpice de la bonté de vos raisons
les
ministres sont d'avis de la publication du
procès-verbal de 1705, le Père Le Tellier
propose quelque explication, le Roy doit consulter M. le
cardinal de Janson
"
800/1 000 e
Résultat :
1 197
61. MARIE-ANTOINETTE (Reine de France). P. s. avec un
mot autographe " payez Marie-Antoinette ", 31
décembre 1786; 1 page in-folio.
Ordre de paiement de 270 livres en faveur de six Suisses
de la garde du Roi.
RARE.
2 000/3 000 e
Résultat :
5 028
62. MARIE-ANTOINETTE (Reine de France). Pièce
imprimée intitulée " Acte d'accusation de
Marie-Antoinette, dite Lorraine d'Autriche, veuve de Louis
Capet " ; 8 pages in-4, de l'imprimerie du Tribunal
Criminel Révolutionnaire, rue Saint-Honoré,
n° 355, vis-à-vis l'Assomption.
Acte d'accusation établi par Fouquier-Tinville :
la Reine Marie-Antoinette, affirme l'Accusateur public,
à l'instar des Messalines, Brunehaut,
Frédégondes et Médicis, dont les noms
sont à jamais odieux, a été depuis son
arrivée en France la sangsue des Français. Il
est reproché à celle qui fut la Reine ses
rapports avec l'étranger comme sa participation aux
menées contre-révolutionnaires des royalistes
en France, afin de rétablir la plénitude des
prérogatives royales... Si certains faits
reprochés à Marie-Antoinette sont exacts,
comme l'énergie qu'elle déploya à
défendre la couronne royale, l'Accusateur public ne
recule pas, dans le but de déshonorer sa victime,
à se servir des moyens les plus mensongers et les
plus ignobles :
"
La Veuve Capet, immorale sous tous les rapports,
et nouvelle Agrippine, est si perverse
Qu'oubliant sa
qualité de mère et la démarcation
prescrite par les lois de la nature, elle n'a pas craint de
se livrer, avec Louis- Charles Capet, son fils, et de l'aveu
de ce dernier, à des indécences dont
l'idée et le nom seul font frémir
d'horreur
"
RARE.
800/1 000 e
Résultat :
2 155
63. MARIE-ANTOINETTE. Procès. Décret
imprimé de la Convention nationale, en date du 3
octobre 1793, ordonnant le prompt jugement de la veuve
Capet au tribunal révolutionnaire ; de l'imprimerie
d'Etienne Métoyer, à Besançon, le 12
octobre 1793 ; 2 pages in-4.
Marie-Antoinette, traduite devant le tribunal
révolutionnaire le 14 octobre 1793, fut
condamnée à mort le 16 et guillotinée
le même jour, sur la place de la
Révolution.
RARE.
800/1 000 e
Résultat :
2 155
64. MARIE-THERESE D'AUTRICHE (dite " La Grande "). L.
s. (en Français) " Marie-Thérèse " au
Prince Xavier de Saxe, avec compliment autographe, Vienne,
22 mars 1776 ; 1/2 de page in-4, envel., cachet de cire
noire à ses armes.
LETTRE RELATIVE AUX APANAGES DE SON
CORRESPONDANT EN POLOGNE.
150/200 e
Résultat :
335
65. MAZARIN (Jules, cardinal de). L. s. " Le Card.
Mazarini " au Père Brulard, Sedan, 4 juillet 1654
; 1 page in-4, adresse, 2 cachets de cire rouge
armoriés avec soies.
Il rendra compte de tout à la Reine et lui fera
savoir les intentions de S. M.
500/600 e
Résultat :
574
66. MIRABEAU (Honoré - Gabriel, illustre
orateur). L. a. s. " au donjon de Vincennes ", 30 mai
1779 ; 1 page in-8 (petite tache).
" Voici, Monsieur, les détails que vous avez bien
voulu promettre hier en mon nom ils sont importants pour moi
; mais il faut que je compte autant que je le puis sur la
bonté du magistrat et de son agent, pour les
importuner si souvent... Oserois-je vous demander, Monsieur,
si M. Le Noir ne vous a dit les mêmes choses
qu'à moi au sujet de mes promenades ? Je suis, je
l'avoue, empressé de jouir de la grâce qu'il
m'a accordé
"
On joint un portrait gravé de Mirabeau.
600/800 e
Résultat :
1 796
68. MONTGOMMERY (Gabriel, comte de, capitaine de la
garde écossaise d' Henry II (cf. supra). Il devint un
des plus habiles chefs huguenots). L. s. " G. de
Montgommery " avec le compliment autographe au comte
Rhingrave, Dieppe, 17 janvier 1562 ; 1/2 de page
in-folio.
" Je vous supplie, Monsieur, de avoir ces pauvres
prisonniers pour recommandés ainsi que je m'assure
que aurez ceux de la religion et que nous voudrez permettre
que telle tyrannie se continue... "
Montgommery, après une défense
désespérée, dut abandonner Rouen,
où ses soldats furent massacrés en grand
nombre, et se sauver par mer. Il vint rançonner
Dieppe et tenait la campagne contre le Duc de Bouillon. Le
Rhingrave, lieutenant de ce dernier, ne faisait aucun
quartier aux calvinistes, quoique lui-même
luthérien.
800/1 000 e
Résultat :
1 796
69. MUSSOLINI (Benito, dit le Duce). L. a. s. en
italien au Dr I, 3 octobre 1926 ; 3 pages pet. in-4,
en-tête gravé.
