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HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. 2 L.A.S. « Hortense », [Arenenberg] mars-mai 1825 ; 1 page et 1 page et demie in-8. 500/600
19 mars
. Pour Mlle Pia, elle consent « à lui donner 900 francs sans être blanchie, mais je fais souvent des cadeaux pour la toilette et
d’ailleurs on dépense ici bien moins que partout ailleurs ». Elle lui propose de l’amener à Arenenberg. Puis elle parle de ses romances :
« tu recevras quelques romances de moi. Je viens d’en faire une vingtaine. Je prends les paroles où je puis et sur ce vilain nom d’
Agobar
j’en ai fait une dont je suis assez contente, c’est le ciel de l’Arabie qui m’a inspiré ou plutôt, je suis en verve et il n’y a que les jolies
paroles qui me manquent. Je te remercie pour ta jolie bourse et les petites cerises. Tous ces petits souvenirs me font plaisir. Je me fais
une fête de te montrer notre beau pays des bords du lac, je le préfère à l’Italie, la France je n’ose le dire, mais je suis là tranquille et je
me suis fait la loi de ne rien désirer que l’amitié de
mes amis
»…
21 mai
. Elle espère avoir Églé cette année, et compte « aller passer le mois de juin aux eaux. J’en ai besoin. Quoique ma maladie soit
entièrement passée, ce retour de froid m’a fait tant tousser qu’il a fallu encore me soigner mais aujourd’hui il fait le plus beau tems du
monde et je jouis de mon jardin de mes feurs et du bon air que je respire comme si je renaissois un peu à la vie ». Elle évoque la visite
d’un « aimable compatriote. Ses talents, ses agréments nous ont été d’une aimable distraction »…
Voir la reproduction.
151.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. 2 L.A.S. « H. » et « Hortense », [Arenenberg] 29 août et 5 octobre 1825 ; 2 pages et quart,
et 2 pages et demie in-8.
500/600
29 août
. Elle a arrangé avec plaisir le petit appartement pour la venue d’Églé, qu’elle aura plaisir à voir : « Parmi les visites que j’ai eues
il est une Églé qui a été charmante de tendresse pour moi. J’en ai été fort touchée. Les vieilles amies se retrouvent et l’on ne se trouve
plus si seule dans cette vie ; mais elles sont rares et je t’assure que je ne regrette de la patrie que les amies, car à mon âge on n’en refait
plus ». Elle évoque la visite du monsieur « un peu fat », et se méfe des caquets, qui la laissent invulnérable. « Tu trouveras ma petite
campagne un peu moins laide que quand tu y es venue quoiqu’elle ne soit point encore arrivée au comfortable. Je vais doucement à
cause de ma fortune et d’ailleurs le soleil et la vue fait tout le charme de mon Ermitage. Il y a quelques jours que le Roi et la reine de
Wurtemberg sont venus déjeuner chez moi. Il fesait superbe et Arenenberg a eu le plus grand succès, la reine m’a dit qu’elle s’était bien
amusée à Paris et je le conçois, elle m’a plu beaucoup elle paroit bien bonne et bien douce »…
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