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C’est un livre d’un plus curieux, traitant, comme il se
doit de la nourriture et de la boisson des soldats (ce
doit être le premier manuel de cette importance), de
la table des officiers, au pain de la viande, des
marmites… mais aussi du libertinage.
Lecointe rejoint là
Restif
avec un système de maisons
publiques (sérails) et de reproduction des beaux
hommes nécessaires à l’armée (chaque année
30
000
enfants à l’État, pour faire la plus belle armée
d’Europe !). La valeur militaire, les habillements, la
formation d’un camp, les chariots pour les blessés, les
pansements, les maladies de l’âme, le mal du pays
(une sorte de croix rouge avant la lettre, sur le
champs de bataille - et l’organisation complète
d’hôpitaux « modernes ».
La grande planche dépliante manque, comme presque
toujours.
174 LORRY (Anne Charles). Essai sur les alimens, pour
servir de commentaire aux livres diététiques
d’Hippocrate. Nouvelle édition, corrigée et
augmentée.
Paris, Didot jeune, 1781.
2 volumes
in-12, basane havane marbrée, dos à nerfs ornés de
fleurons dorés, p. de maroquin rouge (
reliure de
l’époque
). XXIV - 458 pages, XX 429 pages et 1 f. de
catalogue.
400 / 500
Dernière édition de ce célèbre ouvrage, la première
avec l’approbation de la Société Royale de Médecine
(avec laquelle l’auteur était en froid) signée par
Vicq
d’Azyr
, qui fit l’éloge funèbre de
Lorry
.
Le tome
1
er
, paru seul en
1754
, est consacré aux
matières nutritives, à l’assimilation, aux végétaux et
animaux comestibles, aux mélanges alimentaires. Le
tome
2
concerne les régimes adaptés aux
tempéraments, sexes et âges de la vie, selon les
occupations, les climats, les saisons et les maladies.
De l’usage du café des boissons à la glace, « régimes
des vallons et des collines ».
C’est le plus célèbre ouvrage de ce médecin de grande
réputation,
1726
-
1783
.
Bel exemplaire cité par Vicaire
342
; (dos un peu
fendillé (trace claire à
ff.).
175 MacBRIDE (David). Essais d’expériences…
Paris,
Cavelier, 1766.
In-12, demi-veau fauve, dos à
nerf, pièce de maroquin (
reliure de l’époque
).
XXXII (manque le faux titre), 417 p.
200 / 300
Unique édition de la traduction donnée par
Vincent
Abbadie
, chirurgien du Duc de Penthièvre.
Sur la fermentation des mélanges alimentaires
.
Cette étude est remarquable : pain et eau, pain et
viande, légumes, rôle de la salive. -
Sur la nature et
les propriétés de l’air fixe
(Boyle, Hale) expériences
sur la salive et sur la fermentation des aliments (vins,
citron, viandes, riz, orge, oeufs). -
Sur les vertus
respectives des différentes espèces d’antiseptiques
. -
Sur le Scorbut, avec un moyen de tenter de nouvelles
méthodes pour s’en préserver et de le guérir sur mer
(végétaux frais, drêche des grains, moult de bière)
jus de citron, cidre…)
. -
Sur la vertu dissolvante de
la chaux vive
.
Table très détaillée,
6
tableaux dépliants et
4
planches
gravées sur cuivre.
Le célèbre chirurgien et chimiste anglais (
1726
-
78
)
fit campagne sur un navire de guerre où il observa le
scorbut, ce qui l’amena à effectuer de très nombreuses
expériences de laboratoire sur la putréfaction.
C’est le premier livre décrit par Vicaire (à Abadie,
première erreur !).
176 MEAUX SAINT-MARC (Ch.). L’école de Salerne...
Paris, Baillière, 1880.
In-12, demi-basane fauve
racinée à coins, dos orné de motifs dorés, 2 pièces
rouge et verte, (VIII - 611 p.).
80 / 100
C’est la meilleure édition ; traduite en vers français
de Meaux Saint Marc ; introduction de
Ch. Daremberg
, commentaires et figures.
Ex-libris
Raymond Oliver.
177 MEAUX SAINT-MARC (Ch.). L’école de Salerne,
traduction en vers Français...
Paris, Baillière, 1861.
In-12, demi-veau fauve, dos à nerfs, filet à froid
(
reliure de l’époque
). LXXI - 342 p.
80 / 100
Édition originale de la traduction française par
Meaux Saint-Marc. Préface de
Ch. Daremberg
. Suivi
de
De la sobriété
par L. Cornaro.
5
illustrations.
178 PAULLINI (Chrétien-François). Nucius Moschetae
Curiosa, descripto, historico-physico-médica...
Francofurti et Lipsiae. J.C. Stösselli, 1704.
In-12,
veau brun, dos à nerfs, fleurons dorés (
reliure de
l’époque
). 4 f. - 876 p. et 30 f. non chiffrés, portrait
gravé et belle planche.
300 / 400
Unique et très rare édition (Vicaire ne cite que son
livre sur l’anguille publié en
1689
).
Élève de Bartholin, l’auteur voyagea dans toute
l’Europe ; il fut créé Comte Palatin en
1673
par
l’Empereur Léopold. D’une immense érudition
(médecine, théologie, botanique, zoologie, histoire), il
était en correspondance avec un grand nombre de
savants européens.
C’est la seule monographie consacrée à la muscade,
une des épices les plus fameuses originaire des
Moluques. En
1770
, Pierre Poivre, trompant les
Hollandais, l’introduisit aux îles Maurice et de
Bourbon : « aimez-vous la muscade, on en a mis
partout » (Boileau : Le Repas Ridicule), surtout dans
le Risotto.
Reliure solide mais frottée ; chemins de vers
marginaux.