Mussolini a lu avec un grand intérêt la
relation de Gasperini ; il la retourne à son
correspondant après l'avoir approuvée en bien
des points.
Mussolini approuve entièrement tout ce que
Gasperini écrit sur les provinces italiennes. Il faut
à tout prix éviter que des aventuriers, des
trafiquants se rendent là-bas : trop souvent, la
pénétration est rendue difficile par des
individus de ce calibre. Le droit de priorité dans le
Yémen ne doit pas être compromis. C'est ainsi
que le docteur Righi doit, à tout prix, être
éloigné. Seuls doivent être
envoyés des gens très purs qui se sentent
toujours comme les représentants de l'Italie.
Mussolini veut être tenu au courant du
déroulement du gouvernement ; il désire que
l'on transmette au gouverneur ses sincères
félicitations.
1 000 e
Résultat :
1 077
70. POMPADOUR (Jeanne-Antoinette Poisson, marquise
de). L. s. " La Marquise de Pompadour " à
l'abbé Le Blanc, Choisy-le-Roi, 23 août 1746
; 1 page in-4.
Elle informe son correspondant qu'il existe une place
vacante à l'Académie Française et
qu'elle paraît destinée à M. Duclos
:
" Je m'intéresse à ce qui le regarde et
lorsqu'il sera en place
j'agirai avec plaisir pour
vous ; je sais que vous le méritez par vos talents et
votre zèle pour la gloire du Roy "
On joint une copie contemporaine du testament de Madame
de Pompadour.
600/800 e
Résultat :
1 436
72. ROBESPIERRE. Extrait du registre des
arrêtés des Comités du Salut Public de
la Convention Nationale du 27 septembre 1793, l'an
deuxième de la République française,
une et indivisible. ; 1 page in-folio.
DOCUMENT SIGNE PAR ROBESPIERRE,
COLLOT-D'HERBOIS, SAINT-JUSTE.
" Le comité de salut public arrête que le
bouchart, si devant général en chef de
l'armée du nord et Barthelemi si devant chef
d'état major de la même armée seront
constitués sur le champ prisonniers à
l'abbaye. "
1 000 e
Résultat :
1 796
73. ROMANOV (Alexis Mikhaïlovitch, fils de Michel
Romanov, fondateur de la dynastie du même nom,
père de Pierre le Grand). Charte dite " GRAMOTA " en
faveur du boyard Afanassii Borissovitch TOURGUENIEV.
Document manuscrit et imprimé, daté 1670,
accompagné du grand sceau royal de cire rouge (fortes
taches d'humidité, avec pertes de papier dans les
marges). Signé au verso " Tsar et Grand Duc Alexis
Mikhailovitch monarque de toutes les Russies ",
contresigné en bas par le boyard Boris Alexandrov. Il
est conservé dans son fourreau de soie brodée
d'origine.
Cette GRAMOTA relate la carrière du boyard, qui
fut chargé par le tzar Alexis de hautes missions
diplomatiques et militaires et lui octroie en
récompense des terres et des paysans. Le
précieux document est daté de 1670. Quelques
mois plus tard, Afanassii Borissovitch TOURGUENIEV,
originaire de la ville d'Alatyr, périt lors du
siège de cette cité par les cosaques
menés par le célèbre Stenka Razine.
La famille TOURGUENIEV demeura influente sous les
successeurs d'Alexis Mikhaïlovitch : on voit
aujourd'hui, à la galerie Tretiakov, parmi les
premiers portraits de l'Ecole russe, celui de Yakov
TOURGUENIEV qui fut l'écuyer personnel du tsar Pierre
le Grand.
LES CHARTES ROYALES DES DEUX
PREMIERS ROMANOV, MICHEL ET ALEXIS, SONT D'UNE GRANDE
RARETE.
8 000 e
Résultat :
8 381
74. ROMANOV. Nicolas II, son épouse Alexandra
et leurs enfants. Epreuve au gélatino-bromure, de
forme ovale, elle est contre-collée sur un bristol
blanc ; timbre sec des photographes Boissonace et
Eggler.
Très belle et émouvante photographie de
cette famille qui fut entièrement
massacrée.
Signatures autographes du tsar Nicolas II et de la
tsarine Alexandra, en haut sur le bristol.
1 000/1 500 e
Résultat :
5 986
75. SOUBISE (Charles de Rohan, Prince de,
Maréchal de France). L. a. s. à Voltaire,
sans lieu ni date ; 4 pages 1/2 in-4.
JOLIE LETTRE SUR LE SIECLE DE LOUIS
XIV ET CELUI DE LOUIS XV QUE VOLTAIRE LUI A
ADRESSES.
Soubise les a lus avec la plus grande attention : " Je
sens le prix de tout ce qui sort de votre plume. "
Il approuve tout ce que son correspondant écrit
relativement à la nécessité d'un
commandement unique à la guerre :
" Votre
ouvrage joint à l'agrément du siècle
les réflexions les plus solides et un air de
vérité qui persuade
Vivez
longtemps
Jouissez de votre gloire"
1 000 e
Résultat :
1 317
76. TURENNE (Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de,
Maréchal de France). L. a. s. à Colbert ;
1 page in-4, adresse autographe sur la 4ème page,
cachets de cire à ses armes intactes.
Lettre se rapportant à la grande réforme
des titres de noblesse entreprise par Colbert en 1666
à effet de faire justice de quantité
d'usurpations. Turenne intervient ici en faveur de M. de
Libert, gentilhomme normand, anobli seulement en 1636.
