Previous Page  17 / 60 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 17 / 60 Next Page
Page Background

31

30

Vente le mardi 20 novembre 2018 à 14h

dire : « que le pus et l’ordure coule dans la moüelle de mes os, que les vers grouillent dans mon sein, pourvû mon

Dieu que je vous aime c’est assés »… Enfin, M. de Condom [BOSSUET] arriva, se prosterna, et « fit une priere,

qui me charma »… Bossuet étant sorti prendre l’air, elle sentit venir la mort, et Feuillet lui dit : « Hé bien Made

n’estes vous pas bien heureuse avoir accompli en si peu de temps vôtre course, apres un si petit combat, vous allés

ramporter de grandes recompanses. Monsr de Condom arriva, mais elle ne parloit plus […] et en deux ou trois

instans, elle randit son ame a Dieu. Je le prie qu’il luy fasse misericorde et vous conjure de prier Dieu pour le repos

de son ame. » Anciennes collections Ch.-L. FIÈRE, « bibliophile dauphinois » (III, 14-16 novembre 1938, 557),

puis Marcel PLANTEVIGNES (8 mars 1977, 180).

122 COLETTE (1873-1954). L. A. S., Hôtel « Château d’Alizay » (Eure) [à Lucie DELARUE-

MARDRUS] ; 2 pages in-4°.

300/400

« À quoi penserais-je, à qui penserais-je dans ce pays, sinon à toi ? A Paris, je n’ai même pas répondu au précieux

cadeau que tu m’as fait ? A Paris je ne vaux rien. Ici, nous sommes venus parce que GOUDEKET avait à travailler

pour Paris-Soir, et qu’il me fallait finir une nouvelle longue, horreur ! Tes vers, verts, libres (les derniers) sont

faits pour toi, non contents d’être faits par toi. Un mot “séant” ne remplace pas un mot gras. Donc, employons le

mot gras, qui est souvent beau, et qui est au rythme, parfois, comme une goutte d’huile sur un engrenage »… Elle

admire avec effusion la Normandie de ces dix jours : « Que c’est beau, une verdure si profonde. Deux, trois, quatre

châteaux à la file sont blancs, rouges, carrés et emmerdants, mais vient un cinquième qui n’est que folie, conception

de Robida. Tu vois, je fais mon apprentissage. Mais je n’ai pas vu grand’chose, le nez sur ce papier bleu »…

*

123 [ALENÇON / MANUSCRIT]. Commandement et réquisition du Conseil du Roi adressés en

son nom à son premier huissier ou sergent, à la date du 28 juin 1611, sur une pièce de parchemin

oblongue (54,5 x 22,5 cm), avec deux sceaux de cire brune apendants (cadre moderne).

200/250

Ce commandement a pour objet la signification d’un arrêt du Conseil rendu le même jour au nom du roi mineur en

faveur de Frédéric I

er

, duc de

W

urtemberg

,

relativement au domaine, châteaux, terre et seigneurie d’

A

lençon

et

autres dont il a été investi à titre d’engagement. (Le duc de Wurtemberg fut seigneur engagiste du duché d’Alençon

de 1605 à 1613.)

124 [ARMÉNIE / MANUSCRIT]. Manuscrit arménien du début du XIX

e

siècle en un volume

in-8° (140 x 200 mm), chagrin brun sur ais, décor à froid ornant les plats, dos lisse

(reliure de

l’époque)

.

400/500

225

ff.

environ.

Titres et textes à l’encre noire, rouge et bleue.

Lettrines et autres ornementations (dont quelques vignettes marginales) à l’encre violette. Page de titre et quelques

feuillets en déficit en tête et en fin de volume ; mouillures (avec atteinte au texte des derniers feuillets).

Voir les reproductions

125 BEAUVILLIER

de

SAINT-AIGNAN. Une L.A. S. de Paul de BEAUVILLIER, duc de

SAINT-AIGNAN, dit de BEAUVILLIER, datée de Marly, le 6 juin 1701. 2 pp. in-8°. 120/150

Dans cette lettre, Paul de Beauvillier, duc de Saint-Aignan, dit de Beauvillier, et pair de France (1648-1714), chef du

Conseil royal des finances et ministre d’État, gouverneur des trois petits-fils du Roi, entretient l’évêque d’Alet (Charles

Nicolas Taffoureau de Fontaine, 1655-1708) de son admission dans l’Ordre de la Toison d’or et de divers sujets familiaux.

126 CHOISEUL (Étienne François de). Une L. S. « le Duc de Choiseul », datée de Versailles, le

2 septembre 1764. 1 p. in-4°.

80/100

Dans cette lettre, Étienne François de Choiseul, duc de Stainville, puis de Choiseul d’Amboise, dit de Choiseul,

et pair de France (1719-1785), secrétaire d’État à la Guerre et à la Marine, ancien et futur secrétaire d’État aux

Affaires étrangères, ministre d’État, donne à son correspondant, M. Munck, conseiller au Conseil de COLMAR,

quelques précisions sur l’étendue de ses fonctions de Préteur royal d’Obernheim [

alias

OBERNAI], en Alsace.

124