Il commence par examiner la peinture et ses différentes spécialités. Puis, il étudie la sculpture, les toiles peintes,
la gravure en acier, l’imprimerie, la gravure en manière noire, la ciselure, la gravure sur pierre, l’orfèvrerie, la
joaillerie et la bijouterie, la porcelaine, la musique, le théâtre, etc. Un chapitre célèbre, consacré aux “ventes de
Tableaux”, décrit l’invention de nouvelles méthodes commerciales propres au marché de l’art londonien :
“on a bâti à Londres, depuis vingt ou trente ans, plusieurs salles destinées à vendre des tableaux. Ces salles sont hautes (...) avec un
vitrage qui en fait le tour sans interruption (...) un particulier, brocanteur ou autre, qui en a rassemblé une quantité suffisante pour en
faire une vente publique, s’arrange avec le propriétaire d’une de ces salles, celui-ci est à la fois priseur & crieur. Il reçoit les tableaux,
il les fait placer dans sa salle, suivant leur excellence & leur prix, chacun avec son numéro, il en fait imprimer un catalogue (...) ils sont
distribués gratis”.
Le volume est dédié au marquis de Marigny, dont c’est ici l’exemplaire. Le musée du Louvre conserve le beau
portrait peint sur émail par Rouquet de ce frère de la marquise de Pompadour, génial directeur des Bâtiments
du Roi de 1751 à 1773. C’est en 1754 qu’Abel-François Poisson est créé par le Roi marquis de Marigny. En
1756, il devient greffier de l’Ordre du Saint-Esprit, ce qui lui permet d’arborer désormais dans toutes ses
armoiries un cordon bleu, sans même être chevalier. Ce cordon bleu n’est donc pas encore représenté dans cet
ouvrage, paru en 1755. Dufort de Cheverny écrivait qu’il était “un bien petit Poisson pour être mis au bleu”.
RÉFÉRENCE : Cohen-de Ricci, 901
6 000 - 8 000 €
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