800/1 000 e
Résultat :
1 317
PREMIER
EMPIRE
77. BEAUHARNAIS (Joséphine de,
impératrice des Français). L. a. s. "
Joséphine " au baron de Meneval, Paris, 25 Novembre
(1807 ?) ; 1/2 page in-4 (papier à bordure
gaufrée de Susse).
LETTRE RELATIVE A L'EMPEREUR.
"
Vous êtes aimable
de me donner des
nouvelles de l'Empereur. Les notes que vous m'envoyez me
tranquillisent ; sans elles je serais triste et
inquiète
"
1 000/1 200 e
Résultat :
2 993
78. BEAUHARNAIS (François de). Deux gros
cahiers minutiers, avec les copies des lettres reçues
et envoyées, ayant appartenu à François
de Beauharnais, ambassadeur de France en Espagne et au
Portugal, recouvrant la période de 1805 à
1813.
IMPORTANT DOCUMENT
HISTORIQUE.
Nombreuses lettres personnelles de l'Empereur, à
Eugène de Beauharnais, à Talleyrand (rapports
sur les intrigues de Cour, mouvements de troupes, lettres
codées). On y observe aussi, à partir de 1811,
un net fléchissement de sa fidélité
à Napoléon, à travers des lettres
adressées à Talleyrand et même à
Metternich.
D'un très grand intérêt pour un
historien, car de nombreuses lettres (souvent écrites
de sa main), sont certainement inédites. D'autre
part, des notes intimes sur sa famille, des
réflexions après la répudiation de
Joséphine, sont d'un puissant intérêt
psychologique.
2 500/3 000 e
Résultat :
7 138
79. BONAPARTE (Napoléon). L. s. " Bonaparte "
à l'adjudant Alméras, à Damiette, Au QG
du camp d'Acre, 16 germinal en VII (4 avril 1799) ; 2
pages 1/2 in-folio. En-tête impr. à son nom et
son grade, adresse. Tache de désinfection et coupures
faites pour que le vinaigre pénètre mieux.
Petite déchirure en 4ème page ne touchant pas
au texte.
Bonaparte réclame à nouveau toutes les
munitions disponibles à Damiette. Il faut les
expédier par les Djerms ou tout autre bâtiment
directement à Jaffa où ils débarqueront
leurs munitions de guerre :
" Donner de nos nouvelles à Alexandrie et au
Caire... Tous les peuples se soumettent. Les Matachis, les
maronistes, les druses, sont avec nous. Damas n'attend que
la nouvelle de la prise de Saint Jean d'Acre pour nous
envoyer ses clefs. Les Mogrebins, les Mamelouks et autres
troupes de Djézar se sont battues entre elles ; il y
a eu beaucoup de sang de répandu
"
Il donne ensuite les dernières nouvelles
reçues d'Europe le 1er février :
"
il n'y avait plus en Europe ni Roi de
Piémont, ni Roi de Naples. La conduite du Roi de
Naples avait été désavouée par
l'Empereur ; la paix de rastadt était sur le point
d'être conclue, ainsi la paix générale
n'était pas encore troublée... "
Il ordonne de faire envoyer à l'armée le
plus rapidement possible les munitions de guerre
disponibles. Il compte sur son intelligence et son
zèle. La lettre est désinfectée
à cause de l'épidémie de peste qui
sévissait à Jaffa ; le 21 ventôse,
Bonaparte visita les pestiférés avec
Desgenettes et en souleva un dans ses bras pour montrer que
ce n'était pas dangereux.
1 500 e
Résultat :
5 388
80. BONAPARTE (Napoléon). P. s. " le
Général d'artillerie Buonaparte " sans
lieu (région de la Ciotat entre Marseille et Toulon)
ni date, mais se situant immédiatement après
le crise de Toulon et la nomination de Buonaparte comme
Général de brigades d'artillerie,
c'est-à-dire au début de 1794, au moment de sa
tournée d'inspection entre Marseille et Nice ; 1 page
1/2 petit in-folio.
Travaux à effectuer pour la réparation,
l'aménagement et l'armement des batteries St Antoine,
de Figuerolles, du Château, de la Tasse; nombre et
calibre des pièces qu'il convient d'y placer,
canonniers, etc.
Provenance : Henri Germain (fondateur du Crédit
Lyonnais)
1 000/1 200e
Résultat :
3 352
81. BONAPARTE (Napoléon). L. s. " Bonaparte ",
Quartier général du Caire 30 Thermidor an VII
(17 août 1799, texte de la main de son
secrétaire particulier, Bourrienne). Au
Général Dugat, commandant au Caire ; 2 pages
1/2 in-folio., en-tête imp. Bonaparte
Général en Chef.
LETTRE DE LA PLUS GRANDE IMPORTANCE
ECRITE CINQ JOURS AVANT LE DEPART D'EGYPTE DU GENERAL
BONAPARTE.
