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132

334.

Jacques-Christophe VALMONT DE BOMARE

(1731-1807) apothicaire, naturaliste et minéralogiste. L.A.S., et

2 L.A. (une avec signature déchirée, l’autre en minute), Paris 1

er

octobre 1761 et s.d. ; 7 pages petit in-4 (légères fentes

à la 2

e

lettre).

200/300

1

er

octobre 1761, à

D

a

C

osta

. De retour d’un voyage à Londres et en Hollande, Valmont lui confirme qu’il a bien accompli les

diverses commissions dont il était chargé ; il compte lui envoyer un mémoire ainsi que son Dictionnaire [

Dictionnaire raisonné

universel d’histoire naturelle

, qui paraîtra en 1764] dès qu’il sera imprimé...

Au baron de

L

ewetzau

. Belle lettre pleine d’esprit, où Valmont joue sur les mots pour parler de leur amitié : « un Danois sensé

et de votre pâte vaut mieux que le françois le plus raffiné et les plus superlicoquentieux ! […] je veux devenir à votre exemple sensé

comme un habitant du Boelt et vigilant comme un colon de la haute Egypte ». Il s’amuse à donner une leçon philosophique et

scientifique, à double sens, sur les joies de l’amour, parlant de la « toise » qui lui a été accordée : « ni trop longue, ni trop courte,

ni trop grosse, ni trop menüe » avec laquelle il a abordé toutes sortes de terrains et buissons, allant jusqu’à proposer une énigme

coquine en bouts rimés : « je suis un petit

trou

sans…

fond

 »...

Il remercie l’

A

cadémie des

B

elles

L

ettres de

C

aen

de lui accorder le titre d’académicien associé, et s’engage à fournir à l’Académie

un mémoire digne d’elle lorsque son emploi du temps, partagé entre les voyages et les conférences, le lui permettra. Il ajoute que

l’Académie de Rouen [sa ville natale] lui a fait le même honneur…

335.

Jules-Pierre VERREAUX

(1807-1873) naturaliste, ornithologue et voyageur. L.A.S., Paris 17 juillet 1857, au

naturaliste allemand Johann Jacob

K

aup

; 3 pages in-8 à son chiffre.

150/200

B

elle

lettre

, parlant notamment de l’ornithologue Charles-Lucien

B

onaparte

, prince de

C

anino

 : « J’ai vu Bonaparte encore hier,

il est loin d’être guéri, car il est presque méconnaissable tant il a souffert et tant il souffre tous les jours ; cependant, il travaille

toujours, avez-vous lu son fameux prospectus de la

Faune française 

? Malheureusement il arrive trop tard pour produire l’effet

qu’il aurait pu produire si sa santé n’était pas si altérée »... Verreaux regrette de ne pouvoir lire l’ouvrage en allemand de

H

artlaub

,

et il invite Kaup à se remettre à l’ornithologie pour faire avec lui une monographie de la famille des

Faleonidæ

. « Car il y a encore

bien à faire aujourd’hui en histoire naturelle »...

336.

Constantin de VOLNEY

(1757-1820) écrivain, philosophe et orientaliste. L.A.S., Candé (Maine-et-Loire) 6 juillet

1816, à André

T

houin

, membre de l’Institut, directeur du Jardin royal des Plantes ; 1 page in-4, adresse avec marques

postales et cachet de cire rouge aux armes (brisé).

150/200

D’après les rapports et d’après ce qu’il voit, « une grave disette de fourage menace pour l’hyver prochain tout ce que l’on apelle

Bretagne Anjou et Maine ; [...] les vallées de la Loire sont restées raz au point que la faulx trouve à peine de quoi se couvrir...

De là une baisse générale dans le prix des bestiaux, une stagnation ruineuse de la demande et l’exportation »... Cependant un

domestique allemand qui a suivi un de nos généraux pendant trois ans, « m’assure qu’en Lorraine, en Alsace et surtout en Bohème

et en Pologne, on a pour nourrir et même pour engraisser les bœufs, les chevaux &c. un expédient qui seroit ici de la plus grande

ressource ; cet expédient consister à couper menu la paille de froment et d’avoine avec une machine à bras qui en débite plusieurs

boisseaux en deux heures »... Il demande si l’on peut se procurer cet instrument à Paris : « on l’imiterait »...

337.

Peter Christian WAGNER

(1703-1764) naturaliste et médecin bavarois, médecin du margrave de Bayreuth. 4 L.A.S.,

Avignon et Bayreuth 1755-1756, au botaniste et médecin Louis

G

érard

; 12 pages in-4, une adresse avec cachet cire

rouge ; 2 lettres en latin.

600/800

Correspondance à son confrère, où il est question de l’avancement de sa carrière sous le Margrave, d’envois d’échantillons et

d’autres services. Sa collection comportait déjà la plupart des plantes envoyées par Gérard : « je ne vous demanderai dans la suite,

que les plantes Alpines & maritimes rares, & les graines de ces sortes de vegetaux, les vulgaires se trouvant déjà toutes dans mon

herbier aussi bien que les plantes des jardins. Je pourrois vous ceder quantité de plantes sèches » (17 février 1759)... Il l’entretient

aussi d’un voyage en Italie, dans l’Appenin, dans le Tyrol et en Provence, où un érysypèle à la jambe l’a empêché de ramasser de

belles plantes : « il falloit me contenter de quelques branches d’arbrisseaux », apportés par le postillon : de l’

arbatus

, de la

phylyræa

,

de la

genista Spinosa

, etc. (26 mars 1756). On rencontre aussi les noms de Rosner et Schmiedel. On joint 2 L.A.S. (minutes) de

réponse de Gérard en latin (4 p. in-4).

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