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68

les collections aristophil

1545

DENINA (L’ABBÉ CHARLES).

La Clef des langues ou Observations sur l’origine et la

formation des principales langues qu’on parle et qu’on

écrit en Europe

. Berlin, Mettra, Umlang et Quien, 1804.

3 volumes in-8, demi-maroquin vert à long grain, roulette

dorée, plats de papier vert, dos lisse à faux nerfs de filets

dorés, hachures sur les coupes, tranches jaunes (

Reliure de

l’époque

).

400 / 500 €

L’abbé Denina, dans cet ouvrage d’une grande érudition, étudie

et compare les différentes langues européennes, leurs origines

communes, explique leurs singularités, s’arrête longuement sur les

étymologies. On y trouve, fait notable, une théorie généalogique à

l’origine des noms de lieux et, surtout, l’intuition de l’importance du

sanscrit pour la connaissance de l’évolution de l’histoire des langues.

La méthode employée par Dénina, qui compare les racines des mots,

est à l’origine de la linguistique historique.

Giacomo Maria Carlo Denina (1731-1813), écrivain, universitaire et

historien italien fut appelé à la cour de Frédéric II de Prusse en 1782

et entra à l’Académie royale de Berlin. Il est l’auteur de plusieurs

autres ouvrages littéraires ou historiques. Présenté à Napoléon à

Mayence, celui-ci l’engagea comme bibliothécaire en 1804. Il vint

alors s’installer à Paris.

Le livre est dédié à Napoléon : la dédicace du tome I, datée du

1

er

septembre 1803, s’adresse

au citoyen Premier consul

 ; celle du

tome II, datée du 12 septembre 1804, À

son Auguste Majesté Napoléon

empereur des François

.

Une note et quelques traits de crayon en marge du début du troisième

tome.

Exemplaire enrichi d’un brouillon de lettre autographe non signée,

remerciant de l’envoi du programme de

La Clef de toutes les langues

de l’abbé de Montmignon.

Le premier plat porte une dédicace moderne

À N

apoléon

B

onaparte

P

remier

consul

dorée sur une étiquette de maroquin rouge, dans une

typographie du milieu du XVIII

e

siècle.

Provenance : Pierre de Montesquiou (1764-1834), grand chambellan

de l’Empire en 1809 (ex-libris) ; Talleyrand, qui l’avait précédé à ce

poste (ex-libris).