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174

les collections aristophil

1638

STAËL (MADAME DE).

Œuvres complètes. Paris, Treuttel et Würtz, 1820-1821.

17 volumes in-8, demi-veau havane avec petits coins, dos

lisse orné d de titre de maroquin rouge, chiffre couronné

au centre, tranches vert pâle mouchetées (

Reliure de

l’époque

).

2 000 / 3 000 €

Première édition collective, en partie originale, des

Œuvres

de Mme

de Staël, publiée trois ans après sa mort par son fils Auguste-Louis.

Elle contient tous ses grands textes et constitue un monument littéraire,

intellectuel et philosophique d’importance.

Un portrait de Madame de Staël en frontispice du tome I, gravé par

Müller

.

Présentée au général Bonaparte par Talleyrand en 1800, Madame

de Staël (1766-1817) eut d’abord l’espoir de faire de lui un libéral

qui mettrait en œuvre ses propres idées. Mais Napoléon ne

supporte pas celle qu’il considère comme une intrigante : leurs

relations deviennent vite conflictuelles et le salon de Madame de

Staël le principal centre d’opposition à la politique napoléonienne.

Elle incite Benjamin Constant à prononcer un discours dans lequel

il dénonce la tyrannie de Bonaparte, ce qui lui vaut l’interdiction de

s’approcher de Paris « à moins de quarante lieues ». Elle se retire

dans son château de Coppet, en Suisse, où elle écrit ses deux grands

romans,

Delphine

(1802) et

Corinne

(1807) et, surtout, en 1810, son

essai littéraire et philosophique

De l’Allemagne

dont l’empereur fera

saisir et détruire l’édition.

Très précieux exemplaire au chiffre du prince Eugène de Beauharnais,

le fils adoptif de Napoléon, vice roi d’Italie, et de son épouse

Augusta-Amalia de Bavière.

Marques brunes laissées par le retour de la peau des coins.