Background Image
Previous Page  4 / 38 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 4 / 38 Next Page
Page Background

Collection CHAMBOISSIER

et varia

…quand la petite histoire rejoint la grande histoire, à travers une passion de famille : le vieux papier !

Conservée dans la même famille depuis l’origine, cette collection de « vieux papiers » fut constituée à la

Belle-Époque par un amateur passionné de ventes aux enchères,

Maître Léon Antoine Chamboissier

,

avocat à la cour d’appel de Paris. Transmise de père en fils, cette collection fut peu à peu enrichie tout au

long du XXe siècle, notamment par

Jean Chamboissier

.

Issue d’une famille originaire d’Auvergne,

Léon Chamboissier

né à la Godivelle (Puy-de-Dôme)

le 23 avril 1854 est décédé en 1942 à Rochecorbon (Indre-et-Loire). Fils d’instituteur, il se destine aux

études de droit et débute sa jeune carrière comme clerc de notaire à Clermont-Ferrand. Après un bref

passage à Chartres, il s’installe dans la capitale comme avocat à la Cour d’appel. Domicilié 22 rue de la

Grange Batelière à Paris (IXe), à deux pas de l’hôtel Drouot, il en devient un client assidu comme il

l’explique dans l’introduction de la plaquette intitulée « La Poste à travers les âges », publiée en 1909 :

«

Quand vous suivez la rue Drouot, pour aller au boulevard, vos regards sont attirés à droite par la vue d’un grand immeuble au style grec qui

occupe tout le quadrilatère compris entre la Grange Batelière, la rue Rossini et la rue Chauchat. C’est l’hôtel de MM. Les commissaires priseurs de

la ville de Paris, plus connu sous le nom de l’hôtel des ventes. Sa façade sur la rue Drouot n’a qu’une seule ouverture qui est une grande porte à

double battant facultatif. Mais à gauche et à droite de cette ouverture se trouvent de grands cadres sculptés dans le mur couverts d’affiches aux

couleurs variées. Le public arrêté lit ces affiches et vous faites de même. Et vous voyez annoncée la vente de telle et telle collection. Tout s’y vend et la

variété des collections ne manque pas d’étonner les curieux.

Autrefois en effet les ventes affichées étaient plus spéciales. Les collections ne comprenaient que des galeries de tableaux en général et des objets d’art.

Mais, aujourd’hui tout est prétexte à collection et toutes y sont l’objet de ventes spéciales avec catalogues illustrés luxueusement et grande publicité.

Nous sommes en réalité au siècle des collections.

Comme tout ce qui flatte les goûts de l’humanité, l’amour des collections est aussi ancien que le monde. (…)

Je suis moi-même un de

ces collectionneurs fantaisistes qui quittent les sentiers communs pour former une réunion de

choses anciennes mais peu connues.

Cette idée m’a été inspirée par la collection nouvelle ; celle des timbres poste. Elle est toute

nouvelle puisque les timbres ne remontent qu’à 1849 et qu’il était difficile de collectionner (…) Mais une collection nouvelle en appelle une autre. La

collection des timbres a donné naissance à celles des marques postales (…) après celle-ci est venue celle des documents postaux de toutes sortes…

»

Il était un collectionneur bien connu de Paris, notamment en marques postales, documents sur l’histoire

de la poste, et en images religieuses et anciennes, dites images d’enfants et populaires.

Il publia divers articles et plaquettes sur ses thèmes de prédilection : « La Poste à travers les âges » -

1909 ; « Les Lettres de cachet, étude » – 1910 ; « Les Oraisons funèbres » - 1910 ; « La Poste à Paris

pendant le siège et sous la Commune 1870-1871 » - 1919 ; etc.

Membre immuable dès 1902 de la Société archéologique historique et artistique « Le Vieux Papier », il fut

également nommé dans les années 1910 président de « l’Arc en Ciel », société d’échanges entre les

collectionneurs de timbres commémoratifs et de vignettes non postales.

Avant 1914, « la société des amis du musée national de la voiture et du tourisme » situé au château de

Compiègne, lui acheta sa collection des plaques de postillon afin de figurer dans la salle des transports en

commun.