Le 17 août 1799, Bonaparte, qui avait
déjà décidé de son retour en
France, reçut de l'Amiral Gantaume une lettre
l'avisant que la flotte ennemie ne croisait plus dans les
parages d'Alexandrie et d'Aboukir, qu'on la croyait partie
pour l'île de Chypre en vue de son ravitaillement et
que jamais l'embarquement projeté par le
Général en chef de l'armée d'Egypte ne
s'était présenté sous d'aussi
favorables conditions. Les renseignements fournis par
Gantaume déterminent Bonaparte à ne point
différer son départ. Il écrit
aussitôt la présente lettre au
Général Dugat pour le charger d'assurer la
marche des services généraux en son absence,
de lui rendre compte des évènements, mais sans
lui faire aucune confidence sur ses véritables
projets :
"
Je pars
demain avant le jour pour me rendre
à Ménouf où je vous prie de
m'expédier des courriers deux fois par jours
"
Puis Bonaparte recommande : " 1° de faire fournir des
selles de façon que toute la cavalerie soit
montée et de veiller à ce que l'on remplace le
foin par de l'orge pour la nourriture des animaux. 2°
De faire partir et de faire lever toutes les
difficultés en ce qui concerne la 2e Commission des
sciences et des arts. 3° De faire payer les fermiers
avec la plus grande rigueur... les mettre en prison. C'est
le bon moyen de mettre ces gens là à la raison
accueillez bien le divan riez et badinez avec eux en faisant
ce qui vous plait... Je vous recommande d'avoir une
surveillance particulière pour les prisonniers et de
faire partir le plus tôt possible pour Damiette et
Salhayeh ceux qui doivent y aller dans ma tournée du
Delta, je ferai payer les villages qui ne sont pas
imposés. Je ne ferai pas cette absence du Caire si ma
confiance en vous n'était entière
"
Suivent des ordres concernant les généraux
Reynier, Lagrange, l'artillerie, la trésorerie,
etc.
2 000/2 500 e
Résultat :
11 973
82. BONAPARTE (Napoléon). P. s. " Bonaparte "
sur vélin, Paris, 6 Vendémiaire an X ; 1
page in-folio, vignettes et cachet sous papier.
Brevet pour un fusil d'honneur décerné au
citoyen Pérouse à titre de récompense
pour sa conduite distinguée et sa bravoure
éclatante à l'affaire qui eut lieu près
de Torquemada.
800/1 000 e
Résultat :
4 789
83. BONAPARTE (Napoléon). L. s. " Bonaparte "
au citoyen Ricard sur papier vergé filigrané,
Commissaire de la marine à Venise, le 25 Prairial
; 1 page in-folio, vignette gravée de la "
République Française " avec " Bonaparte
Général en Chef de L'Armée d'Italie ",
à l'encre : " Au quartier général de
Montebello près Milan ".
" L'ordonnateur de la marine de Toulon envoie citoyen,
son second à Venise vous y servirez sous ses ordres.
Vous voudrez bien lui faire la remise du service. "
1 000 e
Résultat :
2 394
84. [FAMILLE BONAPARTE]. Quatre l. a. s. de :
Joseph Bonaparte ; Jérôme ; Julie Clary (Reine
d'Espagne, femme de Joseph Bonaparte) et de Catherine de
Würtemberg (Reine de Westphalie, femme de
Jérôme).
200 e
Résultat :
598
85. MARIE-LOUISE (Impératrice des
Français). P. s. " Marie-Louise " sur vélin,
Palais des Tuileries, 15 décembre 1811 ; 1 page
in-folio oblongue, contresignée par le Cardinal
Fech.
" Marie-Louise, Impératrice et Reine... Nommons
Dame de la société de la charité
maternelle... Madame Clémon de Brienne. "
L'encre a légèrement pâli.
On joint une double feuille de papier à lettre
blanc au filigrane de l'Impératrice.
500/600 e
Résultat :
1 436
86. MARIE-LOUISE. L. a. s. " Cousine Louise " au Grand
Duc de Bade, Saint-Cloud, 29 septembre 1812 ; 1/2 page
in-4.
Marie-Louise espère que la prise de Moscou
amènera bientôt une paix durable et "
vous remercie bien de ce que vous m'annoncer l'heureux
accouchement de la Grande Duchesse de Bade
"
Il s'agit de la naissance du fils de Stéphanie
Louise Adrienne Napoléon, née Beauharnais,
fille adoptive de l'Empereur. Cet enfant devait mourir
quelques jours plus tard, le 12 octobre 1812, à
Carlsruhe.
800/1 000 e
Résultat :
1 556
87. MARIE-LOUISE. L. a. s. à Napoléon,
Saint-Cloud, 7 novembre 1813 ; 2 pages 1/2 in-8.
L'IMPERATRICE DONNE A L'EMPEREUR,
TANDIS QU'IL SE TROUVE A MAYENCE, LES DERNIERES NOUVELLES DE
SON FILS ET DE SA FAMILLE.
" Mon cher ami. J'ai reçue ce matin tes deux
lettres du 4 et du 5 [de Mayence] qui m'ont fait
bien grand plaisir parce que j'y vois que ta santé
est bonne, il faut vraiment bien du bonheur pour qu'elle ne
soit pas altérée après les fatigues que
tu as eu depuis deux ans. J'espère que tu te
reposeras bien quand tu reviendras à Paris, tu dis
que tu désires me voir et bien, j'espère que
cela ne sera pas long et j'augure cela que tu mets au bout
de cette phrase j'assemble le Corps législatif pour
le 2 Décembre tu reviendras donc pour ce jour, cette
idée me fait grand bien. Les drapeaux ne sont pas
encore arrivés... Madame Mère est dans
l'affliction parce que le roi Louis au lieu de venir la voir
avant a été tout droit à Mayence
où il doit être arrivé... J'ai la Reine
Hortense ce soir à dîner, elle est
rentrée de St Leu, ses enfants sont bien gentils, tu
seras content d'eux quand tu les reverra. Ton fils
t'embrasse il se porte à merveille quoique un peu
maussade aujourd'hui... je ne suis aussi pas en faveur car
il m'a dit la plus grosse sottise qu'il connaisse. Maman va
t'en à Paris, quand il est mécontent de
quelqu'un il l'envoye tout de suite là. Ma
santé est très bonne. Je suis un peu
fatiguée de l'audience de ce matin il y a eu beaucoup
de monde et des députations de cinq bonnes villes
d'Anvers, de Cologne, de Bruxelles, de Nantes et de
Rennes... Mad Mollien m'a prêté serment ce
matin, elle est tout à fait rétablie... "
DOCUMENT EXCEPTIONNEL.
