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FLAUBERT, Gustave
Madame Bovary. Mœurs de province
Paris, Michel Lévy, 1857.
EXEMPLAIRE SUR VÉLIN FORT, AVEC ENVOI AU MINISTRE DE
L’INSTRUCTION PUBLIQUE, GUSTAVE ROULAND, DÉFENSEUR DE
MADAME
BOVARY
ÉDITION ORIGINALE
Deux parties en un volume in-12 (178 x 116mm)
Exemplaire de premier tirage avec la faute Senart au lieu de Senard
TIRAGE : UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR VÉLIN FORT
ENVOI (à l'encre brune, sur le faux-titre) :
à Monsieur Rouland, hommage d’un compatriote, l’auteur, son tout
dévoué, Gve Flaubert
RELIURE DE L’éPOQUE. Dos à nerfs de chagrin noir, plats de papier marbré, tranches peignées
PROVENANCE : Michel Bolloré (ex-libris) -- librairie Lardanchet
Dos légèrement frotté. Envoi légèrement coupé mais exemplaire très blanc
Gustave Rouland (1806-1878) était le ministre de l’Instruction publique et des Cultes au moment
du procès de
Madame Bovary
. D’origine normande (Yvetot), ce “compatriote” de Flaubert se plaça
activement du côté des défenseurs du roman. Le procès eut lieu le 29 janvier 1857. Les lettres de
Flaubert à son frère Achille témoignent du soutien sans faille de Rouland à son égard : Flaubert
lui rend visite le 2 janvier 1857 (lettre du 1er janvier) ; il reçoit “une lettre fort polie qui [l’]’invite
à passer chez lui” (6 janvier) ; Rouland intervient auprès du Ministère de l’Intérieur (16 janvier) ;
Flaubert suggère à son frère qu’un officier bonapartiste nommé Wall écrive à Rouland “pour que
ce dernier dise un mot (en sous-main) à [s]es juges” (25 janvier). Maxime Du Camp, directeur de
la
Revue de Paris
poursuivie pour la publication du roman, écrit à Flaubert à propos de Rouland :
“je [le] sais très bienveillant pour les Rouennais” (1er janvier 1857).
Nous remercions M. Yvan Leclerc pour son aide.
RÉFÉRENCES : Clouzot, p. 121 -- Vicaire, III, pp. 721-723 -- Carteret, I, pp. 263-265 -- Auguste Lambiotte,
Le
Livre et l’estampe
, “les exemplaires en grand papier de
Madame Bovary
”, 957, n° 41
30.000 - 50.000 €
187.