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unique à 100 ex. num. sur Japon impérial, signés par l’artiste. Très beau livre pour enfants publié dans la même

collection que les « Plaisirs d’hiver » de Léon Spilliaert. Envoi : « À mon charmant petit ami Jean-Marie avec un

gros baiser. Anne-Marie Ferrières. 1

er

janvier 1948 ». Anne-Marie Ferrières, née Jeanne Hovine (1888-1992),

Autodidacte des planches, Jeanne, qui ne s’appelle pas encore Anne-Marie, l’est aussi du dessin. Au sortir des

matinées où l’emmène parfois son père, elle croque de mémoire les scènes qu’elle vient de voir et qu’un éditeur lui

achète bientôt 25 centimes pièce. Elle illustre aussi les livres qu’écrit sa sœur Laure, donne des cours particuliers,

expose en divers lieux bruxellois... Le critique d’art du « Soir » de l’époque la repère, et le journal lui propose de

créer, avec sa sœur, une page hebdomadaire pour les enfants. Dans la ligne du « Journal d’une poupée belge

1914/1918 » qu’elles avaient signé précédemment, Jeanne et Laure créent Nic et Nac, petites jumelles vêtues de

costumes à carreaux noirs et blancs, qui connaîtront onze ans de succès, de 1924 à 1934 date à laquelle elles feront

même l’objet d’une adaptation à grand spectacle au Théâtre des Galeries ! Jeanne poursuivra longtemps encore sa

carrière d’illustratrice. Mais elle se tourne de plus en plus vers le théâtre, un métier « honteux » s’il en est au regard

de la bonne bourgeoisie tournaisienne. C’est pourquoi, ni vue ni connue, elle s’est métamorphosée en Anne-Marie

Ferrières, du prénom de sa nièce et du nom d’un village de la province de Liège sur lequel elle a posé le doigt au

hasard d’une carte de Belgique. Pourtant, quand Jules Delacre ou son ami Jacques Copeau veulent la faire monter à

Paris, Anne-Marie, qui a toujours placé la famille au-dessus de tout, refuse. Et ce n’est qu’après la mort de son père

qu’elle sautera véritablement le pas du professionnalisme. Entrée dès l’entre-deux-guerres au Rataillon d’Albert

Lepage, elle fait ensuite partie de la première petite troupe montée par Théo Fleischmann pour le tout jeune INR:

sur les ondes nationales, elle lit des poèmes, participe aux pièces radiophoniques, fait même office de speakerine.

De «Sire Halewijn» (dont Ghelderode en personne lui demande d’être la créatrice) à la « Princesse Maleine » de

Maeterlinck, du « Soulier de Satin » à « Phèdre », de « Tripes d’or » à « Bajazet » ou aux « Deux orphelines »,

Anne-Marie Ferrières pratique tous les genres, tous les auteurs ; Calderon, Avermaete, Pirandello, Sion, Anouilh,

Plisnier, Montherlant, Camus, Bertin, Crommelynck, Closson..., sur toutes les scènes bruxelloises: du Poche aux

Galeries, en passant par le Parc, le National, le Rideau de Bruxelles, le Molière... – Est. 200/300

384 LABISSE. – [MALLET-JORIS (Françoise)]. – LILAR (Françoise). Poèmes du Dimanche.

Portrait par

Félix Labisse. Brux., Édit. des Artistes, 1947, 8°, 50 p., br. (couv. légèrement passée). Premier livre de Françoise

Mallet-Joris, publié, sous son nom de jeune fille, sous la forme d’un cahier d’écolier, orné en frontispice d’un

portrait de la jeune fille par Félix Labisse. Édit. orig. tirée à 420 ex. num. Un des qq. ex. Hors commerce. Complet

de la bande-annonce : « Le talent de cette petite fille nous fait honte... Lise Deharme ». – Est. 30/60

385 LABISSE. – LILAR (Suzanne). Le Roi lépreux.

Illustrations d’après les maquettes de Félix Labisse. Brux.,

Édit. Lumière, 1951, 8°, br. Édit. orig. ornée de 2 pochoirs sur double page du peintre Félix Labisse. Édit. orig. tirée

à 300 ex. num. Envoi : « À Monsieur et Madame Oscar Lejeune qui ont monté “Le Roi Lépreux” au Théâtre du

Parc dans des conditions magnifiques, cet hommage amical de l’auteur. Suzanne Lilar, le 9 mars 1957 ». – Est.

50/75

EX. SUR JAPON EN MAROQUIN DE C. BERTIN

386 LABOUREUR. – GIRAUDOUX (Jean). Judith.

Tragédie en trois actes illustrée par Laboureur. P., Émile-

Paul, 1931, petit 4°, plein maroquin brun, dos lisse, auteur, titre et date dorés, filet doré sur les coupes et les coiffes,

contreplats en maroquin vert, gardes en soie moirée grise, tranches dorées, couv. et dos cons., étui gainé et bordé de

même (reliure signée Colette Bertin). Édit. orig. illustrée de pointes sèches originales de Jean-Émile Laboureur

(couverture, titre, un hors texte et trois têtes-de-chapitre). Tiré à 250 ex. num. 1/15 ex. de tête sur Japon, enrichi de

2 suites sur Japon et sur vélin. Très bel ex. – Est. 200/300

387 LEDOUX. – DIDEROT. Le Neveu de Rameau.

Illustrations originales de Philippe Ledoux. P., Édit.

Monceau, 1946, grand 4°, en feuilles, couv. impr. (brunie), double emboîtage édit. (pli marginal à 1 pl.). Tiré à 998

ex. num. 1/987 vélin blanc. – Est. 25/50

388 LILAR (Suzanne). Une enfance gantoise.

P., Grasset, 1976, 8°, br., non coupé. Édit. orig. tirée à 232 ex.

num. sur vélin de Lana. 1/10 ex. hors commerce num. en chiffres romains. – Est. 25/50

1/8 JAPON

389 MAURIAC (François). Blaise Pascal

et sa sœur Jacqueline. P., Hachette, « Le Passé vivant », 1931, in-12,

br., non coupé. Édit. orig. tirée à 754 ex. num. 1/8 ex. de tête sur Japon. Bel ex. – Est. 30/60

390 MAYBON (Albert). Le Théâtre japonais.

P., Laurens, 1925, 4°, 140 p., 64 planches h. t., 40 dessins in-texte,

br. Lettre de dédicace jointe de la part des élèves de Claude Étienne. – Est. 25/50

391 MILLER (Arthur). Après la chute.

P., Laffont, 1965, 8°, br. (couv. défraîchie, dos abîmé en queue de dos).

Envoi : « For M. Claude Etienne / With my best regards / Arthur Miller / October 1965 ». – Est. 20/40

392 MOHLER. – JONSON (Ben). Volpone ou Le Renard.

Adaptation en 9 tableaux de Paul Achard. Cuivres

gravés par Jean Mohler (9 bandeaux et 14 compositions h. t. en noir). P., Édit. de la Nouvelle France, 1945, grand

4°, en feuilles, couv. rempliée, double emboîtage édit. (légères décharge des gravures). Édit. orig. tirée à 425 ex.

num. 1/351 vélin de Lana. – Est. 50/75