4 000/5 000 e
Résultat :
33 525
88. MARIE-LOUISE. L. a. s. " Louise " à la
comtesse de Montesquiou (née Letellier de Louvois)
gouvernante des enfants de France (par décret
impérial du 22 octobre 1810), qui allait devenir
la touchante " Maman Quiou " pour le Roi de Rome;
vraisemblablement Marigall, Ce 6 septembre 1815 ; 2 pages
in-8.
Lorsque Marie-Louise écrivit cette lettre,
Napoléon était en mer, à bord du
Northumberland, voguant vers Sainte-Hélène.
Depuis le 27 septembre 1814, l'Impératrice
s'était donnée à Neipperg. Quant
à " maman Quiou ", qui avait d'abord
accompagné l'enfant détrôné
à Vienne, elle avait été, à son
grand désespoir, brutalement séparée de
lui par la Cour Autrichienne.
Tout d'abord, Marie-Louise cherche à expliquer son
silence à l'égard de maman Quiou ; il importe
surtout que cette dernière ne puisse croire que
l'Impératrice ne conserve pas un souvenir
reconnaissant de tout ce qu'elle a fait pour son fils :
"
Je vous prie de croire que j'ai fait des
vux bien sincères à l'occasion de votre
fête pour votre bonheur et celui de votre aimable
famille. J'étais loin d'ici ce jour car mon cur
n'est pas assez gaie pour désirer les
félicitations (Sainte-Marie, 15 août). J'ai
été à une chartreuse dans les
montagnes, j'y ai cherchée une image pour vous ; je
n'ai pu trouver que celle de notre patronne ; celle que je
vous envoie est affreuse ; je vous prie de l'accepter comme
le souvenir d'une amie. J'entretiens toujours votre petit
élève dans les sentiments de reconnaissance
que vous nous (sic) devons, et je lui parle bien souvent de
vous. Je tâche de continuer à l'élever
dans les excellents principes que vous avez bien voulu lui
donner et il continue à être le plus aimable
enfant du monde. Jamais il ne s'est mieux porté
Ses dents l'ont fait encore souffrir, mais ces douleurs se
renouvellent moins fréquemment. Je le rejoindrai dans
peu de jours ; j'ai été obligée de m'en
séparer pour deux mois ; ma santé a
extrêmement souffert de tous les tourments que j'ai
éprouvés depuis six mois... "
MAGNIFIQUE DOCUMENT.
1 500 e
Résultat :
4 789
89. NAPOLEON IER. Lettre de grâce
imprimée sur parchemin signée "
Napoléon ", contresignée par le Duc de
Massa ; 1 page in-folio oblongue.
"
Nous avons reçu la supplication de Carel
Bejs, fusillé au 125ème régiment
condamné par sentence rendue par la justice militaire
ex hollandaise à la peine de six ans de travaux
publics pour crime de désertion... et après
avoir entendu le rapport du Duc Massa....Voulant
préféré miséricorde à la
rigueur des lois, nous avons déclaré et
déclarons faire grâce pleine et entière
audit Carel Bejs. Daru
"
800 e
Résultat :
2 753
90. NAPOLEON IER. L. s. " Napoléon ", à
l'amiral Gantaume aux Palais des Tuileries, 11 ventôse
an XIII (2 mars 1805) ; 3 pages gr. in-folio.
MAGNIFIQUE LETTRE SUR SON PROJET DE
DEBARQUEMENT EN ANGLETERRE :
"
vous appareillerez dans le plus court
délai possible avec notre escadre de Brest forte de
21 vaisseaux, 6 frégates et 2 flûtes... vous
vous dirigerez d'abord sur le Féroll. Vous
tâcherez d'attaquer et de prendre les sept ou huit
vaisseaux de le croisière anglaise, vous ferez le
signal au contre amiral Gourdon commandant notre escale de
Féroll... et à l'escadre espagnole de vous
joindre... vous vous rendrez par le plus court chemin dans
notre île de la Martinique. Vous y trouverez nos
escadres de Toulon et de Rochefort qui ont ordres de se
ranger sous notre pavillon. Avec l'aide de Dieu nous
espérons que vous trouverez à avoir sous votre
commandement une escadre de plus de 40 vaisseaux de ligne. "
Vous débarquerez onze cent hommes à celle de
nos îles sous le vent qui vous paraîtra en avoir
le plus besoin ; et les deux mille cent hommes qui sont
à bord de votre escadre, en sus des équipages
et garnisons se trouverons sous les ordres du
Général Lauriston qui, du bord du Vice Amiral
Villeneuve passera à bord de votre escadre sans
perdre un instant, vous opérerez votre retour en
Europe vous éloignant le plus possible de la route
ordinaire, et ne reconnaissant aucune terre. Vous arriverez
sur Ouessant... et vous vous dirigerez en droite ligne sur
Boulogne où nous serons de notre personne et
où nous vous ferons connaître notre intention
sur votre destination ultérieure
"
Il pense que si l'Amiral Villeneuve, avec l'escadre de
Toulon, qui doit attendre à la Martinique au moins
trente jours, ne le rejoignait pas, comme il aura avec
l'escadre de Rochefort celle du Férolle et l'escadre
Espagnole, plus de vingt cinq vaisseaux de ligne, il doit se
rendre par Ouessant sur Boulogne de la même
manière : "
en vous confiant le commandement
d'une armée aussi importante et dont les
opérations auront tant d'influence sur les
destinées du monde, nous comptons sur votre
dévouement, sur vos talens et votre attachement sur
notre personnes
"
Provenance : collection Germain.
