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L
A CHIMIE DE LA FIN DU XVIII
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correspondances adressées à
L
OUIS
-B
ERNARD
G
UYTON DE
M
ORVEAU
(Dijon 1737 / 1816)
chimiste et homme politique,
encyclopédiste et conventionnel régicide,
membre de l’Académie des Sciences. Considéré comme « le plus grand chimiste du siècle »,
il se rallia aux théories nouvelles de LAVOISIER et fut un des rédacteurs de la
Méthode de nomenclature chimique
.
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A
NTOINE
A
LLUT
(1743/guillotiné en 1794), manufacturier et chimiste, il se livra à des expériences sur le verre avec
Buffon avec lequel il s’était lié. Il dirigeait une fabrique de glaces à Rouelles (Haute-Marne) dans laquelle Buffon et
Guyton de Morveau avaient investi.L.A.S. à Guyton de Morveau. 1 p. in-4. Rouelles, 15 mai 1776.
Belle lettre sur sa collaboration avec Buffon et ses travaux sur le verre.
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ON
F
RANCESCO
J
AVIER DE
A
NGULO
, minéralogiste et chimiste espagnol. Directeur des Mines d’Espagne, il était en outre
professeur de chimie au Cabinet Royal d’Histoire Naturelle de Madrid. 9 L.A.S. à Guyton de Morveau. 41 pp. in-4. Paris,
Romilly, Blois et Madrid, 1785-1797. Adresses au dos.
Très longue et passionnante correspondance scientifique
(une lettre est illustrée d’un dessin à la plume d’une expérience).
«
L’expérience de CAVENDISH a été répétée ici et l’on s’est trouvé à peu près aussi embarrassé que nous
. C’est chez le Président
de Charon et au nom de l’Académie qu’elle a eu lieu [En 1783, il fait une analyse de l’air plus précise que celle de Lavoisier et
l’année suivante, il reconnaît que l’eau est le produit de la combinaison de l’hydrogène et de l’oxygène. En 1785, il combine l’azote et
l’oxygène en faisant passer à travers un mélange de ces gaz des étincelles électriques]. Je commencerai par vous dire que la personne
qui m’a donné ces détails, qui est de l’académie et qui s’est trouvée présente aux expériences, m’a recommandé de garder le silence,
apparemment parce que l’académie ne veut pas que l’on sache qu’elle a travaillé sur cet objet, si l’expérience ne réussit pas.
Ils ont fait
usage d’un tubedont le diamètre était encore plus grand que le nôtre dans nos dernières expériences. Les proportions d’air ont
été 7 contre 3 comme le dit Cavendish et ils ont rempli d’air 7 ou 8 pouces du tube. L’étincelle a été communiquée non pas des
fortes décharges une bouteille de Leyde, mais de la boule du conducteur sur la surface du mercure
[...] ». L’on m’a assuré que
M. BERTHOLLET regarde comme défectueux et même comme mauvais le mémoire de M. KIRWAN sur la manière de déterminer la
quantité d’acide réel contenue dans les acides ordinaires [...]. En vérité je ne conçois pas comment ai-je pu oublier de vous parler à Dijon
de
la cristallisation du phosphate de plomb par la voye sèche. Ce phénomène curieux se présenta à M. Tennant (pour la 1
re
fois
je crois) devant moi le jour que nous allâmes au fameux Wanshall de Dijon
. Je voulus même essayer si en éloignant de la flamme
par degré le globule fondu la cristallisation seroit mieux décidée, et nous vîmes avec surprise que plus le refroidissement étoit subit
et mieux la cristallisation étoit prononcée [...] ». Il évoque encore de nombreux autres travaux et expériences, parle de Buffon, Maret,
Ehuyar, Picardet, Hauy, Izquierdo, Scheele, Proust, Chabaneau, Saussure, Werner, etc.
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A
NTOINE
B
RISSON
(1728/1796), agronome, inspecteur du commerce et des manufactures de la généralité de Lyon, membre
de l’Académie de Lyon, collaborateur de
l’Encyclopédie
. Il a publié un
Mémoire sur la pomme de terre
, en 1779. L.A.S.
(écrite de la main gauche) à Guyton de Morveau. 3 pp. in-4. Lyon, 5 avril 1776.
Au sujet de l’envoi de toile de fer. « Vos ouvrages ont été reçus par l’Académie avec joie, et lus avec empressement [...] ». 120 / 150
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NTOINE
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LLOUARD
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ARNY
(1751/1830), chimiste, professeur au Muséum, il entreprit des expériences sur le
raffinage du sucre. 3 L.A.S. à Guyton de Morveau. 8 pp. in-4. Paris, 1791-1792.
Intéressante correspondance au sujet d’un « projet d’établissement pour la fabrication de la soude » qu’ils projettent de réaliser en
commun avec Bullion et Géraud.
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IERRE
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RANÇOIS
C
HABANEAU
(1754/1842), chimiste et minéralogiste ; le premier, il réussit à produire du platine ductile.
6 L.A.S. à Guyton de Morveau. 11 pp. in-4. Nontron et Périgueux, an 4 – an 9 [1796-1801]. Deux à en-tête du professeur
de l’Ecole centrale du département de la Dordogne. Adresses au dos, l’une avec marque postale du Conseil des Cinq cents.
Intéressante correspondance sur ses démarches pour la création d’une Ecole Centrale en Dordogne, la publication de ses travaux
scientifiques, son voyage en Espagne, ses travaux sur le platine. « J’ai observé que le nitrate de potasse bouilli sur une lame de platine
l’attaque très sensiblement [plus] que le verre phosphorique [...] ».
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AUSTO DE
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LHUYAR
(1755/1833), chimiste et minéralogiste espagnol, co-découvreur du tungstène avec son frère Juan José de
Elhuyar en 1783. Directeur général des mines du Mexique (1785), auteur de nombreux travaux en particulier sur l’influence
de la minéralogie sur la chimie et l’agriculture. L.A.S. à Guyton de Morveau. 8 pp. in-4. Freyberg en Saxe, 19 mars 1787.
Longue et intéressante lettre sur son voyage en Europe centrale, Bohême, Hongrie, Styrie, Corinthie, ses expériences « d’amalgation »
sur les minerais et sa rencontre avec les savants minéralogistes. «
Chacun ayant porté des minerais de son pais, vous pouvez bien
vous figurer avec quel empressement et quelle assiduité chacun a cherché à savoir si ses minerais pouvaient être travaillés
avec plus de profit par l’amalgation que par la fonte. Tous ont fini pourtant à être des enthousiastes de la première
[...].
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