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Vente le mardi 20 novembre 2018 à 14h
dire : « que le pus et l’ordure coule dans la moüelle de mes os, que les vers grouillent dans mon sein, pourvû mon
Dieu que je vous aime c’est assés »… Enfin, M. de Condom [BOSSUET] arriva, se prosterna, et « fit une priere,
qui me charma »… Bossuet étant sorti prendre l’air, elle sentit venir la mort, et Feuillet lui dit : « Hé bien Made
n’estes vous pas bien heureuse avoir accompli en si peu de temps vôtre course, apres un si petit combat, vous allés
ramporter de grandes recompanses. Monsr de Condom arriva, mais elle ne parloit plus […] et en deux ou trois
instans, elle randit son ame a Dieu. Je le prie qu’il luy fasse misericorde et vous conjure de prier Dieu pour le repos
de son ame. » Anciennes collections Ch.-L. FIÈRE, « bibliophile dauphinois » (III, 14-16 novembre 1938, 557),
puis Marcel PLANTEVIGNES (8 mars 1977, 180).
122 COLETTE (1873-1954). L. A. S., Hôtel « Château d’Alizay » (Eure) [à Lucie DELARUE-
MARDRUS] ; 2 pages in-4°.
300/400
« À quoi penserais-je, à qui penserais-je dans ce pays, sinon à toi ? A Paris, je n’ai même pas répondu au précieux
cadeau que tu m’as fait ? A Paris je ne vaux rien. Ici, nous sommes venus parce que GOUDEKET avait à travailler
pour Paris-Soir, et qu’il me fallait finir une nouvelle longue, horreur ! Tes vers, verts, libres (les derniers) sont
faits pour toi, non contents d’être faits par toi. Un mot “séant” ne remplace pas un mot gras. Donc, employons le
mot gras, qui est souvent beau, et qui est au rythme, parfois, comme une goutte d’huile sur un engrenage »… Elle
admire avec effusion la Normandie de ces dix jours : « Que c’est beau, une verdure si profonde. Deux, trois, quatre
châteaux à la file sont blancs, rouges, carrés et emmerdants, mais vient un cinquième qui n’est que folie, conception
de Robida. Tu vois, je fais mon apprentissage. Mais je n’ai pas vu grand’chose, le nez sur ce papier bleu »…
*
123 [ALENÇON / MANUSCRIT]. Commandement et réquisition du Conseil du Roi adressés en
son nom à son premier huissier ou sergent, à la date du 28 juin 1611, sur une pièce de parchemin
oblongue (54,5 x 22,5 cm), avec deux sceaux de cire brune apendants (cadre moderne).
200/250
Ce commandement a pour objet la signification d’un arrêt du Conseil rendu le même jour au nom du roi mineur en
faveur de Frédéric I
er
, duc de
W
urtemberg
,
relativement au domaine, châteaux, terre et seigneurie d’
A
lençon
et
autres dont il a été investi à titre d’engagement. (Le duc de Wurtemberg fut seigneur engagiste du duché d’Alençon
de 1605 à 1613.)
124 [ARMÉNIE / MANUSCRIT]. Manuscrit arménien du début du XIX
e
siècle en un volume
in-8° (140 x 200 mm), chagrin brun sur ais, décor à froid ornant les plats, dos lisse
(reliure de
l’époque)
.
400/500
225
ff.
environ.
Titres et textes à l’encre noire, rouge et bleue.
Lettrines et autres ornementations (dont quelques vignettes marginales) à l’encre violette. Page de titre et quelques
feuillets en déficit en tête et en fin de volume ; mouillures (avec atteinte au texte des derniers feuillets).
Voir les reproductions
125 BEAUVILLIER
de
SAINT-AIGNAN. Une L.A. S. de Paul de BEAUVILLIER, duc de
SAINT-AIGNAN, dit de BEAUVILLIER, datée de Marly, le 6 juin 1701. 2 pp. in-8°. 120/150
Dans cette lettre, Paul de Beauvillier, duc de Saint-Aignan, dit de Beauvillier, et pair de France (1648-1714), chef du
Conseil royal des finances et ministre d’État, gouverneur des trois petits-fils du Roi, entretient l’évêque d’Alet (Charles
Nicolas Taffoureau de Fontaine, 1655-1708) de son admission dans l’Ordre de la Toison d’or et de divers sujets familiaux.
126 CHOISEUL (Étienne François de). Une L. S. « le Duc de Choiseul », datée de Versailles, le
2 septembre 1764. 1 p. in-4°.
80/100
Dans cette lettre, Étienne François de Choiseul, duc de Stainville, puis de Choiseul d’Amboise, dit de Choiseul,
et pair de France (1719-1785), secrétaire d’État à la Guerre et à la Marine, ancien et futur secrétaire d’État aux
Affaires étrangères, ministre d’État, donne à son correspondant, M. Munck, conseiller au Conseil de COLMAR,
quelques précisions sur l’étendue de ses fonctions de Préteur royal d’Obernheim [
alias
OBERNAI], en Alsace.
124