3 000/4 000 e
Résultat :
10776
91. NAPOLEON IER. L. s. " Np " avec un beau paraphe et
huit mots autographes au Général Clarke,
Fontainebleau, 16 octobre 1807 ; 1/2 page in-4.
L'avant-veille, une représentation du Cid avait
célébré la victoire de la bataille
d'Iéna. - L'Empereur prescrit la formation d'un
second bataillon provisoire de six compagnies fortes de deux
cent soixante hommes chacune. Ces hommes seront
prélevés sur les régiments de Paris, la
revue en sera passée le 20. Napoléon ajoute de
sa main : " je désirerais qu'il pût partir le
20. "
1 200 e
Résultat :
3 352
92. NAPOLEON IER. L. s. " Nap " avec un beau paraphe
et un post scriptum autographe de douze mots, au Prince
Borghèse à Turin, Paris, 16 février
1809 ; 1/2 page in-4.
L'Empereur ordonne que l'on fasse partir tous les hommes
disponibles des quatre régiments de cuirassiers pour
Vérone, bien habillés, bien
équipés, et dans le meilleur état ; il
ajoute de sa main :
" retarder plutôt le départ que de laisser
aller les hommes ".
Provenance : marquis de Rochambeau.
1 000/1 500 e
Résultat :
3 113
93. NAPOLEON IER. Apostille " Approuvé " sig. "
Np ", sur un rapport du duc de Feltre, Moscou, 20 septembre
1812 ; 1 page in-folio.
Proposition de nomination pour " le premier porte-aigle
du 24è régiment d'infanterie. "
1 000 e
Résultat :
1 796
94. NAPOLEON IER. P. s. sur vélin, Au Palais de
l'Elysée, 9 juin 1815 ; 1 page in-folio.
Pièce signée trois jours avant son
départ de Paris pour l'armée, et neuf jours
avant la bataille de Waterloo. Nomination du chef de
Bataillon Delage, " Commandant supérieur de la place
de Drusenheim en état de siège ".
Le texte même de la nomination est très
intéressant.
1 000 e
Résultat :
1 796
95. NAPOLEON IER. " Copie conforme " de la
déclaration de la déchéance de
l'Empereur Napoléon Ier et de sa famille par le
Sénat, envoyée par le Président du
Sénat à Messieurs les membres du gouvernement
provisoire en bas de page : signature (autographe) de
Talleyrand " Le Prince de Bénévent " ; 1 page
in folio.
DOCUMENT EXCEPTIONNEL.
" Le sénat me charge de faire connaître
dès demain au peuple français, que le
sénat par un décret rendu dans la
séance de ce soir a déclaré la
déchéance de l'empereur Napoléon et de
sa famille et a délié, en conséquence,
le peuple français et l'armée du serment de
fidélité. Cet acte vous sera adressé
dans la journée de demain avec ces motifs et ses
considérants.
J'ai l'honneur de vous saluer.
Le président du Sénat
Signé Barthélémy
Paris, ce 2 avril à 9h30 du soir. Pour copie
conforme.
" le pce de Benevent ".
On se doute du bonheur qu'a dû ressentir celui que
Napoléon considérait comme " de la merde dans
un bas de soie ", lorsqu'il a signé en bas de la
page, ce document qui prononce la déchéance de
" son maître "...
3 000/4 000 e
Résultat :
8 980
96. NAPOLEON IER. Organisation de l'école de
Saint-Cyr. L. s. " Np " avec un mot autographe au
général Clarke, Paris, 8 mars 1809 ; 5
pages 1/2 in-4.
LETTRE D'UN TON TRES VIF SUR
L'ORGANISATION DE L'ECOLE MILITAIRE DE SAINT-CYR QUI VENAIT
D'ETRE TRANSFEREE DE FONTAINEBLEAU :
"
J'ai été voir hier l'Ecole
militaire de St Cyr. Je l'ai trouvée moins bien
qu'à Fontainebleau. Il m'a paru qu'on s'était
relaché beaucoup sur la tenue et l'instruction. J'en
ai témoigné mon mécontentement au
Commandant et au Vice-Connetable... il m'a paru mauvais...
qu'il y ait que 18 élèves qui travaillent
à l'équitation
vous savez le besoin
qu'à la cavalerie d'élèves intelligens
et connaissant le cheval... Je n'est pu qu'être
très mécontent que les règlemens ne
fussent point exécutés... les jeunes gens ne
vont plus à la cuisine et n'apprenent plus à
connaître le détail de la vie du soldat... les
élèves ne manient plus la hache ni la
pioche... l'artifice est encore plus
négligé... Ils ne connaissent ni la poudre ni
l'emploi de l'artifice... les détails de l'artillerie
sont aussi négligés... Ils ne savent point,
comme officier d'artillerie, ce qu'il importe à un
jeune officier d'infanterie de savoir... Je les ai
trouvés plus avancés sur l'administration
militaire ; mais peu savent ce que c'est que biscuit, ration
d'eau de vie... mon intention est de visiter cette
école tous les mois... Est-il possible qu'on oublie
mes intentions au point de faire entrer dans cette ligne des
jeunes gens... qui n'ont jamais fait l'exercice à
feu, qui n'ont jamais tiré à la cible, tandis
que j'attendais qu'un élève qui sortait de
l'Ecole tirât comme un chasseur Baléare...
