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415 HENRI IV. Lettre autographe signée adressée à Sully.
février
1607.
1 p. in-8 dans une chemise à rabats en cartonnage.
5 000 / 6 000
Précieux document qui témoigne de la passion pour le jeu
du roi de France. Au verso une note dit
«Le roy du dernier
febvrier 1607 pour bailler 9000tt au sr Berhinghen pour
jouer – A son cousyn le duc de Sully»
.
Henri IV demande à Sully de faire parvenir
3000
écus à
Beringhen afin d’honorer ses dettes de jeu contractées
durant la foire Saint-Germain. Pierre de Beringhen qui
était le premier valet de chambre et homme de confiance
du roi était chargé de rembourser ces sommes aux
débiteurs
«pour ce que les marchans desquels jay eu la
dyte marchandyse me tyennent au cul et aus chausses »
.
Cette formule assez triviale et la circonstance dans laquelle
elle a été écrite est rapportée par Sully dans un passage de
ses
Mémoires
où il parle de la passion du roi pour le jeu.
Passage où il donne quelques détails sur la marchandise
laissée en gage :
« J’ai tenu note de plusieurs sommes
considérables perdues au jeu par Henri. Je ne les marquerai
pas toutes
(
...
)
En 1607, il me fit demander par Beringhen
neuf mille livres qu’il avoit perdues à la foire Saint-
Germain, en bijoux & bagatelles : il m’écrivoit que que les
marchands le tenoient
au cul et aux chausses
pour cette
somme
(
...
)
»
cité dans
Dict. des jeux, P., Panckoucke. 1792
p. 124
(
lot 42
)
.
Les lettres autographes d’Henri IV sont rares. Celle-ci, rapportée par son ministre économe constitue la principale source
historique de sa fameuse réputation de joueur. Elle offre de plus un témoignage particulièrement touchant de sa simplicité
de mœurs. Une marge doublée.
416 JONCOURT (Pierre de). Quatre lettres sur les jeux de hazard et une cinquième sur l’usage de se faire celer, pour éviter
une visite incommode.
La Haye, Johnson, 1713.
In-12 veau brun, dos à nerfs orné (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
4 ff., 232 pp.
Première édition de la cinquième lettre, les
4
premières avaient paru dans une première édition la même année.
Pierre de Joncourt était pasteur de l’Église Wallonne de Middelbourg. Il a exercé à La Haye à partir de
1699
et est mort
dans cette ville en
1720
. Les
4
premières lettres étudient la moralité du jeu.
La cinquième traite de l’usage qui consiste à faire croire que l’on est absent
pour échapper à ses créanciers. Anciennes réparations aux mors et coiffe
supérieure.
417 JUSTUS (Pascasius) [JOOSTENS (Paschier)]. De Alea libri duo.
Amsterdam,
L. Elzevier, 1642.
In-18 vélin ivoire, titre manuscrit au dos (
Reliure de
l’époque
)
.
150 / 200
30 ff. n. ch., 213
(
1
)
pp., 21 ff. n. ch.
Édition elzévirienne d’un traité destiné
à guérir de la maladie du jeu. Il avait paru une première fois à Bâle en
1561
sous le titre de
Alea sive de curandâ ludendi in pecuniam cupiditate libri
duo
. Cette édition est due à Boxhornius qui y a joint une vie de l’auteur.
«Ouvrage dont J.-B. Thiers reconnaît avoir beaucoup profité pour son
Traité
des jeux.»
dit
Willelms 988.
Le beau frontispice gravé par C. V. Dalen
montre des joueurs de dés. État sans l’errata au dos du dernier feuillet que
l’on rencontre dans certains exemplaires. –
Rahir 979 – Oberlé. Néo latins
– Zollinger 805. 135.
Reliure salie, petites mouillures au coin de
3
feuillets.
418 JUSTUS (Pascasius) [JOOSTENS (Paschier)]. De Alea libri duo.
Amsterdam,
L. Elzevier, 1642.
In-18 veau blond, encadrement d’un triple filet doré, dos
lisse orné, tr. rouges (
Reliure du XVIII
e
siècle
)
.
80 / 100
30 ff. n. ch., 213
(
1
)
pp., 21 ff. n. ch.
Autre exemplaire. qq. rousseurs trous de
vers au titre et à la marge inf.
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