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Je sais bien que vous ne m’obéirez pas, par routine.
Mais, c’est mon lot d’avoir passé ma vie à clamer comme St Jean-Baptiste
.
En tout cas, ce qu’il y a de certain, c’est que je vous aime bien. Amitiés. P. Carton.
Pour ce jeune démon, massacré aussi par les antiseptiques, envoyés dans plusieurs dents à la fois, n’en remettez pas, je vous en
supplie. Si ses dents sont insensibles et ne puent pas, fermez sans remettre des pansements formolés. Et si vous voulez encore
vous servir de ce sale mastic au formol, mettez-le 6 ou 8 fois moins concentré. Vous savez que je réclame dans le désert,
probablement !”.
4 000 / 6 000
34
P
ARCHEMINS
. Un carton contenant 100 parchemins des XVI
e
et XVII
e
siècle.
Important ensemble de parchemins à étudier, certains de grandes dimensions (dont un de 130 cm, daté de 1558, concernant
Goupillères en Normandie).
200 / 300
35
P
ETITES AFFICHES DE
T
HÉOPHRASTE
R
ENAUDOT
.
Dossier de plus de 70 pièces manuscrites (qq. imprimés), seconde moitié
du XVIII
e
-début XIX
e
. Mouillures importantes sur l’ensemble des documents, ne nuisant pas cependant à la lisibilité.
Les tracas du plus ancien journal de France
. C’est en 1612 que Théophraste Renaudot obtient le privilège “de tenir bureaux
et registres d’adresses”, mais doit attendre 1629 pour obtenir l’arrêt du parlement qui donne naissance aux
Petites Affiches
,
premier périodique français, ancêtre du journal des petites annonces et des annonces officielles. Deux ans plus tard, naissait la
Gazette
. Les
Petites affiches
et la
Gazette
étaient vendus ensemble par abonnement ; au fil des ans, le premier fut considéré
comme l’annexe du second. Au XVIII
e
siècle, sous le titre
Affiches, annonces et avis divers ou Journal général de la France
, les
héritiers de Théophraste Renaudot poursuivirent la publication, puis les propriétaires commencèrent à se disputer à tel point que
Louis XVI le plaça un moment sous séquestre, et en confia la direction à Vergennes, son ministre des Affaires Etrangères. Journal
royaliste, les
Petites Affiches
prenaient alors le titre de
Journal Général de France
. Sous la Révolution, il publia la Manifeste de
Brunswick mais dès le 11 août 1792, toute trace de politique disparut. C’est alors qu’un certain Ducray Duminil, rédacteur indélicat
du journal, s’avisa de débaucher les principaux employés du journal, prit copie des listes des abonnés, ouvrit des bureaux en face
de son ancien journal et sous la même enseigne des “Petites Affiches”, perçut les abonnements par le même encaisseur et servit
à la place des authentiques
Petites Affiches
, la feuille qu’il venait de lancer. Un mandat d’arrêt du juge de paix de la division
Lepelletier devait mettre fin à cette escroquerie. En 1811, Napoléon expropria les propriétaires, et partagea le journal en 24 actions,
dont 18 lui revinrent ; mais à la Restauration, Fouché rendit les actions à leurs propriétaires royalistes.
Le présent dossier, provenant de l’un des anciens actionnaires (Perrot de Chézelles), couvre la période de la tutelle de
Vergennes, aux affaires troubles de la Révolution, jusqu’à la restitution sous la Restauration
.
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