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182
les collections aristophil
1647
VERNIER (THÉODORE).
Du bonheur individuel
. Paris, Blaise, 1811. In-8, maroquin
rouge, triple filet doré et roulette, armoiries au centre, dos
lisse orné, roulette intérieure, tranches dorées (
Reliure de
l’époque
).
2 000 / 3 000 €
Édition originale, peu commune, de ce traité de morale.
Théodore Vernier (1731-1818), avocat et homme politique, fut député du
Jura aux États-Généraux et à la Convention, président du Conseil des
Anciens puis sénateur. Il fut nommé comte de Montorient en 1808.
Dans cet ouvrage, l’auteur s’attache à établir le concept de bonheur et à
décrire les voies qui selon lui y conduisent, ainsi que les obstacles qui
en condamnent l’accès. Cette question de la liberté individuelle et du
bonheur humain semble avoir été souvent au cœur des préoccupations
de Théodore Vernier ; celui-ci l’aborde en effet dans plusieurs de ses
textes et l’on retiendra la déclaration qu’il fit au Conseil des Anciens
en 1795-1796 à ce sujet :
Citoyens représentants, il suffit à l’homme de
sentir la dignité de son être pour idolâtrer la liberté
[...].
Si le bonheur
peut exister sur terre, c’est dans une république démocratique qu’il
doit se rencontrer ; c’est dans un tel gouvernement que l’homme se
trouve le plus rapproché de ses droits primitifs
(cf. Jean Gaume,
La
Révolution, recherches historiques sur l’origine et la propagation du
mal en Europe
, 1856, p. 114).
Exemplaire en maroquin aux armes de Cambacérès (1753-1824).
Il est intéressant de noter que Cambacérès s’était également penché
sur les concepts de bonheur, de liberté, d’égalité et de propriété en
rédigeant les trois projets du
Code civil
en 1793, 1794 et 1796, s’inspirant
particulièrement de l’œuvre et de la pensée philosophique de John
Locke qu’il connaissait parfaitement (cf. Patrick Logoras-Flavigny,
« Cambacérès et Locke » in
Annales historiques de la Révolution
française
, n°307, 1997, pp. 105-115).
Provenance : Florin de Duikinberg ; docteur Maurice Catinat.