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60

A

LEXANDRE

DUMAS

(1802-1870)

167. dUMAs (Alexandre). H

enri

iii

et sA CoUr

; drame historique en cinq actes et en prose. deuxième édition.

Paris, Vezard et Cie, Le Normant, 1829.

— s

toCkHoLM

, f

ontAineBLeAU et

r

oMe

, trilogie dramatique sur la

vie de Christine, Cinq actes en vers [...].

Paris Barba, 1830.

ensemble 2 ouvrages en un volume in-8,

maroquin violet à long grain, grandes plaques à la cathédrale en écoinçon réunies par des filets formant

pilastre encadrant les plats, avec éléments mosaïqués en rouge, vert clair et citron, sur le premier plat supra-

libris

M

lle

Georges

[sic] frappé en lettres gothiques, au centre du second plat, grande rosace mosaïquée des

mêmes couleurs, dos orné de filets dorés et de petits caissons mosaïqués, dentelle intérieure, tranches dorées,

boîte-étui de maroquin brun de la fin du xix

e

siècle

(Thouvenin).

35 000 / 45 0000 €

É

dition oriGinALe des deUx PreMières PièCes de L

AUteUr

. La seconde tragédie est ornée d’un frontispice dépliant

lithographié par

Charlet

d’après

Raffet

.

sur le titre d’

Henri III et sa cour

, mention fictive de seconde édition.

P

restiGieUx et CÉLèBre exeMPLAire offert PAr L

AUteUr

à M

AdeMoiseLLe

G

eorGe

, l’une des gloires du théâtre de l’époque.

on joint, conservées à part dans une chemise à dos de maroquin et étui modernes, 3

Lettres AUtoGrAPHes AdressÉes

à

M

AdeMoiseLLe

G

eorGe

,

dont deUx d

’A

LexAndre

d

UMAs

(une page in-8 et une demie page in-4, toutes deux

datées 1837) :

1)

Je vous remercie d’avoir compris que les petites querelles d’intérêt ou d’art que je pourrais avoir avec Harel, ne

porteraient jamais atteinte à l’admiration que j’ai pour votre beau talent, et à l’amitié bien réelle que j’ai pour votre

personne : les auteurs, s’ils n’ont pas la mémoire du cœur, ont au moins celle de l’amour propre : et votre nom se trouve

mêlé d’une manière si influente à une partie de mes succès, que toutes les fois que je me souviens des uns il faut bien que

je me rappelle l’autre.

Je ne serai heureux et content, Madame, qu’alors que j’aurai contribué d’une manière efficace, à la position élevée et

stable qui vous convient au théâtre français : d’ailleurs, mon intérêt personnel vous y réclame ; cependant je vous avoue,

que j’aimerais mieux que vous crussiez à mon dévouement qu’à mon égoïsme.

J’ai près de moi quelqu’un qui a gardé un trop bon souvenir des répétitions de La Chambre Ardente et des représentations

de Marie Tudor pour ne pas désirer aussi que ce bon temps revienne avec Caligula : Dieu le veuille. Croyez Madame à

l’assurance de mon amitié bien sincère et bien respectueuse.

2)

Madame, voilà cinq jours que je retarde ma distribution au milieu d’insistance bien naturelle de ma part pour vous

avoir, puisqu’à côté de notre vieille amitié qui a survécu, je l’espère, à toutes les discussions d’intérêt où elle n’avait que

faire, j’ai un besoin urgent de vous. Mon rôle principal en passant par les mains d’un autre perdra tout son effet et je serai

moi-même forcé de l’éteindre autant que possible.

Je vous écris ces choses pour que vous ne croyez point à mon oubli. J’ai trop de mémoire, ou plutôt de reconnaissance,

pour permettre que mon silence soit attribué à une autre cause qu’à celle d’un provisoire qui me prend toutes mes minutes.

Je baise avec la permission de qui de droit, la plus belle main de Paris.

L

A troisièMe Lettre est d

’A

Lfred de

V

iGnY

, datée du 26 juin 1831 (une page in-8) :

Voici le témoignage le plus passager

du souvenir le plus durable possible, celui de votre belle création, Madame, et de cette surprenante transformation de votre

talent dont j’ai eu le bonheur d’être la cause première. C’est un hasard dont je dois me féliciter et dont je ne conçois aucun

orgueil car tout le mérite en est à vous-même et mon admiration vous est bien acquise comme mon entier dévouement.