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[POUCHKINE, Alexandre].

MÉRIMÉE, Prosper

[La Dame de Pique]. Carmen

Paris, Michel Lévy Frères, 1846

L'UNE DES PREMIÈRES APPARITIONS

DE POUCHKINE DANS LA LITTÉRATURE

FRANÇAISE.

MANUSCRIT DE LA TOUTE PREMIÈRE

VERSION FRANÇAISE DE

LA DAME DE

PIQUE,

SIGNÉ PAR CÉCILE DELESSERT,

FILLE DE VALENTINE DE LABORDE

,

MAITRESSE DE MÉRIMÉE

ÉDITION ORIGINALE

In-8 (207 x 134mm)

PIÈCE JOINTE RELIÉE À L’ÉPOQUE : manuscrit

signé C. D. V. relié à la fin,

83 pp. in-8 

: copie du conte

de Mérimée intitulé

La Dame de Pique, imité du Russe de

Pouchkine

effectuée par Cécile Delessert-Vallon

RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos à nerfs très orné et coins

de chagrin bleu nuit, plats de papier maroquiné bleu,

filets dorés sur les plats, tranches jaspées

PROVENANCE : Cécile Delessert-Vallon (manuscrit) -- un

ex-libris gratté non identifié -- Roger Hild (1980, n° 273)

Prosper Mérimée, un des premiers introducteurs de la littérature russe en France, vouait

une grande admiration à Alexandre Pouchkine. Estime réciproque puisque, les deux

auteurs se traduisirent mutuellement.

Cécile Delessert-Vallon, fille de la muse et maîtresse de Mérimée, Valentine de Laborde,

recopia probablement le conte sur le manuscrit original, ou bien sous la dictée de l’auteur

lui-même. La copie, datée demai 1849, est antérieure de deuxmois à la première publication

du texte dans

La Revue des Deux-Mondes

du 15 juillet 1849 (pp. 185-206). Le conte sera repris

dans un volume de

Nouvelles

en 1852 chez Lévy Frères.

Dans un article de 1937 intitulé “Une version inédite de

La Dame de pique

par Mérimée”

et paru dans la

Revue de littérature comparée

, l’historien de la littérature et spécialiste de

Mérimée, Maurice Parturier, qui a eu accès à cet exemplaire de

Carmen

, mentionne la copie

manuscrite comme étant le premier état connu de la traduction, au regard des variantes

manifestes entre la version manuscrite de mai 1849 et la version publiée de juillet 1849.

Cécile Delessert-Vallon dut très certainement servir de secrétaire à Mérimée au moment

où il mit au net le premier jet de sa traduction.

Il s’agit là d’une des toutes premières traces de la réception de Pouchkine en France.

RÉFÉRENCES : Clouzot, p. 201 : “un des romantiques les plus rares et les plus recherchés. Rarissime

en reliure d’époque de bonne qualité” -- Carteret, II, p. 148 “très rare” -- Vicaire, V, 724-725 --

Escoffier, 1709 : “très rare en reliure d’époque” -- Maurice Parturier, “Une version inédite de

La Dame

de pique

par Mérimée”,

Revue de littérature comparée

, 1937, pp. 231-232 -- Pierre H. Dubé,

Bibliographie

de la critique sur Prosper Mérimée. 1825-1993

, Genève, Droz, 2007, p. 283

8.000 - 12.000 €

343.