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HISTOIRE
1651
VISMES (ANNE-PIERRE-JACQUES DE).
Pasilogie, ou de la musique considérée comme langue
universelle
. Paris, Prault, 1806. In-8, maroquin rouge à long
grain, roulette et frise en encadrement, le premier plat porte
une dédicace frappée dans la largeur, armoiries au centre
du second plat, dos lisse orné, roulette intérieure, frise sur
les coupes, doublure et gardes de moire bleue, tranches
dorées (
Reliure de l’époque
).
5 000 / 6 000 €
Édition originale, contenant 2 tableaux dépliants et 3 feuillets de
musique notée dépliants (
Ode d’Horace
et
Ode de Sapho
).
Jacques de Vismes (1745-1819) fut régisseur de l’Académie royale de
musique de Paris en 1778. Ses tentatives de réforme de l’Opéra se
heurtèrent à l’opposition des partisans de Lully, Rameau ou Gluck,
qui protestaient contre l’introduction de la nouvelle musique italienne.
Il dut démissionner en 1780 et ne retrouva l’Opéra qu’en 1799, dont il
devint brièvement directeur en 1800. On lui doit deux opéras comiques,
La Double Récompense
et
Eugène et Lanval
.
Etudiant les systèmes des Égyptiens, des Chinois et des Grecs
anciens, l’auteur expose les concordances qui, selon lui, existent
entre le système des notes et celui des planètes. Il explique ainsi la
visée de sa
Pasilogie
:
Comme rien n’existe sur la terre, qu’il ne soit
le représentatif, ou la correspondance d’une chose qui existe dans
le ciel, et qu’il y a dans le ciel une langue universelle, il faut donc
qu’il y ait aussi sur notre terre une langue primitive, universelle, qui
soit l’image, la copie, du langage angélique, et cette langue c’est
la musique
.
Ce musicien était aussi homme de lettres et, outre cette
Pasilogie
, il
est également l’auteur d’Éléonore d’Amboise, duchesse de Bretagne,
un roman historique (1807) et des
Recherches nouvelles sur l’origine
et la destruction des pyramides d’Égypte, suivies d’une Dissertation
sur la fin du globe terrestre
(1812).
Curieuse et précieuse reliure de présent portant sur le premier
plat cette dédicace à l’impératrice Joséphine :
À Sa Majesté
L’Impératrice et Reine En Décorant Ton Front D’une Double Couronne
Napoléon Consacre À La Postérité Et L’estime Et L’amour Qu’il A
Pour Ta Personne L’une Est Pour Tes Vertus L’autre Pour Ta Beauté.
Sur le second plat, les armoiries de l’impératrice, dont Constant,
premier valet de chambre de Napoléon, rapporte ainsi son goût pour
la musique :
Elle était excellente musicienne, jouait très bien de la
harpe et chantait avec goût
.
Quelques piqûres et rousseurs. Petits frottements à la reliure.
Provenance : docteur Maurice Catinat (ex-libris).