Donnez ordre que sous quinze jours, il y ait à St Cyr
un caisson chargé de 20.000 cartouches à
poudre et à balle. Les Elèves feront
eux-mêmes les cartouches, les étoupilles, les
canons à feu, etc. ; qu'une cible soit établie
sous 48 heures... Donnez ordre qu'on leur fasse faire des
pieux, des palissades, qu'on trace sans délai un
ouvrage de fortification et qu'on les y fasse travailler...
peu savent ce que c'est que l'administration d'une
armée en campagne. Il faut que cette partie soit
imprimée et montrée aux premières
classes... Il faut qu'un jeune officier sortant arrive
à son régiment plus instruit, même des
détails étrangers à son arme qu'un
vieil officier. Il faut qu'il sache un peu de
mathématiques, un peu de fortification, moins de
littérature pourvu qu'il sache écrire...
Donnez des ordres pour que tout cela soit promptement
établi, et que le système actuel change. Que
je n'ai que des louanges à donner à cet
établissement... à ma première visite
qui aura lieu à la fin de mars... "
Au-dessous de la signature, d'une autre écriture :
" Le 9, Mr Blin, il faut s'occuper sur le champ et sans
relâche des dispositions prescrites".
MAGNIFIQUE DOCUMENT.
5 000/6 000 e
Résultat :
13 170
97. NAPOLEON IER et MARIE-LOUISE. Mariage. L. s. "
Napole " au Comte Otto, Paris, 25 février 1810 ;
4 pages 1/2 in-4. A la suite de la date, Napoléon a
rajouté de sa main " à 7h du matin ".
IMPORTANTE LETTRE SUR SON MARIAGE
AVEC L'ARCHIDUCHESSE MARIE-LOUISE.
"
Le Prince de Neufchatel qui est prêt
partira à dix heures avec cinq ou six aides de camp
et une suite de trois ou quatre voitures, mais il fera tant
de diligence que j'espère qu'il arrivera à
Vienne le 3 au soir. Le duc de Cadore va vous envoyer les
pleins pouvoirs pour signer la Convention... je ne vois
aucune difficulté qui s'oppose à ce que vous
la signiez. Il n'y en aura pas davantage à ce qu'une
dame de compagnie accompagne l'Archiduchesse pendant le
voyage, je préfère même une dame de
compagnie à une femme de chambre... Préparez
tout ce qui est nécessaire soit pour l'entrée,
soit pour la présentation du Prince de Neuchatel, et
n'épargnez rien pour que tout ce fasse avec la
magnificence convenable. Nous avons ici l'état des
présens que le Roi à faits, lors de la remise
de la Dauphine à Strasbourg, on en enverra de pareils
pour la remise de la princesse à Braunau... Je
suppose qu'il y a erreur dans la note on en paraît
désirer que ce soit un frère de
l'Archiduchesse qui l'épouse, je ne crois pas que le
Prince Impérial soit majeur. Cependant, comme le
désire M. de Metternich, les lettres sont
envoyées avec les noms et les adresses en blanc. Vous
direz à M. de Metternich, que l'Empereur nommera le
prince qu'il voudra. Si l'âge n'y fait rien, je
désire que ce soit le frère de l'Archiduchesse
qui sera un jour Empereur, si le défaut de
majorité est un obstacle, je désirerais que ce
fut le prince Charles, mais vous devez sentir que dans
l'état de division où es la famille, je
m'abstiendrai de la demander... au reste l'Empereur fera la
dessus ce qu'il voudra, et je m'en rapporte au chois qu'il
fera... la Dame d'honneur, la dame d'atours, 4 dames, le
chevalier d'honneur, le Ier écuyer et trois
écuyers, quatre chambellans et quatre pages...
partiront pour Braunau... et y seront rendus le 8 mars
"
Jointe une note sur la Maison de l'Impératrice
annoncée par Napoléon dans sa lettre :
" La dame d'honneur est Madame le Duchesse de Montebello,
femme de 29 ans, d'une réputation parfaite et portant
un nom cher à l'Empereur et également
chéri en France et dans l'armée... La Dame
d'atours est Madame la Comtesse de Lucey, femme de 36 ans,
épouse du Ier préfet du Palais. Le chevalier
d'honneur est le comte Beauharnais sénateur, ce n'est
pas celui qui a été membre de
l'Assemblée constituante. Le Ier Ecuyer est le prince
Aldobrandini frère du Prince Borghèse...
marié à la fille de M. Larochefoucauld qui a
été à Vienne."
2 500/3 000 e
Résultat :
10 776
98. NAPOLEON IER. Fragment découpé (10
cm x 6 cm) du " Mémorial ", de la main de l'Empereur.
2 lignes autographes fixées sur 1 page in-8 avec
une gravure représentant la tombe de Napoléon
à Sainte-Hélène.
" A... vint rejoindre avec tout ce qu'il pu tirer de la
droite. "
1 500 e
Résultat :
1 197
99. NAPOLEON IER. Coupon de dentelle pour border un
oreiller d'environ 2 m. 50 de long sur 0 m. 14 de large,
provenant du lit de l'Empereur ainsi que l'atteste une note
jointe rédigée en ces termes :
" Ce coupon de dentelle faisant partie de la garniture du
couvre-lit de l'empereur Napoléon Ier au moment de sa
mort à Ste Hélène, le 5 Mai 1821,
à 5 heures 45 minutes du soir. Donné par
Madame Novéras (sic) femme du valet de chambre de
l'empereur. "
Madame Noverraz était la femme du valet de chambre
Suisse de l'Empereur à
Sainte-Hélène.
Ce numéro a été décrit par
Monsieur Jean-Claude Dey, 8 bis rue Schlumberger, 92430
Marnes la Coquette, Tél. : 01 47 41 65 31, Fax : 01
47 41 17 67
1 500 e
Résultat :
1 915
100. [ROI DE ROME]. Facture
entièrement manuscrite des fournitures de jouets
faites pour le fils de Napoléon Ier par Cacheleux,
marchand de jouets des enfants de France, 10 janvier 1814 ;
1 page in-folio.
CHARMANTE LISTE DES JOUETS OFFERTS
A L'AIGLON POUR SON NOËL 1813.
L'Aiglon qui avait trois ans a dû recevoir :
"
1 grand Polichinel, 1 poupée
habillée en Spencer, 1 petit garçon
habillé en satin bleu, 1 haquet très bien
fait, 1 beau cavalier sautant, 1 cheval en bois sur
roulettes
, etc., le tout pour la somme de 448 francs
dont le sieur Cacheleux donne quittance. "
1 000/1 500 e
Résultat :
4 190
101. [ROI DE ROME]. Rapport signé de
Berthier, apostille " Approuvé Np ", Paris 1er mars
1811 ; 1 page in-folio, en-tête gravé,
papier au filigrane impérial.
RAPPORT RELATIF A LA NAISSANCE DU
ROI DE ROME.
"
le Ministre de la Guerre a donné des
ordres dans l'Etendue de l'Empire, pour faire tirer le canon
au moment où l'on apprendra la nouvelle de
l'accouchement de S. M. l'Impératrice. Je pense que
Votre Majesté jugera convenable de m'autoriser
à ordonner pareillement des salves d'artillerie dans
l'arrondissement des Armées d'Espagne et de Portugal,
pour annoncer cet heureux évènement à
ces armées... "
3 000/4 000 e
Résultat :
4 789
102. ROI DE ROME. L. a. s. à sa
mère,Vienne 1818 ; 1 page in-4.
RARE LETTRE DE L'AIGLON, ALORS AGE
DE SEPT ANS, A SA MERE, L'IMPERATICE
MARIE-LOUISE.
" J'espère que votre santé que le
tremblement de terre avait altérée, n'en
souffrira plus. Cette nouvelle m'a bien effrayé et
j'ai prié Dieu avec plus de ferveur encor,
d'éloigner de vous tout ce qui pourrait troubler
votre tranquillité. Le comte m'a remis de fort jolis
cadeaux de votre part ; je vous baise les mains, ma
chère Maman et vous prie de croire, que je me
rendrais toujours plus digne de votre amour et de vos
bontés... Votre très obéissant fils
François
"
DOCUMENT EXCEPTIONNEL.
5 000/6 000 e
Résultat :
8 381
103. NEIPPERG (Adam, Adalbert, comte de). L. a. s. "
Neipperg " à une Excellence, Parme, 18 avril, jour de
Pâques (1824); 4 pages in 8.
LETTRE EN GRANDE PARTIE RELATIVE A
MARIE-LOUISE, QU'IL A EPOUSEE EN 1822.
"
c'est une âme blanche et pure comme la
neige, épurée au confessionnal du R.PP.
Abbé Neuschel que je me présente devant V. E.
et que je lui écris ces lignes. Avant tout, sa
majesté (Marie-Louise) se porte à merveille.
Malgrés les jours de maigres et de pénitences
en tout genre que nous avons fait ces jours derniers. Mon
rhume est à l'agonie... Ces dames m'ont lu aussi, par
fragments, ce que vous leur avez écrit à ce
sujet... Maintenant on n'est occupé que du nouvel
opéra qui doit être mis en scène
mercredi prochain... d'une très bonne troupe
dramatique de chiens et de singes qui débute
aujourd'hui... nous partons décidément le 26
pour Plaisance, le 27 à Novi, le 28 à Genes.
S. M. y attendra l'arrivée de la frégate
napolitaine qui doit déjà avoir mis la voile
et qui vient de la prendre à Livourne... "
Neipperg nous dévoile son humour :
" Si les barbaresques nous prennent, et la prise ne
serait pas à dédaigner, j'espère que
vous ferez une petite quête pour notre
rançon..." [Je] vous écrirai
même à bord de la frégate si le mal de
mer, ou les soins que je compte prodiguer à nos Dames
ne m'en empêchent pas ". Lady Acton est à
Parme, avec sa fille que le fils de Dietrichstein veut
épouser ; c'est une jeune personne bien
intéressante : "
Elle a de ces certains yeux en
coulisse qui ne s'ouvrent entièrement que dans les
grandes occasions, et qui pourraient fort bien encore faire
manquer les projets de mariage de Maurice, s'il les perd de
vue
"
1 000 e
Résultat :
598
104. NAPOLEON IV (Prince Impérial né en
1856, tué au cours d'une expédition anglaise
par des Zoulous, en 1879). L. s. " Louis-Napoléon
" à Madame de Heeckeren, CANDEN Place, 21 mars 1872 ;
1 pp. 1/2 in-8.
Il remercie sa correspondante de sa lettre et du bouquet
de violettes qu'elle lui a fait parvenir. Ces marques de
sympathie lui prouvent "
qu'il peut y avoir encore des
jours de fête pour les exilés
"
200/300 e
Résultat :
598
|